Le dernier comité stratégique de l’Armée de l’Air et de l’Espace (AAE), qui s’est tenu mi-décembre, a entériné une décision du général Lavigne, Chef d'Etat-Major de l'Armée de l'Air et de l'Espace (CEMAAE).
L'actuel commandement des forces aériennes va exploser
Le dernier comité stratégique de l’Armée de l’Air et de l’Espace (AAE), qui s’est tenu mi-décembre, a entériné une décision du général Lavigne, Chef d'Etat-Major de l'Armée de l'Air et de l'Espace (CEMAAE). L’actuel commandement des forces aériennes, implanté à Bordeaux, va exploser, et ses actuelles brigades vont être réparties, avec leurs généraux, sur les bases aériennes existantes. L’application de la décision pourrait intervenir à la fin 2021, ou en 2022. Des apports qui pourraient servir la communication du ministère des Armées sur le thème de l’aménagement du territoire (il faudra aussi rénover de l’infrastructure ou la construire, c’est donc injecter de l’argent frais dans les territoires), mais aussi la visibilité de l’AAE.
Une Armée de l'Air et de l'Espace peu visible dans les territoires
Contrairement à l’Armée de Terre (qui a des généraux à la tête des régions terre), et à la Marine, (avec des amiraux à la tête des préfectures maritimes), l’Armée de l’Air et de l'Espace est peu visible en province, ce qui, croit-elle, la dessert dans la diffusion de ses spécificités. L’objectif du rayonnement semble être le premier déterminant de cette évolution, alors qu’il n’est pas sûr que la présence d’un général à Lyon ou d’un amiral à Cherbourg a eu un impact sur l’avenir de l’Armée de Terre ou de la Marine.
La BAAMA à Evreux, la BAAP à Orléans,.....
Ainsi, la brigade aérienne d’appui à la manœuvre aérienne (BAAMA) rejoindrait la base d’Evreux, la brigade aérienne d’appui et de projection (BAAP), Orléans, la brigade aérienne des forces spéciales air (BFSA) pourrait migrer à Orange (où pas la moindre forces spéciales est implantée…). La brigade aérienne d’aviation de chasse (BAAC), commandée naguère par l’actuel CEMAAE pourrait planter ses piquets à Nancy. On remarquera que les villes de Saint-Dizier (4e escadre) et de Mont-de-Marsan (siège de la 30e escadre, mais qui a déjà un général, commandant le CEAM) ne semblent pas avoir intéressé les généraux comme point de chute. Question de taille, sans doute.