Devenue en 2023 une ETI propre à satisfaire les demandes de consolidation des grands donneurs d’ordres, Aegis Groupes accélère encore dans les procédés spéciaux. Il s’apprête à mener à bien sa plus grosse opération de croissance externe, renforçant ainsi ses positions dans le traitement de surfaces. Basé à Lorient, le groupe confortera, de fait, sa place dans le trio de tête des entreprises bretonnes intervenant dans le secteur de l’Aéronautique-Spatial-Défense.
Sans effet de manche, Aegis Groupes commence à prendre toute sa place dans le processus de consolidation des sous-traitants encouragé par les grands donneurs d’ordres aéronautiques. Mais ce n’est assurément pas une affaire nouvelle pour le groupe breton tant les opérations de croissance externe font partie de son ADN. C’est d’ailleurs avec la reprise de Bretagne Chrome que le groupe s’est constitué en 2004.
Même en période de crise comme en 2020, le mouvement s’est poursuivi, voire même accéléré. Quatre sociétés ont intégré le groupe cette année-là. Un même nombre de sociétés ont été reprises en 2023, le mouvement se poursuivant en 2024 avec l’acquisition des sociétés Cadécap Tinchebreay et Ponant Peinture.
Fort d’une situation financière saine lui ayant notamment permis de conserver l’ensemble de son personnel durant la crise COVID et de sa capacité à réaliser toutes ses acquisitions sur fonds propres, Aegis Groupes s’apprête, à présent, à conclure sa plus grosse opération de croissance externe. Elle concerne le rachat d’une entreprise spécialisée dans le traitement de surfaces et l’usinage de pièces. Implantée sur la façade Atlantique, cette entreprise ajoutera donc l’usinage de pièces à l’offre globale que le groupe souhaite proposer à ses 3 200 clients. Surtout, elle permettra au groupe de porter à 50% la part d’activité réalisée dans l’ASD dès cette année.
Deux autres opérations de croissance externe visant à assurer une meilleure couverture géographique du territoire pourraient être conclues d’ici la fin de l’année, cette dernière étant marquée par le doublement du chiffre d’affaires à 70 M€. Ce chiffre est à comparer avec les 16 M€ de 2019.
Cette croissance exponentielle se poursuivra dans les années à venir. Le groupe table déjà, en effet, sur 100 M€ de chiffre d’affaires en 2027. « C’est la trajectoire que nous nous sommes fixés pour répondre au mieux aux attentes de nos grands donneurs d’ordres parmi lesquels figure depuis peu Airbus Atlantic. Surtout, ces opérations doivent nous permettre d’élargir notre savoir-faire sur des marchés que nous ne possédons pas pour l’instant. Après le traitement de surfaces pour les grandes séries que nous avons rajouté en 2022 par le biais de l’acquisition du parisien LRB Roulier, nous pourrions intégrer les aérostructures dès cette année », indique le président fondateur d’Aegis Groupes.
Cette structuration de l’offre globale à même de créer de la valeur ajoutée passe également par des investissements. En 2024, ce sont ainsi 6 M€ qui ont été investis sur fonds propres pour créer, notamment, un laboratoire de R&D. Le groupe ne fait pas mystère de ses ambitions de répondre à la demande de pièces de plus en plus techniques dans le domaine du spatial. Les investissements se poursuivent, voire même s’amplifient cette année avec une opération majeure réalisée sur le site SECO de Niort.
C’est une toute nouvelle usine 4.0 de 1 200 m² qui deviendra opérationnelle en juillet 2025 à l’issue d’un investissement de 5 M€. L’ETI a, à cette occasion, démontré toute sa résilience, l’usine ayant été touchée par la foudre en juin 2023. « Grâce à la multiplicité de nos sites, nous avons été en mesure de rapatrier provisoirement la charge de travail niortaise sur les quatre autres sites aéro du groupe. Nous avons, à cet effet, mis en place des chaînes de traitement de surfaces en l’espace de six semaines seulement », se félicite Patrick Lautridou.
