Le Pérou se prépare à moderniser sa flotte aérienne militaire en lançant un appel d'offres international pour de nouveaux avions de chasse. Ce projet, annoncé début 2024, vise à remplacer et renforcer les capacités aériennes vieillissantes de l'armée de l'air péruvienne. Parmi les prétendants sérieux à cette vente, figure le Rafale de Dassault Aviation, qui pourrait avoir à faire face aux KF-21 Boramae sud-coréen ou au Gripen suédois dans cette compétition.
L'armée de l'air péruvienne n'est pas étrangère aux avions français, puisqu'elle exploite des Mirage 2000P depuis les années 1980. Ce chasseur polyvalent a prouvé son efficacité au fil des décennies, un lien historique avec la technologie française pourraient jouer en faveur du Rafale dans la décision finale du Pérou, d'autant que les responsables de la procédure d'achat sont familiers de l'avion. La concurrence sera néanmoins rude, tant la variété des modèles proposés est inédite en qualité comme en nombre de concurrents.
Le Rafale se trouve en concurrence directe avec plusieurs autres appareils pour l'appel d'offres péruvien, à commencer par la Corée du Sud qui pousse activement son tout nouveau KF-21 Boramae, ainsi que de la Suède dont le Gripen équipe déjà l'Armée de l'air brésilienne.
Le Boramae est un chasseur à mi-chemin entre les générations 4.5 et 5 qui a effectué son premier vol en 2022. Bien qu'il ne soit pas furtif, il dispose de baies internes pour emporter des munitions, et la liste des équipements embarqués en font un quasi-équivalent du Rafale au standard F4. Cependant, l'appareil est toujours en phase de développement et nombre de ses systèmes ou armes restent encore loin d'une intégration opérationnelle, rendant un achat relativement risqué pour un client à l'export, même si le coût affiché de l'appareil est a priori très abordable. Les craintes quant aux capacités à livrer l'avion sont par ailleurs renforcées par les dernières décisions de la DAPA, l'agence coréenne ayant le pouvoir exclusif de planifier et de budgétiser les programmes de développement et d'approvisionnement de la défense pour le pays. En effet, l'Agence a récemment été contrainte de diviser par deux la commande initiale pour ses propres forces aériennes, passant de 40 unités prévues en 2024 à 20 actuellement, sans que les causes d'une telle évolution ne soit clairement établies.
Bien que le Gripen de Saab soit techniquement battu par le Rafale dans chacun des compétitions dans lesquelles ils ont été confrontés, il a notamment été sélectionné pour une question de coût d'achat et de coût d'exploitation estimés, d'abord en Suisse (dans la première compétition organisée dans le pays mais par la suite annulée), mais surtout par le grand voisin brésilien, où est exploitée la dernière version du Gripen dans son standard E/F. Cette version de l'avion dispose elle aussi des dernières technologies, comme les radars à balayage électronique à antenne active ou un capteur infrarouge de suivi IRST.
Outre l'avantage que procure l'exploitation de Mirage par le Pérou, le Rafale possède plusieurs atouts qui pourraient le favoriser. Outre les performances de l'avion, reconnues lors de plusieurs opérations, sa polyvalence, les évolutions déja prévues, sa capacité à opérer dans des environnements variés et les coûts d'exploitation connus et maîtrisés rendent l'avion très attractif. Des points forts qui font du Rafale l'appareil le plus vendu dans le monde hors des pays de l'OTAN dans les dernières années.
Mais cette popularité pourrait aussi potentiellement devenir un problème lorsqu'il s'agit d'aborder le calendrier de livraison pour l'armée péruvienne. Outre les commandes françaises, les commandes et négociations en cours concernant l'appareil représentent plus de 200 appareils à livrer :
Avec un rythme de production historique d'un seul Rafale par mois mais qui doit tripler pour atteindre 36 avions par an d'ici fin 2024, les délais de livraison peuvent représenter un vrai handicap pour l'avion, à l'image de la Colombie qui avait fait le choix du Rafale, mais où le contrat n'a toujours pas abouti, faute de pouvoir assurer des livraisons dans les délais exigés par le pays.
Quoiqu'il en soit, la Fuerza Aérea del Perú a besoin de se moderniser afin de remplacer non seulement les Mirage 2000P, mais aussi ses Mikoyan MiG-29 Fulcrum et Sukhoi Su-25 Frogfoot, qu’elle a de plus en plus de mal à faire voler. La décision finale sera déterminante pour l'avenir des capacités de défense aérienne du Pérou, alors que la situation au Venezuela voisin se détériore toujours davantage, que les conflits territoriaux avec le Chili ne sont toujours pas définitivement résolus.
