Les Rafale F4 français récupèreront une capacité anti-radar
Les Rafale F4 français récupèreront une capacité anti-radar
© Dassault Aviation

publié le 02 décembre 2024 à 17:01

1153 mots

Les Rafale F4 français récupèreront une capacité anti-radar

La fin de la guerre froide et les opérations de faible intensité avaient vu l’Armée de l’Air perdre sa capacité anti-radar. Désormais, quelques lignes dans une annexe du budget 2025 laissent clairement à penser que le Rafale F4 disposera d’une capacité de destruction des défenses aériennes ennemies (DEAD) en se basant sur l’AASM, en attendant une solution complète pour le Rafale F5 et une potentielle double capacité SEAD/DEAD.


La fin d'une capacité

En 1998, Alain Richard, alors ministre de la Défense (poste actuellement dénommé ministre des Armées), répondait à une question du député Jean Marsaudon au sujet des capacités anti-radars de ce qui était alors l'Armée de l'Air. Tout en insistant sur l'importance de détenir de nombreuses munitions pour couvrir un spectre de menaces très variées, le ministre rappela la fin du missile anti-radar AS 37 Martel : "La capacité anti-radar de l'armée de l'air est aujourd'hui organisée autour du binôme Jaguar/AS 37 Martel. Cette capacité disparaîtra progressivement sur la période 1999-2005 corrélativement avec la diminution du nombre de missiles et le retrait du service actif des avions Jaguar.". Le ministre précisa ensuite un successeur au Martel : "Aussi, le besoin d'un nouvel armement air-sol anti-radar a-t-il été retenu par la loi de programmation militaire 1997-2002. Le financement de l'acquisition de ce type d'armement est prévu en fin de période, pour une première livraison à l'horizon 2005.". Cependant, la guerre froide s'éloignant et avec elle, le spectre d'un conflit de haute intensité, le budget des Forces armées françaises ne fera que diminuer et aucun successeur ne sera finalement développé.

Souvenirs du raid sur Ouadi Doum (16 février 1986) : Mirage F1 (A100) français et un autre radar P-15 Flat Face (détruit dans le raid) sur la BA 133.
Souvenirs du raid sur Ouadi Doum (16 février 1986) : Mirage F1 (A100) français et un autre radar P-15 Flat Face (détruit dans le raid) sur la BA 133. © AAE (Olivier Ravene)
Souvenirs du raid sur Ouadi Doum (16 février 1986) : Mirage F1 (A100) français et un autre radar P-15 Flat Face (détruit dans le raid) sur la BA 133.

Un retour de la haute intensité

Cependant, en 2014, avec l'annexion de la Crimée et la guerre dans le Donbass et 10 ans plus tard, l'invasion russe de l'Ukraine, le spectre d'une nouvelle guerre froide bat son plein. Cette dernière invasion et les menaces officielles de la Russie envers de nombreux pays européens clos définitivement l'époque des dividendes de la paix : le risque d'une guerre de haute intensité réapparait. Or, un conflit de haute intensité ne nécessite plus de bombarder des terroristes légèrement armés mais bel et bien faire face à une armée nationale, et dans ce cas-ci, les Forces armées russes. Ainsi, une vague d'appareils français et alliés devrait faire face, lors d'une opération d'entrée en premier, à une bulle antiaérienne multicouche composée par exemple de Pantsir (SA-22 Greyhound) pour la très courte et courte portée, Buk-M3 (SA-27) en moyenne portée et S-400 (SA-21 Growler) en longue portée.

SEAD ou DEAD ?

Il est donc impératif de détenir des avions capables d'aveugler ces défenses antiaériennes. Comment ? Une première solution repose sur le principe de dissuader les radars ennemis de fonctionner via un système de brouillage. Cette capacité de suppression des défenses aériennes ennemies est plus connue sous son acronyme SEAD. L'exemple parfait d'un avion SEAD se retrouve dans les anciens EF-111A Raven de l'US Air Force, des avions non-armés, qui se basent sur le bombardier tactique F-111 Aardvark mais modifiés pour détecter et brouiller les radars ennemis. Une autre possibilité serait de rendre définitivement aveugle les batteries en question en détruisant leurs systèmes de détection. Cette capacité de destruction des défenses aériennes ennemies, ou DEAD, est assez méconnue, malgré le fait que les avions de combat ukrainiens MiG-29 Fulcrum équipés de deux missiles anti-radars AGM-88 HARM ont souvent fait la une de l'actualité.