Pleinement conscient de l’enjeu de l’impact des nouvelles normes en matière environnementale d’ici à 2030, le groupe parachève actuellement la création de la nouvelle filiale Aegis Environnement. Il en détiendra 70% puisque l’opération est conduite en prolongement d’un partenariat avec le cabinet d’ingénierie en environnement morbihannais LG2Terre SAS. Ainsi vont pouvoir être mis en œuvre tout un ensemble de mesures visant à atteindre l’objectif de réduction de 50% des émissions de gaz à effet de serre (GES) du groupe d’ici à 2030 :
- création d’un service R&D, conception, fabrication et mise en service d’un système de gestion des effluents innovants et réalisation des diagnostics environnementaux sur tous les sites du groupe dès cette année,
- démarrage d’un plan d’action décarbonation, conception d’un process à faible consommation de produits et création d’un programme de formation interne des opérateurs en 2026.
Tous ces développements – incluant un programme d’harmonisation des certifications ISO 9100, 14000 et NADCAP - ainsi qu’une veille active sur des opportunités de croissance externe à l’international (Europe et pays « Best Cost ») pourraient conduire le groupe sur une trajectoire de chiffre d’affaires de 150 M€ et sur un effectif porté à 1 000 personnes à horizon de cinq ans. Le nombre de sites de production dédiés à l’ASD pourrait, dans le même temps, être doublé.
Avec la création, enfin, de la filiale Aegis Aviation en 2024, Aegis Groupes a mis un pied dans la gestion aéroportuaire. C’est au cours de cette année-là qu’il a pris une participation dans la société Sealaq en charge de la gestion de l’aéroport de Quimper. « Cette plateforme comme d’autres encore qui ont perdu leurs liaisons avec la capitale sont de véritables outils d’aménagement du territoire au service de l’économie locale. Il s’avère donc essentiel que des groupes tels que le nôtre sécurisent leur accès aérien pour aller conquérir de nouveaux marchés en France et à l’international », conclut le dirigeant.
Devenue en 2023 une ETI propre à satisfaire les demandes de consolidation des grands donneurs d’ordres, Aegis Groupes accélère encore dans les procédés spéciaux. Il s’apprête à mener à bien sa plus grosse opération de croissance externe, renforçant ainsi ses positions dans le traitement de surfaces. Basé à Lorient, le groupe confortera, de fait, sa place dans le trio de tête des entreprises bretonnes intervenant dans le secteur de l’Aéronautique-Spatial-Défense.
Sans effet de manche, Aegis Groupes commence à prendre toute sa place dans le processus de consolidation des sous-traitants encouragé par les grands donneurs d’ordres aéronautiques. Mais ce n’est assurément pas une affaire nouvelle pour le groupe breton tant les opérations de croissance externe font partie de son ADN. C’est d’ailleurs avec la reprise de Bretagne Chrome que le groupe s’est constitué en 2004.
Même en période de crise comme en 2020, le mouvement s’est poursuivi, voire même accéléré. Quatre sociétés ont intégré le groupe cette année-là. Un même nombre de sociétés ont été reprises en 2023, le mouvement se poursuivant en 2024 avec l’acquisition des sociétés Cadécap Tinchebreay et Ponant Peinture.
Fort d’une situation financière saine lui ayant notamment permis de conserver l’ensemble de son personnel durant la crise COVID et de sa capacité à réaliser toutes ses acquisitions sur fonds propres, Aegis Groupes s’apprête, à présent, à conclure sa plus grosse opération de croissance externe. Elle concerne le rachat d’une entreprise spécialisée dans le traitement de surfaces et l’usinage de pièces. Implantée sur la façade Atlantique, cette entreprise ajoutera donc l’usinage de pièces à l’offre globale que le groupe souhaite proposer à ses 3 200 clients. Surtout, elle permettra au groupe de porter à 50% la part d’activité réalisée dans l’ASD dès cette année.
