Au début du mois de mai, l'US Air Force a remis en service un F-22A Raptor qui avait subi un accident de décollage en avril 2018. Après cinq ans de réparations intensives, l'avion a repris son service actif. Ce retour n'était pas une mince affaire car à ce moment-là, seulement 186 appareils similaires étaient opérationnels sur le total initial de 187. "Chaque avion de la flotte est essentiel au succès de notre mission", a affirmé l'adjudant-chef Adam Willeford, chef du 3e Escadron de maintenance des aéronefs, lors de la réintégration du Raptor. La difficulté de la tâche était accrue par la rareté de certaines pièces de rechange nécessaires.
En revanche, la force aérienne sud-coréenne (RoKAF - Republic of Korea Air Force) a pris une décision radicalement différente concernant un de ses chasseurs-bombardiers F-35A Lightning II. L'appareil, qui avait atterri sur le ventre à la base aérienne de Seosan le 4 janvier 2022, a été retiré de l'inventaire. Malgré une analyse initiale qualifiant les dégâts de "minimes", l'enquête a finalement révélé que l'incident avait été provoqué par une collision avec un oiseau, entraînant une défaillance des systèmes électroniques du F-35A.
Le F-35 en question n'est pas une exception. Selon Shin Won-min, membre de la Commission de la Défense nationale de l'Assemblée nationale sud-coréenne, les deux escadrilles de F-35 sud-coréens, soit un total de 60 appareils, ont subi 234 défauts entre janvier 2021 et juin 2022. Ces incidents comprennent 172 cas de "non-vol" (G-NORS) et 62 cas de "non-exécution de mission spécifique" (F-NORS), des taux d'échec plus du double de ceux des anciens chasseurs F-4 et F-5 de la période de la guerre du Vietnam.
Malgré ces problèmes récurrents, le F-35 reste le seul avion de chasse occidental de cinquième génération en production. Le F-35 est essentiel pour la Corée du Sud, pour maintenir une parité technologique avec ses voisins : le Japon, qui est sur le point de devenir le plus grand opérateur de F-35 en dehors de l'armée américaine, et la Chine, qui a développé un chasseur de cinquième génération tout aussi avancé, le J-20, et un autre, le FC-31, sur le point d'entrer enservice. Cependant, ces incidents, allant de quelques jours à plusieurs mois d'arrêt de service pour réparation, soulèvent de sérieuses questions sur la fiabilité de ces avions en cas de guerre où la disponibilité opérationnelle est essentielle.
En dépit de ces préoccupations, la Corée du Sud n'a pas d'autre choix que de continuer à parier sur le F-35. La récente décision de retirer un F-35A de l'inventaire, en raison de dommages trop importants pour être réparés, témoigne des défis auxquels la RoKAF doit faire face. Alors que le programme de modernisation de la force aérienne est en cours, ces incidents remettent en question la capacité de la Corée du Sud à maintenir sa défense aérienne à la hauteur des menaces potentielles.
Le destin des futurs F-35 sud-coréens reste donc suspendu à une balance délicate entre nécessité stratégique, réalités opérationnelles et contraintes budgétaires.
Au début du mois de mai, l'US Air Force a remis en service un F-22A Raptor qui avait subi un accident de décollage en avril 2018. Après cinq ans de réparations intensives, l'avion a repris son service actif. Ce retour n'était pas une mince affaire car à ce moment-là, seulement 186 appareils similaires étaient opérationnels sur le total initial de 187. "Chaque avion de la flotte est essentiel au succès de notre mission", a affirmé l'adjudant-chef Adam Willeford, chef du 3e Escadron de maintenance des aéronefs, lors de la réintégration du Raptor. La difficulté de la tâche était accrue par la rareté de certaines pièces de rechange nécessaires.
En revanche, la force aérienne sud-coréenne (RoKAF - Republic of Korea Air Force) a pris une décision radicalement différente concernant un de ses chasseurs-bombardiers F-35A Lightning II. L'appareil, qui avait atterri sur le ventre à la base aérienne de Seosan le 4 janvier 2022, a été retiré de l'inventaire. Malgré une analyse initiale qualifiant les dégâts de "minimes", l'enquête a finalement révélé que l'incident avait été provoqué par une collision avec un oiseau, entraînant une défaillance des systèmes électroniques du F-35A.
Le F-35 en question n'est pas une exception. Selon Shin Won-min, membre de la Commission de la Défense nationale de l'Assemblée nationale sud-coréenne, les deux escadrilles de F-35 sud-coréens, soit un total de 60 appareils, ont subi 234 défauts entre janvier 2021 et juin 2022. Ces incidents comprennent 172 cas de "non-vol" (G-NORS) et 62 cas de "non-exécution de mission spécifique" (F-NORS), des taux d'échec plus du double de ceux des anciens chasseurs F-4 et F-5 de la période de la guerre du Vietnam.
Malgré ces problèmes récurrents, le F-35 reste le seul avion de chasse occidental de cinquième génération en production. Le F-35 est essentiel pour la Corée du Sud, pour maintenir une parité technologique avec ses voisins : le Japon, qui est sur le point de devenir le plus grand opérateur de F-35 en dehors de l'armée américaine, et la Chine, qui a développé un chasseur de cinquième génération tout aussi avancé, le J-20, et un autre, le FC-31, sur le point d'entrer enservice. Cependant, ces incidents, allant de quelques jours à plusieurs mois d'arrêt de service pour réparation, soulèvent de sérieuses questions sur la fiabilité de ces avions en cas de guerre où la disponibilité opérationnelle est essentielle.
En dépit de ces préoccupations, la Corée du Sud n'a pas d'autre choix que de continuer à parier sur le F-35. La récente décision de retirer un F-35A de l'inventaire, en raison de dommages trop importants pour être réparés, témoigne des défis auxquels la RoKAF doit faire face. Alors que le programme de modernisation de la force aérienne est en cours, ces incidents remettent en question la capacité de la Corée du Sud à maintenir sa défense aérienne à la hauteur des menaces potentielles.
Le destin des futurs F-35 sud-coréens reste donc suspendu à une balance délicate entre nécessité stratégique, réalités opérationnelles et contraintes budgétaires.
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