Cependant, si une distinction existe entre les capacités SEAD et DEAD, la plupart des avions de combat modernes, dans une optique d'efficacité sur le théâtre des opérations, cumulent ses deux capacités, comme démontré par les EA-18G Growler de l'US Navy, F-16J Fighting Falcon de l'US Air Force, Tornado ECR de la Luftwaffe,...

Tornado ECR (couleurs du NATO Tiger Meet) du 51ème Wing Tactique 'Immelmann' de la Luftwaffe durant les Belgian Air Force Days 2023.
Tornado ECR (couleurs du NATO Tiger Meet) du 51ème Wing Tactique 'Immelmann' de la Luftwaffe durant les Belgian Air Force Days 2023. © Gaétan Powis
Tornado ECR (couleurs du NATO Tiger Meet) du 51ème Wing Tactique 'Immelmann' de la Luftwaffe durant les Belgian Air Force Days 2023.

Un besoin déjà annoncé...

Le 6 avril 2023, la Commission de la défense nationale et des forces armées auditionnait le général d'armée aérienne Stéphane Mille, chef d'état-major de l'Armée de l'Air et de l'Espace (CEMAAE), sur le projet de loi de programmation militaire 2024-2030. Durant la séance de questions-réponses, le député Jean-Michel Jacques avait demandé plus de précisions sur le futur de cette capacité au sein de l'Armée de l'Air et de l'Espace. Le général Mille a alors rappelé que ce manque était clairement identifié au sein de l'AAE : "La capacité SEAD, que j’ai déjà évoquée par le passé, est centrale pour nos engagements futurs : elle nous permettra d’être beaucoup plus à l’aise dans des environnements de plus en plus contestés, alors que les matériels modernes vont se diversifier sur la planète.". Celui-ci a également confirmé un futur retour de cette capacité : "Le standard F5 [du Rafale] permettra de disposer de toutes les capacités SEAD, même si les premières briques seront disponibles dans les développements à venir du standard F4."

... enfin budgétisé !

Les besoins étaient identifiés, le Rafale F4 est désormais prêt, il ne restait donc plus "que" le budget pour de recherche et développement d'une nouvelle capacité SEAD et/ou DEAD... ou du moins, jusqu'à la publication du Projet annuel de performances, annexé au projet de loi de finances 2025, sur le sujet de la Défense. Au sein des quelques 500 pages de ce document, un titre suivi de quatre lignes apparait à la 416ème page : "Armement air-surface futurs (AASF)". Il est précisé qu'il comprend "la pérennisation et l'amélioration des capacités [des bombes propulsées] AASM", également dénommée A2SM ou encore Hammer. Le reste du paragraphe devient bien plus intéressant en ce qui nous concerne car il précise noir sur blanc que "l’opération AASF répond au besoin de disposer d’une capacité de neutralisation des menaces surface-air de courte et moyenne portée, prérequis indispensable à la capacité d’entrée en premier du Rafale."

Cette fois, l'Armée de l'Air et de l'Espace devrait retrouver l'une des rares capacités qui lui manquait. À noter que d'après la description, il s'agirait de créer une nouvelle version de la bombe propulsée A2SM/AASM/Hammer, probablement équipée d'un capteur d'ondes radars. Hasard ou non, c'était justement ce qui était avancé en 1998 par Alain Richard dans sa réponse au député Marsaudon. Alors qu'il venait de parler de l'AASM, il annonça : "Une version anti-radar de cette arme [AASM] est envisagée, sans qu'aucune décision n'ait encore été prise sur ce point."

Schéma d'une bombe air-sol propulsée et guidée AASM/HAMMER 250.
Schéma d'une bombe air-sol propulsée et guidée AASM/HAMMER 250. © Safran
Schéma d'une bombe air-sol propulsée et guidée AASM/HAMMER 250.

Ce choix de l'AASM explique aussi les capacités de neutralisation ; lors d'un largage en haute altitude, l'AASM peut actuellement parcourir plus de 60 kilomètres, permettant alors de penser à une capacité DEAD contre des batteries très courte, courte et moyenne portée. À voir si ce besoin DEAD va, dans un futur plus lointain, voir le développement d'un équivalent au bien plus puissant missile anti-radar américain AGM-88G Advanced Anti-Radiation Guided Missiles - Extended Range (AARGM-ER), capable de détruire des batteries antiaériennes longue portée et d'ailleurs surnommé par les Russes S-400 killer, ou en français, tueur de S-400.

