Les différents sites de live tracking ont affiché un E-6B Mercury survolant le continent européen en direction du Royaume-Uni. Apparu sur ces sites en altitude de croisière, cet avion est capable de transmettre l’ordre de tir présidentiel aux sous-marins nucléaires lanceurs d’engins de l’US Navy mais aussi commander à distance la mise à feu des ICBM américains. Sa présence en clair fait partie de la dissuasion nucléaire américaine : pour dissuader, il faut pouvoir se montrer !
Note : Suite à l’apparition le 5 septembre de l’E-6B sur Tinker… après un vol sur l’Europe et dès facto, l’océan Atlantique, il est fort probable que l’E-6B identifié le 4 septembre n’était pas un E-6B (KC-135 Stratotanker plus que probable). Il est fort probable que l’équipage a mal encodé les données de leur réel appareil, faisant ainsi apparaitre un E-6B et non pas leur réel avion. L'article reste publié car aucune confirmation officielle n'est disponible, seulement un gros doute de l'auteur !
Le 4 septembre, les habitués des sites de live tracking ont été surpris par l'apparition d'un E-6B Mercury de l'US Navy. Cet avion ne volait pas au-dessus des États-Unis comme il en a très souvent l'habitude... mais était apparu à 10h05 au-dessus de la mer Égée (entre la Turquie et la Grèce) à 12 192 mètres d'altitude et à une vitesse de 874 km/h. L'appareil était donc en vitesse et altitude de croisière quand il était apparu et son point de départ n'est donc pas connu. Ce lieu de départ n'est pas connu, surtout qu'aucun vol n'a été enregistré jusqu'au 30 août dernier, date à laquelle le Mercury a effectué un très court vol autour de la base aérienne de Tinker (Oklahoma, États-Unis). Par ailleurs, le Mercury n'était pas le seul appareil à s'être rendu visible au-dessus de la mer Égée ; un avion ravitailleur KC-135 Stratotanker suit l'E-6B. Il est fort probable qu'il est en charge de ravitailler l'avion stratégique de l'US Navy durant son vol.
Développé au profit de l'US Navy, cet appareil est équipé de moyens de communication très avancés afin d'être constamment reliés aux centres de commandement américains. L'E-6B Mercury va alors déployer deux antennes radios VLF souples ; une de 800 mètres de long et une autre de 8 kilomètres de longueur. Le Mercury va alors effectué des virage serré tout en avançant. L'objectif est d'abaisser les deux antennes en créant "une tornade" d'antennes. Plus elles seront perpendiculaires à la surface terrestre, plus elles seront efficaces. Ces antennes permettent à cet appareil de transmettre des ordres aux sous-marins nucléaires lanceurs d'engins de l'US Navy, y compris l'ordre de tir présidentiel des missiles nucléaires.
La mise à la retraite des avions de communication et de commandement stratégique EC-135 Looking Glass de l'US Air Force (USAF) a créé un trou capacitaire dans la dissuasion nucléaire américaine. C'est ainsi que les E-6 Mercury ont été modifiés et peuvent désormais, à distance, non pas ordonné le tir des missiles balistiques intercontinentaux de l'USAF... mais littéralement, commander à distance leur mise à feu !
Il est parfois confondu avec l'E-4B Nightwacth de l'US Air Force, avion de commandement stratégique devant, en cas de crise importante accueillir les plus hautes autorités civiles et militaires. Ce véritable quartier général volant dispose des meilleures technologies de communication et même d'une antenne filaire VLF, contrairement aux deux antennes VLF pour les E-6B. Mais si le Président peut ordonner le tir nucléaire depuis cet avion, ce sont les E-6B qui prendront l'ordre et le retransmettront aux Forces stratégiques. La mission de commandement stratégique des E-4B Nightwatch, également dénommé Doomsday Plane (avion du jugement dernier) n'est donc pas à confondre avec les missions de relai de communication et de commandement stratégiques des E-6B Mercury, aussi surnommé par le nom de sa mission TACAMO (Take Charge And Move Out, littéralement, prendre les choses en main et partir).
Le survol d'un avion capable d'envoyer l'ordre de tir aux SNLE de l'US Navy et de commander à distance le tir des ICBM Minuteman III n'est pas anodin. Pour être efficace, la dissuasion d'un pays doit pouvoir être visible, ou du moins en partie visible. Ce vol fait donc partie de la partie visible de l'iceberg que représente la dissuasion nucléaire américaine. Ce vol représente aussi le soutien des États-Unis à une époque où les tensions avec la Russie sont très élevées. D'ailleurs, au moment où ces lignes sont écrites, l'avion se trouve au-dessus des Pays-Bas et sur une route typique des avions militaires américains en route vers la base aérienne de Mildenhall (Suffolk, Royaume-Uni) ou la base aérienne toute proche de Lakenheath.
Enfin, ce n'est pas la première fois qu'un Mercury survole l'Europe ; le 28 février 2023, un E-6B avait été déployé temporairement en Islande et plus récemment, le 24 juin 2024, un E-6B s'était même entrainé à communiquer avec un SNLE au large de la Norvège en déployant ses antennes VLF.
