L’opérateur Rocket Lab a réussi son douzième lancement samedi matin depuis la Nouvelle Zélande.
Cinq charges utiles
Le microlanceur Electron de Rocket Lab, en service depuis mai 2017, a réussi sa onzième mission orbitale (sur douze tentatives), plaçant sur orbite basse héliosynchrone cinq petites charges utiles : les trois satellites de reconnaissance classifiés (USA 301 à 303), le cubesat 6U éducatif Andesite de l'Université de Boston (contenant huit picosatellites 0,5U pour l’étude du champ magnétique terrestre) et le démonstrateur 3U M2 Pathfinder de l’Université de Nouvelle-Galles du Sud à Canberra (précurseur d’un futur satellite militaire de la Royal Air Force australienne).
Reports
Le lancement de cette mission baptisée « Don’t Stop Me Now » (Ne m’arrête pas maintenant) était initialement prévue le 30 mars. Reportée au 11 juin en raison de la crise sanitaire, elle a dû attendre deux jours supplémentaires, du fait de vents trop forts en altitude.
Le décollage est finalement intervenu à 5 h 12 UTC depuis le sud de la péninsule de Mahia, située sur la côte est de l’île du Nord de la Nouvelle Zélande.
L’orbite atteinte est de 580 x 590 km, inclinée de 98,6°.
Quatrième mission classifiée
C’est la quatrième fois depuis mars 2019 que l’opérateur américain d’origine néozélandaise est utilisé par la Défense américaine.
Rocket Lab prévoit cinq autres lancements d’Electron en 2020, dont un premier cet automne depuis la base commerciale Mars de Wallops Island, en Virginie. L’intégration du lanceur de la treizième mission a déjà démarré à Mahia, où les travaux d’aménagement d’un second pas de tir se poursuivent.
Récupération d’étages en vue
A noter qu’en mars, avant le confinement, l’opérateur a réalisé avec succès un test de récupération d'un premier étage de son lanceur Electron, largué par un hélicoptère.
D'autres tests devraient avoir lieu à l’occasion du dix-septième lancement du microlanceur bi-étages, en fin d’année…