Des véhicules sans pilote au profit d’avions trop coûteux : le Secrétaire de l’US Air Force, Frank Kendall, affirme une nouvelle fois les velléités de rendre l’USAF plus efficiente face à la menace chinoise.
Acheter moins cher pour posséder plus, c’est ce qu’a proposé le 1er juin dernier, Frank Kendall alors Secrétaire de l’USAF (United State Air Force). « Pour disposer d'une armée de l'air abordable et d'une taille raisonnable, nous devons introduire des plateformes à faible coût ». Comprendre : acheter moins d’avions et plus de drones. Une stratégie favorisée par un contexte de course à la nouvelle génération initié par la montée en puissance de la capacité aérienne chinoise.
Du haut de ses chasseurs J-10, J-11, J-16, J-20, J-35, de ses avions de veille aérienne KJ-500 et KJ-600, de son avion de transport et de ravitaillement Y-20 et de son futur Xian H-20, la Force aérienne de l’Armée populaire de libération s’auto-félicite d’être à la hauteur de l’armée de l’air américaine. Il faut reconnaitre que le pays est monté en gamme ces dernières années : le J-20 rivalise directement avec le F-35 et son projet de bombardier furtif Xian H-20 fait face à celui des Etats-Unis, le B-21 Raider. Des ardeurs qui poussent Pékin à affirmer sa puissance, mais qui est à tempérer face aux lacunes du pays en matière de force aéronavale. Les Etats-Unis disposent toujours de 11 porte-avions à propulsion nucléaire contre deux seuls porte-avions classiques pour la Chine. Mais l’effet de masse que provoque Xi Jinping inquiète les dirigeants américains et les poussent à penser en matière de quantité. La capacité de l’USAF diminue d'année en année : elle est passée de plus de 7 500 aéronefs en 2004 à un peu plus de 5 300 en 2017. Si cette réduction fut autrefois expliquée par la fin de la guerre froide et la fin de menaces directes, cette justification n’est plus d’actualité face au défi chinois. Bien qu’il soit difficile d’estimer la capacité aérienne chinoise, tout porte à croire que Pékin, bénéficiant d’une économie prospère, produit en masse des aéronefs de combat.
L’USAF prévoit de retirer près de 400 chasseurs d’ici les cinq prochaines années, ce qui réduit davantage la puissance de combat des Etats-Unis. Une décision prise par une « impression de fossé » se creusant avec ses adversaires et pour but de se concentrer sur une meilleure capabilité. « Ce serait une erreur d'avoir plus de choses qui ne sont pas adéquates aujourd'hui et d'utiliser les ressources pour cela au lieu de s'attaquer aux choses dont nous avons besoin pour combler cet écart ». L’USAF a déjà entamée cette doctrine, se soulageant de quelques-uns de ses F-16 vieillissants par le lancement du programme de drones Skyborg et l’US Navy prévoit de libérer ses Super Hornet de la fonction de ravitaillement par un groupe de drones MQ-25. Au final, c’est la doctrine Joint All-Domain Command & Control (JADC2) qui triomphe. Frank Kendall ne fait que réaffirmer ce qui a déjà été dit : l’absolue nécessité de se passer d’appareils sans plus-value marquante mais onéreux et demandant des ressources humaines.
Doctrine qui justifie la diminution des commandes de F-35 pour l’USAF dans le budget annuel 2023 du Pentagone (33 au lieu de 48). Après 17 ans de développement et un coût faramineux, le F-35 est « une aberration dramatique » selon Frank Kendall.
Des véhicules sans pilote au profit d’avions trop coûteux : le Secrétaire de l’US Air Force, Frank Kendall, affirme une nouvelle fois les velléités de rendre l’USAF plus efficiente face à la menace chinoise.
Acheter moins cher pour posséder plus, c’est ce qu’a proposé le 1er juin dernier, Frank Kendall alors Secrétaire de l’USAF (United State Air Force). « Pour disposer d'une armée de l'air abordable et d'une taille raisonnable, nous devons introduire des plateformes à faible coût ». Comprendre : acheter moins d’avions et plus de drones. Une stratégie favorisée par un contexte de course à la nouvelle génération initié par la montée en puissance de la capacité aérienne chinoise.
Du haut de ses chasseurs J-10, J-11, J-16, J-20, J-35, de ses avions de veille aérienne KJ-500 et KJ-600, de son avion de transport et de ravitaillement Y-20 et de son futur Xian H-20, la Force aérienne de l’Armée populaire de libération s’auto-félicite d’être à la hauteur de l’armée de l’air américaine. Il faut reconnaitre que le pays est monté en gamme ces dernières années : le J-20 rivalise directement avec le F-35 et son projet de bombardier furtif Xian H-20 fait face à celui des Etats-Unis, le B-21 Raider. Des ardeurs qui poussent Pékin à affirmer sa puissance, mais qui est à tempérer face aux lacunes du pays en matière de force aéronavale. Les Etats-Unis disposent toujours de 11 porte-avions à propulsion nucléaire contre deux seuls porte-avions classiques pour la Chine. Mais l’effet de masse que provoque Xi Jinping inquiète les dirigeants américains et les poussent à penser en matière de quantité. La capacité de l’USAF diminue d'année en année : elle est passée de plus de 7 500 aéronefs en 2004 à un peu plus de 5 300 en 2017. Si cette réduction fut autrefois expliquée par la fin de la guerre froide et la fin de menaces directes, cette justification n’est plus d’actualité face au défi chinois. Bien qu’il soit difficile d’estimer la capacité aérienne chinoise, tout porte à croire que Pékin, bénéficiant d’une économie prospère, produit en masse des aéronefs de combat.
L’USAF prévoit de retirer près de 400 chasseurs d’ici les cinq prochaines années, ce qui réduit davantage la puissance de combat des Etats-Unis. Une décision prise par une « impression de fossé » se creusant avec ses adversaires et pour but de se concentrer sur une meilleure capabilité. « Ce serait une erreur d'avoir plus de choses qui ne sont pas adéquates aujourd'hui et d'utiliser les ressources pour cela au lieu de s'attaquer aux choses dont nous avons besoin pour combler cet écart ». L’USAF a déjà entamée cette doctrine, se soulageant de quelques-uns de ses F-16 vieillissants par le lancement du programme de drones Skyborg et l’US Navy prévoit de libérer ses Super Hornet de la fonction de ravitaillement par un groupe de drones MQ-25. Au final, c’est la doctrine Joint All-Domain Command & Control (JADC2) qui triomphe. Frank Kendall ne fait que réaffirmer ce qui a déjà été dit : l’absolue nécessité de se passer d’appareils sans plus-value marquante mais onéreux et demandant des ressources humaines.
Doctrine qui justifie la diminution des commandes de F-35 pour l’USAF dans le budget annuel 2023 du Pentagone (33 au lieu de 48). Après 17 ans de développement et un coût faramineux, le F-35 est « une aberration dramatique » selon Frank Kendall.
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