Deux autres opérations de croissance externe visant à assurer une meilleure couverture géographique du territoire pourraient être conclues d’ici la fin de l’année, cette dernière étant marquée par le doublement du chiffre d’affaires à 70 M€. Ce chiffre est à comparer avec les 16 M€ de 2019.
Cette croissance exponentielle se poursuivra dans les années à venir. Le groupe table déjà, en effet, sur 100 M€ de chiffre d’affaires en 2027. « C’est la trajectoire que nous nous sommes fixés pour répondre au mieux aux attentes de nos grands donneurs d’ordres parmi lesquels figure depuis peu Airbus Atlantic. Surtout, ces opérations doivent nous permettre d’élargir notre savoir-faire sur des marchés que nous ne possédons pas pour l’instant. Après le traitement de surfaces pour les grandes séries que nous avons rajouté en 2022 par le biais de l’acquisition du parisien LRB Roulier, nous pourrions intégrer les aérostructures dès cette année », indique le président fondateur d’Aegis Groupes.
Cette structuration de l’offre globale à même de créer de la valeur ajoutée passe également par des investissements. En 2024, ce sont ainsi 6 M€ qui ont été investis sur fonds propres pour créer, notamment, un laboratoire de R&D. Le groupe ne fait pas mystère de ses ambitions de répondre à la demande de pièces de plus en plus techniques dans le domaine du spatial. Les investissements se poursuivent, voire même s’amplifient cette année avec une opération majeure réalisée sur le site SECO de Niort.
C’est une toute nouvelle usine 4.0 de 1 200 m² qui deviendra opérationnelle en juillet 2025 à l’issue d’un investissement de 5 M€. L’ETI a, à cette occasion, démontré toute sa résilience, l’usine ayant été touchée par la foudre en juin 2023. « Grâce à la multiplicité de nos sites, nous avons été en mesure de rapatrier provisoirement la charge de travail niortaise sur les quatre autres sites aéro du groupe. Nous avons, à cet effet, mis en place des chaînes de traitement de surfaces en l’espace de six semaines seulement », se félicite Patrick Lautridou.
Pleinement conscient de l’enjeu de l’impact des nouvelles normes en matière environnementale d’ici à 2030, le groupe parachève actuellement la création de la nouvelle filiale Aegis Environnement. Il en détiendra 70% puisque l’opération est conduite en prolongement d’un partenariat avec le cabinet d’ingénierie en environnement morbihannais LG2Terre SAS. Ainsi vont pouvoir être mis en œuvre tout un ensemble de mesures visant à atteindre l’objectif de réduction de 50% des émissions de gaz à effet de serre (GES) du groupe d’ici à 2030 :
- création d’un service R&D, conception, fabrication et mise en service d’un système de gestion des effluents innovants et réalisation des diagnostics environnementaux sur tous les sites du groupe dès cette année,
- démarrage d’un plan d’action décarbonation, conception d’un process à faible consommation de produits et création d’un programme de formation interne des opérateurs en 2026.
Tous ces développements – incluant un programme d’harmonisation des certifications ISO 9100, 14000 et NADCAP - ainsi qu’une veille active sur des opportunités de croissance externe à l’international (Europe et pays « Best Cost ») pourraient conduire le groupe sur une trajectoire de chiffre d’affaires de 150 M€ et sur un effectif porté à 1 000 personnes à horizon de cinq ans. Le nombre de sites de production dédiés à l’ASD pourrait, dans le même temps, être doublé.
Avec la création, enfin, de la filiale Aegis Aviation en 2024, Aegis Groupes a mis un pied dans la gestion aéroportuaire. C’est au cours de cette année-là qu’il a pris une participation dans la société Sealaq en charge de la gestion de l’aéroport de Quimper. « Cette plateforme comme d’autres encore qui ont perdu leurs liaisons avec la capitale sont de véritables outils d’aménagement du territoire au service de l’économie locale. Il s’avère donc essentiel que des groupes tels que le nôtre sécurisent leur accès aérien pour aller conquérir de nouveaux marchés en France et à l’international », conclut le dirigeant.
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