Alors que la Serbie venait d'annoncer qu'elle discutait depuis un an pour un éventuel achat de Rafale, elle discute également pour l'achat d'Eurofighter. Aucune intention d'achat officielle n'est encore prévue puisque la Serbie discute, respectivement, avec la France et le Royaume-Uni pour ce qui n'est encore qu'un éventuel achat d'avions de combat.
Le 11 avril dernier, le Président serbe Vučić annonçait publiquement que la Serbie négociait avec Dassault et la France pour un éventuel achat de 12 avions de combat Rafale et cherchait, étonnamment pour un si petit pays, à acheter 12 autres avions de combat occidentaux. Le 16 avril, lors d'une interview télévisée, le Vice-Premier Ministre et Ministre de la Défense serbe, Nebojša Stefanović, dévoilait que la Serbie discutait également avec le Royaume-Uni pour acquérir des Eurofighter, confirmant la volonté de la Serbie de disposer d'une flotte d'appareils différents. Cette montée en puissance de la Serbie pose tout de même quelques questions, notamment économique puisqu'il ne s'agira plus d'entretenir des appareils d'anciennes générations. Le Ministre précisait d'ailleurs que l'Armée de l'air serbe reposait sur des avions en fin de vie :
Il estime que dans 10 ans, l'entièreté de cette flotte d'avion ne pourra plus voler (entretien trop couteux, sécurité des pilotes, etc.). La première mesure concerne d'ailleurs l'anticipation du départ à la retraite des MiG-29. Les négociations ne portent pas seulement sur l'achat d'appareils mais aussi sur les pièces de rechange, les simulateurs, la formation des pilotes et des personnels au sol, les munitions,... et même de futures options pour une modernisation des appareils achetés.
Le point épineux de ce contrat reste la position ambiguë de la Serbie : elle garde encore des liens avec la Russie, semble s'approcher de l'Union européenne tout en s'ouvrant à la sphère d'influence chinoise (article sur la livraison de matériels chinois à la Serbie). Ainsi, de nombreux investissements publics serbes ont été financés grâce à des prêts chinois importants, limitant donc l'indépendance de la Serbie par rapport à la Chine. Les constructeurs européens doivent donc s'assurer que leur technologie ne pourra pas tomber entre les mains d'industriels chinois, expliquant donc la lenteur et la complexité des négociations.
Enfin, ces négociations pourraient effacer d'éventuels marchés asiatiques pour le Rafale et l'Eurofighter si ces ventes étaient mal perçues par des pays souhaitant contrer la montée en puissance de la Chine en Asie.
Alors que la Serbie venait d'annoncer qu'elle discutait depuis un an pour un éventuel achat de Rafale, elle discute également pour l'achat d'Eurofighter. Aucune intention d'achat officielle n'est encore prévue puisque la Serbie discute, respectivement, avec la France et le Royaume-Uni pour ce qui n'est encore qu'un éventuel achat d'avions de combat.
Le 11 avril dernier, le Président serbe Vučić annonçait publiquement que la Serbie négociait avec Dassault et la France pour un éventuel achat de 12 avions de combat Rafale et cherchait, étonnamment pour un si petit pays, à acheter 12 autres avions de combat occidentaux. Le 16 avril, lors d'une interview télévisée, le Vice-Premier Ministre et Ministre de la Défense serbe, Nebojša Stefanović, dévoilait que la Serbie discutait également avec le Royaume-Uni pour acquérir des Eurofighter, confirmant la volonté de la Serbie de disposer d'une flotte d'appareils différents. Cette montée en puissance de la Serbie pose tout de même quelques questions, notamment économique puisqu'il ne s'agira plus d'entretenir des appareils d'anciennes générations. Le Ministre précisait d'ailleurs que l'Armée de l'air serbe reposait sur des avions en fin de vie :
Il estime que dans 10 ans, l'entièreté de cette flotte d'avion ne pourra plus voler (entretien trop couteux, sécurité des pilotes, etc.). La première mesure concerne d'ailleurs l'anticipation du départ à la retraite des MiG-29. Les négociations ne portent pas seulement sur l'achat d'appareils mais aussi sur les pièces de rechange, les simulateurs, la formation des pilotes et des personnels au sol, les munitions,... et même de futures options pour une modernisation des appareils achetés.
