Lors de tests menés au mois de juillet, la Chine a exploité l’intelligence artificielle (IA) pour démultiplier la précision de ses tirs d’artillerie guidée à longue portée.
Dans un article, South China Morning Post (SCMP) a révélé l’existence de nombreux essais chinois portant sur l’usage de l’intelligence artificielle (IA) pour démultiplier la précision des tirs d’artillerie à longue portée. Les tests auraient été effectués au mois juillet dernier dans des conditions de tirs diverses, aux cours desquelles le guidage laser des munitions associé à l’IA aurait permis de toucher des cibles de la taille d’un humain à 16 km de distance.
Selon le professeur Wang Jiang de l'Institut de technologie de Pékin qui est le chef d'équipe du projet, l’application de la technologie pour la régulation des problèmes de planification de trajectoire est un sujet pour un nombre croissant de chercheurs à travers le monde. Le positionnement de la Chine apparaît comme un axe de développement logique, notamment au regard de ses ambitions sur Taïwan.
L’utilité de l’Intelligence Artificielle relève de sa puissance de calcul. Les projectiles, disposant de capacités d’adaptation de trajectoire en vol, sont soumis à un flux d’information impressionnant et complexe à gérer en temps réel et limité. Les conditions météorologiques (vent, pluie, etc), la température ou encore la pression atmosphérique peuvent avoir un impact sur la trajectoire d’un projectile, comme le relève le SCMP.
L’IA tend à dépasser la puissance de calcul des modèles mathématiques traditionnels en accélérant les vitesses de traitement des données. C’est l’objectif affiché par Wang ses collaborateurs de l'industrie chinoise de la défense et les experts d'un laboratoire conjoint Chine-Emirats arabes unis basé à Pékin dont les équipes travaillent sur les systèmes intelligents sans pilote que selon les informations relayées par le South China Morning Post. Il précise aussi dans son article, que l'IA favoriserait la réussite des tirs d'artillerie en milieu urbain, un objectif recherché par l'Armée Populaire de Libération (APL) chinoise.
Plus globalement, la question de l’IA et de son usage dans les armées se généralise. Elle fit l’objet de la première conférence internationale sur l'usage de l'intelligence artificielle dans le domaine militaire qui eut lieu en février 2023 aux Pays-Bas. Dans l’objectif d’ouvrir la voie à la discussion, notamment au sujet de la régulation du pouvoir destructeur de drones et de robots, cette conférence à réunit à La Haye une cinquantaine de pays parmi lesquels les États-Unis et la Chine.
Les bombes et autres projectiles intelligents se développent eux aussi de plus en plus, multipliant les technologies afin de permettre une précision sous n’importe quelles conditions. L’exemple américain de la bombe intelligente StormBreaker développée par Raytheon est particulièrement parlant. Alliant un radar à ondes millimétriques qui suit les cibles en temps réel, une imagerie infrarouge ultra précise qui permet une discrimination et une classification accrue des cibles, ainsi qu’un laser semi-actif qui permet à l’arme de suivre un désignateur laser aéroporté ou au sol, le projectile réunit pas moins de trois systèmes d’acquisition de cibles. Le StormBreaker a vocation à équiper les bombardiers B-52, B-1B Lancer et B-2A Spirit, mais aussi les chasseurs F-16, F/A-18 et F-35 de l’armée américaine. (pour en savoir plus, lisez notre article sur le sujet). On relève plusieurs autres projectiles de ce type considérés comme « intelligents » :
Des munitions d'artillerie guidées alimentées par l'IA comme celle que la Chine cherche à développer permettrait d'accroître la précision des tirs, et donc de limiter le coût de la guerre en limitant le nombre d'obus tiré par cible. Une économie qui se ressentirait aussi sur les stocks de son armée, tant on sait qu'un conflit de haute intensité les fait fondre comme neige au soleil.
Lors de tests menés au mois de juillet, la Chine a exploité l’intelligence artificielle (IA) pour démultiplier la précision de ses tirs d’artillerie guidée à longue portée.
Dans un article, South China Morning Post (SCMP) a révélé l’existence de nombreux essais chinois portant sur l’usage de l’intelligence artificielle (IA) pour démultiplier la précision des tirs d’artillerie à longue portée. Les tests auraient été effectués au mois juillet dernier dans des conditions de tirs diverses, aux cours desquelles le guidage laser des munitions associé à l’IA aurait permis de toucher des cibles de la taille d’un humain à 16 km de distance.
Selon le professeur Wang Jiang de l'Institut de technologie de Pékin qui est le chef d'équipe du projet, l’application de la technologie pour la régulation des problèmes de planification de trajectoire est un sujet pour un nombre croissant de chercheurs à travers le monde. Le positionnement de la Chine apparaît comme un axe de développement logique, notamment au regard de ses ambitions sur Taïwan.
L’utilité de l’Intelligence Artificielle relève de sa puissance de calcul. Les projectiles, disposant de capacités d’adaptation de trajectoire en vol, sont soumis à un flux d’information impressionnant et complexe à gérer en temps réel et limité. Les conditions météorologiques (vent, pluie, etc), la température ou encore la pression atmosphérique peuvent avoir un impact sur la trajectoire d’un projectile, comme le relève le SCMP.
L’IA tend à dépasser la puissance de calcul des modèles mathématiques traditionnels en accélérant les vitesses de traitement des données. C’est l’objectif affiché par Wang ses collaborateurs de l'industrie chinoise de la défense et les experts d'un laboratoire conjoint Chine-Emirats arabes unis basé à Pékin dont les équipes travaillent sur les systèmes intelligents sans pilote que selon les informations relayées par le South China Morning Post. Il précise aussi dans son article, que l'IA favoriserait la réussite des tirs d'artillerie en milieu urbain, un objectif recherché par l'Armée Populaire de Libération (APL) chinoise.
Plus globalement, la question de l’IA et de son usage dans les armées se généralise. Elle fit l’objet de la première conférence internationale sur l'usage de l'intelligence artificielle dans le domaine militaire qui eut lieu en février 2023 aux Pays-Bas. Dans l’objectif d’ouvrir la voie à la discussion, notamment au sujet de la régulation du pouvoir destructeur de drones et de robots, cette conférence à réunit à La Haye une cinquantaine de pays parmi lesquels les États-Unis et la Chine.
Les bombes et autres projectiles intelligents se développent eux aussi de plus en plus, multipliant les technologies afin de permettre une précision sous n’importe quelles conditions. L’exemple américain de la bombe intelligente StormBreaker développée par Raytheon est particulièrement parlant. Alliant un radar à ondes millimétriques qui suit les cibles en temps réel, une imagerie infrarouge ultra précise qui permet une discrimination et une classification accrue des cibles, ainsi qu’un laser semi-actif qui permet à l’arme de suivre un désignateur laser aéroporté ou au sol, le projectile réunit pas moins de trois systèmes d’acquisition de cibles. Le StormBreaker a vocation à équiper les bombardiers B-52, B-1B Lancer et B-2A Spirit, mais aussi les chasseurs F-16, F/A-18 et F-35 de l’armée américaine. (pour en savoir plus, lisez notre article sur le sujet). On relève plusieurs autres projectiles de ce type considérés comme « intelligents » :
Des munitions d'artillerie guidées alimentées par l'IA comme celle que la Chine cherche à développer permettrait d'accroître la précision des tirs, et donc de limiter le coût de la guerre en limitant le nombre d'obus tiré par cible. Une économie qui se ressentirait aussi sur les stocks de son armée, tant on sait qu'un conflit de haute intensité les fait fondre comme neige au soleil.
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