Dans la nuit du 2 au 3 décembre, une fusée réutilisable Zhuque-3 de Landspace a décollé depuis le site de Jiuquan. Le vol est un succès à l’exception de la tentative de récupération du premier étage. Ce vol historique montre que le spatial privé chinois a passé la cinquième.
Le décollage a eu lieu à 5h02 ce matin heure de Paris (12h02 heure locale) depuis le Jiuquan Space Center. Le second étage, avec une masse inerte en guise de charge utile pour ce vol test, a atteint avec succès l'orbite basse à 300 km d'altitude. Plus tôt, peu après sa séparation, le premier étage a correctement manœuvré pour tenter un atterrissage à la manière de SpaceX sur une zone bétonnée à 390 km du pas de tir dans le désert de Gobi. Tout s'est bien passé jusqu'au moment de la mise à feu d'un des neuf moteurs TQ-12 pour ralentir le premier étage avant d'atterrir. Le moteur a pris feu, ce qui a conduit à un crash à juste quelques mètres de la zone visée. Pas mal du tout pour une première fois !
La Zhuque-3 est la dernière-née de la gamme de fusée Zhuque de la société privée Landspace. A la différence de tous les autres lanceurs privés qui ont décollé de Chine ces dernières années, Zhuque-3 est le premier moyen-lourd, aux capacités équivalentes à la Falcon 9 de SpaceX, à savoir 21.3 tonnes de charge utile en orbite basse (à 450 km d’altitude), 18.3 tonnes en version réutilisable. La différence avec Falcon 9 est que Zhuque-3 utilise du méthane liquide et non du kérosène RP-1 comme carburant mélangé avec l’oxygène liquide.
Avec la gamme Zhuque, Landspace enchaîne les premières historiques :
· Zhuque-1 (à propulsion solide, aujourd’hui retirée) : premier lanceur privé chinois à tenter son envol en 2018 ;
· Zhuque-2 : premier lanceur à propulsion méthane-oxygène liquide à atteindre l’orbite en 2023 ;
· Zhuque-3 : premier lanceur privé chinois moyen-lourd à atteindre l’orbite.
Fondé en 2015 comme spin-off de l’université de Tsingua, Landspace fait partie de la première vague d’entreprises privées du spatial chinois après l’autorisation de leur existence par le gouvernement en 2014. Aujourd’hui, il existe plus d’une dizaine d’entreprises privées du New Space dédiées au développement de lanceurs, un pari gagnant pour le gouvernement, qui mise sur l’efficacité et l’appétit d’ogre de ces entreprises pour rejoindre le leadership américain. D’ici 2026, on s’attend à l’entrée en scène d’un ou deux autres lanceurs moyen-lourd réutilisable.
L’appétit de ces entreprises ne se limite pas à l’accès à l’espace. Suivant le modèle de SpaceX, Landspace est aussi devenu constructeur de satellite et nourrit son propre projet de mégaconstellation de télécommunication depuis l'orbite basse, qui comptera près de 20 000 satellites. Les dimensions de Zhuque-3 sont parfaites pour le début du déploiement, en attendant peut-être des ambitions encore plus grandes. Tremblez SpaceX et Blue Origin, la Chine arrive !
Dans la nuit du 2 au 3 décembre, une fusée réutilisable Zhuque-3 de Landspace a décollé depuis le site de Jiuquan. Le vol est un succès à l’exception de la tentative de récupération du premier étage. Ce vol historique montre que le spatial privé chinois a passé la cinquième.
Le décollage a eu lieu à 5h02 ce matin heure de Paris (12h02 heure locale) depuis le Jiuquan Space Center. Le second étage, avec une masse inerte en guise de charge utile pour ce vol test, a atteint avec succès l'orbite basse à 300 km d'altitude. Plus tôt, peu après sa séparation, le premier étage a correctement manœuvré pour tenter un atterrissage à la manière de SpaceX sur une zone bétonnée à 390 km du pas de tir dans le désert de Gobi. Tout s'est bien passé jusqu'au moment de la mise à feu d'un des neuf moteurs TQ-12 pour ralentir le premier étage avant d'atterrir. Le moteur a pris feu, ce qui a conduit à un crash à juste quelques mètres de la zone visée. Pas mal du tout pour une première fois !
La Zhuque-3 est la dernière-née de la gamme de fusée Zhuque de la société privée Landspace. A la différence de tous les autres lanceurs privés qui ont décollé de Chine ces dernières années, Zhuque-3 est le premier moyen-lourd, aux capacités équivalentes à la Falcon 9 de SpaceX, à savoir 21.3 tonnes de charge utile en orbite basse (à 450 km d’altitude), 18.3 tonnes en version réutilisable. La différence avec Falcon 9 est que Zhuque-3 utilise du méthane liquide et non du kérosène RP-1 comme carburant mélangé avec l’oxygène liquide.
Avec la gamme Zhuque, Landspace enchaîne les premières historiques :
· Zhuque-1 (à propulsion solide, aujourd’hui retirée) : premier lanceur privé chinois à tenter son envol en 2018 ;
· Zhuque-2 : premier lanceur à propulsion méthane-oxygène liquide à atteindre l’orbite en 2023 ;
· Zhuque-3 : premier lanceur privé chinois moyen-lourd à atteindre l’orbite.
Fondé en 2015 comme spin-off de l’université de Tsingua, Landspace fait partie de la première vague d’entreprises privées du spatial chinois après l’autorisation de leur existence par le gouvernement en 2014. Aujourd’hui, il existe plus d’une dizaine d’entreprises privées du New Space dédiées au développement de lanceurs, un pari gagnant pour le gouvernement, qui mise sur l’efficacité et l’appétit d’ogre de ces entreprises pour rejoindre le leadership américain. D’ici 2026, on s’attend à l’entrée en scène d’un ou deux autres lanceurs moyen-lourd réutilisable.
L’appétit de ces entreprises ne se limite pas à l’accès à l’espace. Suivant le modèle de SpaceX, Landspace est aussi devenu constructeur de satellite et nourrit son propre projet de mégaconstellation de télécommunication depuis l'orbite basse, qui comptera près de 20 000 satellites. Les dimensions de Zhuque-3 sont parfaites pour le début du déploiement, en attendant peut-être des ambitions encore plus grandes. Tremblez SpaceX et Blue Origin, la Chine arrive !
Commentaires