Le point épineux de ce contrat reste la position ambiguë de la Serbie : elle garde encore des liens avec la Russie, semble s'approcher de l'Union européenne tout en s'ouvrant à la sphère d'influence chinoise (article sur la livraison de matériels chinois à la Serbie). Ainsi, de nombreux investissements publics serbes ont été financés grâce à des prêts chinois importants, limitant donc l'indépendance de la Serbie par rapport à la Chine. Les constructeurs européens doivent donc s'assurer que leur technologie ne pourra pas tomber entre les mains d'industriels chinois, expliquant donc la lenteur et la complexité des négociations.
Enfin, ces négociations pourraient effacer d'éventuels marchés asiatiques pour le Rafale et l'Eurofighter si ces ventes étaient mal perçues par des pays souhaitant contrer la montée en puissance de la Chine en Asie.
@Gaetan Powis. Merci pour cet article La question b'est plus de trouver des débouchés à tout prix pour le Rafale. Notons à ce propos que ... le contrat avec les Émirats Arabes Unis pour 80 appareils a été activé hier. Le problème posé par la Serbie est son "ambiguïté internationale" : lien étroit avec la Russie, candidature à l'entrée dans l'UE. dépendance financière de la Chine, .. Ce pays n'est pas fiable à la mesure de ce que l'on est en droit d'attendre pour lui vendre des armements sophistiqués. La Chine a montré en d'autres lieux qu'elle sait se faire rembourser, au besoin, en "nature". Le Qatar devrait servir de leçon. Même le standard F3R serait inopportun pour une transaction avec la Serbie. Bien cordialement. plus
@Gaetan Powis. Merci pour cet article La question b'est plus de trouver des débouchés à tout prix pour le Rafale. Notons à ce propos que ... le contrat avec les Émirats Arabes Unis pour 80 appareils a été activé hier. Le problème posé par la Serbie est son "ambiguïté internationale" : lien étroit avec la Russie, candidature à l'entrée dans l'UE. dépendance financière de la Chine, .. Ce pays n'est pas fiable à la mesure de ce que l'on est en droit d'attendre pour lui vendre des armements sophistiqués. La Chine a montré en d'autres lieux qu'elle sait se faire rembourser, au besoin, en "nature". Le Qatar devrait servir de leçon. Même le standard F3R serait inopportun pour une transaction avec la Serbie. Bien cordialement. plus
Partenariat logique et naturel, la France et la Serbie sont de très vieux alliés depuis le XIIIème siècle et le mariage d'Hélène d'Anjou avec ... le Roi Uros. Sans parler de la 1ère Guerre mondiale et plus récemment du soutien de la France aux Serbes dans les années 1990 contre l'Allemagne(!) qui était elle derrière la Croatie. Cette vente serait en tout cas beaucoup plus logique que celle des Emirats Arabes Unis, pays musulmans, qui, en cas d'embrasement mondiale, n'hésiteront pas à frapper le "pays de la Croix". plus
@Gaetan Powis. Merci pour cet article La question b'est plus de trouver des débouchés à tout prix pour le Rafale. Notons à ce propos que ... le contrat avec les Émirats Arabes Unis pour 80 appareils a été activé hier. Le problème posé par la Serbie est son "ambiguïté internationale" : lien étroit avec la Russie, candidature à l'entrée dans l'UE. dépendance financière de la Chine, .. Ce pays n'est pas fiable à la mesure de ce que l'on est en droit d'attendre pour lui vendre des armements sophistiqués. La Chine a montré en d'autres lieux qu'elle sait se faire rembourser, au besoin, en "nature". Le Qatar devrait servir de leçon. Même le standard F3R serait inopportun pour une transaction avec la Serbie. Bien cordialement. plus