Les différents sites de live tracking ont affiché un E-6B Mercury survolant le continent européen en direction du Royaume-Uni. Apparu sur ces sites en altitude de croisière, cet avion est capable de transmettre l’ordre de tir présidentiel aux sous-marins nucléaires lanceurs d’engins de l’US Navy mais aussi commander à distance la mise à feu des ICBM américains. Sa présence en clair fait partie de la dissuasion nucléaire américaine : pour dissuader, il faut pouvoir se montrer !
Note : Suite à l’apparition le 5 septembre de l’E-6B sur Tinker… après un vol sur l’Europe et dès facto, l’océan Atlantique, il est fort probable que l’E-6B identifié le 4 septembre n’était pas un E-6B (KC-135 Stratotanker plus que probable). Il est fort probable que l’équipage a mal encodé les données de leur réel appareil, faisant ainsi apparaitre un E-6B et non pas leur réel avion. L'article reste publié car aucune confirmation officielle n'est disponible, seulement un gros doute de l'auteur !
Le 4 septembre, les habitués des sites de live tracking ont été surpris par l'apparition d'un E-6B Mercury de l'US Navy. Cet avion ne volait pas au-dessus des États-Unis comme il en a très souvent l'habitude... mais était apparu à 10h05 au-dessus de la mer Égée (entre la Turquie et la Grèce) à 12 192 mètres d'altitude et à une vitesse de 874 km/h. L'appareil était donc en vitesse et altitude de croisière quand il était apparu et son point de départ n'est donc pas connu. Ce lieu de départ n'est pas connu, surtout qu'aucun vol n'a été enregistré jusqu'au 30 août dernier, date à laquelle le Mercury a effectué un très court vol autour de la base aérienne de Tinker (Oklahoma, États-Unis). Par ailleurs, le Mercury n'était pas le seul appareil à s'être rendu visible au-dessus de la mer Égée ; un avion ravitailleur KC-135 Stratotanker suit l'E-6B. Il est fort probable qu'il est en charge de ravitailler l'avion stratégique de l'US Navy durant son vol.
Développé au profit de l'US Navy, cet appareil est équipé de moyens de communication très avancés afin d'être constamment reliés aux centres de commandement américains. L'E-6B Mercury va alors déployer deux antennes radios VLF souples ; une de 800 mètres de long et une autre de 8 kilomètres de longueur. Le Mercury va alors effectué des virage serré tout en avançant. L'objectif est d'abaisser les deux antennes en créant "une tornade" d'antennes. Plus elles seront perpendiculaires à la surface terrestre, plus elles seront efficaces. Ces antennes permettent à cet appareil de transmettre des ordres aux sous-marins nucléaires lanceurs d'engins de l'US Navy, y compris l'ordre de tir présidentiel des missiles nucléaires.
La mise à la retraite des avions de communication et de commandement stratégique EC-135 Looking Glass de l'US Air Force (USAF) a créé un trou capacitaire dans la dissuasion nucléaire américaine. C'est ainsi que les E-6 Mercury ont été modifiés et peuvent désormais, à distance, non pas ordonné le tir des missiles balistiques intercontinentaux de l'USAF... mais littéralement, commander à distance leur mise à feu !
Il est parfois confondu avec l'E-4B Nightwacth de l'US Air Force, avion de commandement stratégique devant, en cas de crise importante accueillir les plus hautes autorités civiles et militaires. Ce véritable quartier général volant dispose des meilleures technologies de communication et même d'une antenne filaire VLF, contrairement aux deux antennes VLF pour les E-6B. Mais si le Président peut ordonner le tir nucléaire depuis cet avion, ce sont les E-6B qui prendront l'ordre et le retransmettront aux Forces stratégiques. La mission de commandement stratégique des E-4B Nightwatch, également dénommé Doomsday Plane (avion du jugement dernier) n'est donc pas à confondre avec les missions de relai de communication et de commandement stratégiques des E-6B Mercury, aussi surnommé par le nom de sa mission TACAMO (Take Charge And Move Out, littéralement, prendre les choses en main et partir).
Le survol d'un avion capable d'envoyer l'ordre de tir aux SNLE de l'US Navy et de commander à distance le tir des ICBM Minuteman III n'est pas anodin. Pour être efficace, la dissuasion d'un pays doit pouvoir être visible, ou du moins en partie visible. Ce vol fait donc partie de la partie visible de l'iceberg que représente la dissuasion nucléaire américaine. Ce vol représente aussi le soutien des États-Unis à une époque où les tensions avec la Russie sont très élevées. D'ailleurs, au moment où ces lignes sont écrites, l'avion se trouve au-dessus des Pays-Bas et sur une route typique des avions militaires américains en route vers la base aérienne de Mildenhall (Suffolk, Royaume-Uni) ou la base aérienne toute proche de Lakenheath.
Enfin, ce n'est pas la première fois qu'un Mercury survole l'Europe ; le 28 février 2023, un E-6B avait été déployé temporairement en Islande et plus récemment, le 24 juin 2024, un E-6B s'était même entrainé à communiquer avec un SNLE au large de la Norvège en déployant ses antennes VLF.
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