ATR abandonne son ATR 42-600 à décollage et atterrissage court
ATR abandonne son ATR 42-600 à décollage et atterrissage court
© ATR

publié le 14 novembre 2024 à 09:53

436 mots

ATR abandonne son ATR 42-600 à décollage et atterrissage court

Faute d'un nombre suffisant de commandes, le constructeur franco-italien ATR abandonne la version à décollage et atterrissage courts de l'ATR 42-600 lancée avant la pandémie de Covid-19.


ATR 42-600 STOL : une demande qui n'est plus au rendez-vous

Le constructeur franco-italien a décidé de mettre fin au développement de la version à décollage et atterrissage courts ou STOL de son ATR 42-600. Le programme avait été lancé en octobre 2019 après une série d'engagements annoncés lors du Salon du Bourget de juin 2019. ATR avait alors reçu 20 engagements de la part d’opérateurs et de loueurs pour cette version ATR 42-600S. Parmi eux, Elix Aviation Capital, loueur de lancement, et Air Tahiti, opérateur de lancement. Cinq ans plus tard, la demande espérée n'est pas au rendez-vous. 

"L’examen approfondi des conditions de marché, des progrès technologiques et des projections futures ont fait état d’un marché potentiel réduit pour cette variante par rapport aux prévisions initiales. En Asie du Sud-Est, par exemple, le nombre d’aéroports ciblés nécessitant des appareils à capacité STOL a considérablement diminué, principalement en raison de l’allongement des pistes ou de la construction d’aéroports alternatifs à proximité, et cette tendance se retrouve sur d’autres marchés cibles clés", explique ATR.

Premier vol en mai 2022

La pandémie de Covid 19 est également venue retarder le programme et casser la dynamique. Lors du premier vol en configuration partielle le 11 mai 2022, le compteur des engagements était en effet toujours bloqué à 20. Ce jour là, au cours d'un vol de 2 heures et 15 minutes, l’équipage a effectué un certain nombre d’essais pour mesurer les performances des systèmes modifiés sur l’appareil. "Les nouvelles fonctionnalités seront testées les unes après les autres, à commencer par le MFC-NG (ordinateur multifonctionnel de nouvelle génération), suivi des systèmes de freinage automatique, d’aérofreins au sol et des nouvelles puissances moteurs au décollage. L’appareil adoptera sa configuration finale à la fin de l’année avec l’installation d’une nouvelle gouverne de direction plus grande", indiquait alors le constructeur franco-italien. L'entrée en phase de certification était annoncée pour 2023.

Atterrir et décoller sur 800 m

Pour décoller et d’atterrir sur des pistes de 800 m seulement, avec 40 passagers à bord dans des conditions de vol standard, l'ATR 42-600S intégrait en effet une série de modifications : gouverne de direction plus grande pour un contrôle accru de l’avion à basse vitesse, déploiement symétrique des spoilers pour améliorer l’efficacité d'un freinage à l’atterrissage d'ores et déjà permis par un système de freinage automatique assurant une pleine puissance de freinage dès l’atterrissage. L'ATR 42-600S devait utiliser le même moteur que les ATR 42 et ATR 72 pour lui permettre de garder de la polyvalence : "puissance accrue pour exécuter des opérations STOL, ou fonctionner plus efficacement avec moins d’énergie sur des pistes plus longues".

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14/11/2024 09:53
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ATR abandonne son ATR 42-600 à décollage et atterrissage court

Faute d'un nombre suffisant de commandes, le constructeur franco-italien ATR abandonne la version à décollage et atterrissage courts de l'ATR 42-600 lancée avant la pandémie de Covid-19.

ATR abandonne son ATR 42-600 à décollage et atterrissage court
ATR abandonne son ATR 42-600 à décollage et atterrissage court

ATR 42-600 STOL : une demande qui n'est plus au rendez-vous

Le constructeur franco-italien a décidé de mettre fin au développement de la version à décollage et atterrissage courts ou STOL de son ATR 42-600. Le programme avait été lancé en octobre 2019 après une série d'engagements annoncés lors du Salon du Bourget de juin 2019. ATR avait alors reçu 20 engagements de la part d’opérateurs et de loueurs pour cette version ATR 42-600S. Parmi eux, Elix Aviation Capital, loueur de lancement, et Air Tahiti, opérateur de lancement. Cinq ans plus tard, la demande espérée n'est pas au rendez-vous. 

"L’examen approfondi des conditions de marché, des progrès technologiques et des projections futures ont fait état d’un marché potentiel réduit pour cette variante par rapport aux prévisions initiales. En Asie du Sud-Est, par exemple, le nombre d’aéroports ciblés nécessitant des appareils à capacité STOL a considérablement diminué, principalement en raison de l’allongement des pistes ou de la construction d’aéroports alternatifs à proximité, et cette tendance se retrouve sur d’autres marchés cibles clés", explique ATR.

Premier vol en mai 2022

La pandémie de Covid 19 est également venue retarder le programme et casser la dynamique. Lors du premier vol en configuration partielle le 11 mai 2022, le compteur des engagements était en effet toujours bloqué à 20. Ce jour là, au cours d'un vol de 2 heures et 15 minutes, l’équipage a effectué un certain nombre d’essais pour mesurer les performances des systèmes modifiés sur l’appareil. "Les nouvelles fonctionnalités seront testées les unes après les autres, à commencer par le MFC-NG (ordinateur multifonctionnel de nouvelle génération), suivi des systèmes de freinage automatique, d’aérofreins au sol et des nouvelles puissances moteurs au décollage. L’appareil adoptera sa configuration finale à la fin de l’année avec l’installation d’une nouvelle gouverne de direction plus grande", indiquait alors le constructeur franco-italien. L'entrée en phase de certification était annoncée pour 2023.

Atterrir et décoller sur 800 m

Pour décoller et d’atterrir sur des pistes de 800 m seulement, avec 40 passagers à bord dans des conditions de vol standard, l'ATR 42-600S intégrait en effet une série de modifications : gouverne de direction plus grande pour un contrôle accru de l’avion à basse vitesse, déploiement symétrique des spoilers pour améliorer l’efficacité d'un freinage à l’atterrissage d'ores et déjà permis par un système de freinage automatique assurant une pleine puissance de freinage dès l’atterrissage. L'ATR 42-600S devait utiliser le même moteur que les ATR 42 et ATR 72 pour lui permettre de garder de la polyvalence : "puissance accrue pour exécuter des opérations STOL, ou fonctionner plus efficacement avec moins d’énergie sur des pistes plus longues".



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