Le Pérou se prépare à moderniser sa flotte aérienne militaire en lançant un appel d'offres international pour de nouveaux avions de chasse. Ce projet, annoncé début 2024, vise à remplacer et renforcer les capacités aériennes vieillissantes de l'armée de l'air péruvienne. Parmi les prétendants sérieux à cette vente, figure le Rafale de Dassault Aviation, qui pourrait avoir à faire face aux KF-21 Boramae sud-coréen ou au Gripen suédois dans cette compétition.
L'armée de l'air péruvienne n'est pas étrangère aux avions français, puisqu'elle exploite des Mirage 2000P depuis les années 1980. Ce chasseur polyvalent a prouvé son efficacité au fil des décennies, un lien historique avec la technologie française pourraient jouer en faveur du Rafale dans la décision finale du Pérou, d'autant que les responsables de la procédure d'achat sont familiers de l'avion. La concurrence sera néanmoins rude, tant la variété des modèles proposés est inédite en qualité comme en nombre de concurrents.
Le Rafale se trouve en concurrence directe avec plusieurs autres appareils pour l'appel d'offres péruvien, à commencer par la Corée du Sud qui pousse activement son tout nouveau KF-21 Boramae, ainsi que de la Suède dont le Gripen équipe déjà l'Armée de l'air brésilienne.
Le Boramae est un chasseur à mi-chemin entre les générations 4.5 et 5 qui a effectué son premier vol en 2022. Bien qu'il ne soit pas furtif, il dispose de baies internes pour emporter des munitions, et la liste des équipements embarqués en font un quasi-équivalent du Rafale au standard F4. Cependant, l'appareil est toujours en phase de développement et nombre de ses systèmes ou armes restent encore loin d'une intégration opérationnelle, rendant un achat relativement risqué pour un client à l'export, même si le coût affiché de l'appareil est a priori très abordable. Les craintes quant aux capacités à livrer l'avion sont par ailleurs renforcées par les dernières décisions de la DAPA, l'agence coréenne ayant le pouvoir exclusif de planifier et de budgétiser les programmes de développement et d'approvisionnement de la défense pour le pays. En effet, l'Agence a récemment été contrainte de diviser par deux la commande initiale pour ses propres forces aériennes, passant de 40 unités prévues en 2024 à 20 actuellement, sans que les causes d'une telle évolution ne soit clairement établies.
Bien que le Gripen de Saab soit techniquement battu par le Rafale dans chacun des compétitions dans lesquelles ils ont été confrontés, il a notamment été sélectionné pour une question de coût d'achat et de coût d'exploitation estimés, d'abord en Suisse (dans la première compétition organisée dans le pays mais par la suite annulée), mais surtout par le grand voisin brésilien, où est exploitée la dernière version du Gripen dans son standard E/F. Cette version de l'avion dispose elle aussi des dernières technologies, comme les radars à balayage électronique à antenne active ou un capteur infrarouge de suivi IRST.
Outre l'avantage que procure l'exploitation de Mirage par le Pérou, le Rafale possède plusieurs atouts qui pourraient le favoriser. Outre les performances de l'avion, reconnues lors de plusieurs opérations, sa polyvalence, les évolutions déja prévues, sa capacité à opérer dans des environnements variés et les coûts d'exploitation connus et maîtrisés rendent l'avion très attractif. Des points forts qui font du Rafale l'appareil le plus vendu dans le monde hors des pays de l'OTAN dans les dernières années.
Mais cette popularité pourrait aussi potentiellement devenir un problème lorsqu'il s'agit d'aborder le calendrier de livraison pour l'armée péruvienne. Outre les commandes françaises, les commandes et négociations en cours concernant l'appareil représentent plus de 200 appareils à livrer :
Avec un rythme de production historique d'un seul Rafale par mois mais qui doit tripler pour atteindre 36 avions par an d'ici fin 2024, les délais de livraison peuvent représenter un vrai handicap pour l'avion, à l'image de la Colombie qui avait fait le choix du Rafale, mais où le contrat n'a toujours pas abouti, faute de pouvoir assurer des livraisons dans les délais exigés par le pays.
Quoiqu'il en soit, la Fuerza Aérea del Perú a besoin de se moderniser afin de remplacer non seulement les Mirage 2000P, mais aussi ses Mikoyan MiG-29 Fulcrum et Sukhoi Su-25 Frogfoot, qu’elle a de plus en plus de mal à faire voler. La décision finale sera déterminante pour l'avenir des capacités de défense aérienne du Pérou, alors que la situation au Venezuela voisin se détériore toujours davantage, que les conflits territoriaux avec le Chili ne sont toujours pas définitivement résolus.
Commentaires