LES QUESTIONS DE DÉFENSE SPATIALE DEVIENNENT PRÉOCCUPANTES POUR DE NOMBREUX ACTEURS, AYANT ABOUTI À LA CRÉATION DU COMMANDEMENT DE L’ESPACE. MAIS DANS CE NOUVEAU MILIEU, BEAUCOUP RESTE À FAIRE ET LES ALLIANCES D’HIER ET D’AUJOURD’HUI NE SERONT PEUT-ÊTRE PAS CELLES DE DEMAIN.
Commandement de l'espace.
Le CEPS (Centre d’étude et de prospective stratégique) a organisé le 9 mars dernier une conférence-débat autour du général Michel Friedling, commandant de l’espace. Intitulé « Le nouveau Commandement de l’espace : quelle finalité ? quels objectifs ? quelle stratégie ? », ce rendez-vous visait à rappeler le contexte de création de ce nouveau commandement et la façon dont les questions spatiales peuvent être appréhendées au sein des armées.
Nouveaux acteurs.
Un contexte, qui se veut aussi bien sur Terre et dansl’Espace, marqué par l’émergence de nouveaux acteurs et nouvelles puissances, comme la Chine, et par l’apparition de nouvelles menaces. L’espace peut ainsi représenter un nouveau champ d’affrontement. Si les actions qui y sont conduites diffèrent des attaques directes que l’on peut connaître aujourd’hui, elles peuvent malgré tout lourdement handicaper la conduite de nos activités terrestres. Pour cela, il suffit de voir notre niveau de dépendance aux moyens de communications et aux technologies satellitaires.
Se tenir prêt.
Se prémunir contre ces nouvelles menaces devient dès lors un impératif pour de nombreuses nations du monde, comme en témoigne la création du Commandement de l’espace. Celui-ci vise à doter la France des moyens nécessaires afin d’assurer sa présence dans ce nouveau milieu et à faire émerger une stratégie globale. Mais comme sur Terre, si la France souhaite conserver sa souveraineté et sa liberté d’action, ce n’est pas pour autant qu’elle ferme la porte aux coopérations. Et dans ce champ, les alliances que nous pouvons avoir dans le domaine militaire « conventionnel » ne sont pas forcément les mêmes dans le spatial, ou en tout cas n’ont pas le même poids.