Enfin, un dernier questionnement : quels seront les pods qui seront intégrés sur le Rafale ? Ou éventuellement sur des drones d'accompagnement ? Détruire la cible requiert bien évidemment de pouvoir la détecter à distance. Et si des pods de brouillage seront intégrés ? Ou encore des pods pour augmenter la protection du Rafale ? À l'image du F-16CJ/DJ, spécialisé dans les missions SEAD et DEAD, le missile anti-radar AGM-88 HARM n'est qu'un moyen d'un ensemble bien plus large de cette suite SEAD/DEAD.

Image de couverture pour illustration : Première séparation d'une bombe air-sol guidée et propulsée AASM 1000 depuis un Rafale.

Identification des pods emportés sur deux F-16CJ Fighting Falcon de l'US Air Force.
Identification des pods emportés sur deux F-16CJ Fighting Falcon de l'US Air Force. © Gaétan Powis, USAF
Identification des pods emportés sur deux F-16CJ Fighting Falcon de l'US Air Force.
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02/12/2024 17:01
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Les Rafale F4 français récupèreront une capacité anti-radar

La fin de la guerre froide et les opérations de faible intensité avaient vu l’Armée de l’Air perdre sa capacité anti-radar. Désormais, quelques lignes dans une annexe du budget 2025 laissent clairement à penser que le Rafale F4 disposera d’une capacité de destruction des défenses aériennes ennemies (DEAD) en se basant sur l’AASM, en attendant une solution complète pour le Rafale F5 et une potentielle double capacité SEAD/DEAD.

Les Rafale F4 français récupèreront une capacité anti-radar
Les Rafale F4 français récupèreront une capacité anti-radar

La fin d'une capacité

En 1998, Alain Richard, alors ministre de la Défense (poste actuellement dénommé ministre des Armées), répondait à une question du député Jean Marsaudon au sujet des capacités anti-radars de ce qui était alors l'Armée de l'Air. Tout en insistant sur l'importance de détenir de nombreuses munitions pour couvrir un spectre de menaces très variées, le ministre rappela la fin du missile anti-radar AS 37 Martel : "La capacité anti-radar de l'armée de l'air est aujourd'hui organisée autour du binôme Jaguar/AS 37 Martel. Cette capacité disparaîtra progressivement sur la période 1999-2005 corrélativement avec la diminution du nombre de missiles et le retrait du service actif des avions Jaguar.". Le ministre précisa ensuite un successeur au Martel : "Aussi, le besoin d'un nouvel armement air-sol anti-radar a-t-il été retenu par la loi de programmation militaire 1997-2002. Le financement de l'acquisition de ce type d'armement est prévu en fin de période, pour une première livraison à l'horizon 2005.". Cependant, la guerre froide s'éloignant et avec elle, le spectre d'un conflit de haute intensité, le budget des Forces armées françaises ne fera que diminuer et aucun successeur ne sera finalement développé.

Souvenirs du raid sur Ouadi Doum (16 février 1986) : Mirage F1 (A100) français et un autre radar P-15 Flat Face (détruit dans le raid) sur la BA 133.
Souvenirs du raid sur Ouadi Doum (16 février 1986) : Mirage F1 (A100) français et un autre radar P-15 Flat Face (détruit dans le raid) sur la BA 133. © AAE (Olivier Ravene)
Souvenirs du raid sur Ouadi Doum (16 février 1986) : Mirage F1 (A100) français et un autre radar P-15 Flat Face (détruit dans le raid) sur la BA 133.

Un retour de la haute intensité

Cependant, en 2014, avec l'annexion de la Crimée et la guerre dans le Donbass et 10 ans plus tard, l'invasion russe de l'Ukraine, le spectre d'une nouvelle guerre froide bat son plein. Cette dernière invasion et les menaces officielles de la Russie envers de nombreux pays européens clos définitivement l'époque des dividendes de la paix : le risque d'une guerre de haute intensité réapparait. Or, un conflit de haute intensité ne nécessite plus de bombarder des terroristes légèrement armés mais bel et bien faire face à une armée nationale, et dans ce cas-ci, les Forces armées russes. Ainsi, une vague d'appareils français et alliés devrait faire face, lors d'une opération d'entrée en premier, à une bulle antiaérienne multicouche composée par exemple de Pantsir (SA-22 Greyhound) pour la très courte et courte portée, Buk-M3 (SA-27) en moyenne portée et S-400 (SA-21 Growler) en longue portée.

SEAD ou DEAD ?

Il est donc impératif de détenir des avions capables d'aveugler ces défenses antiaériennes. Comment ? Une première solution repose sur le principe de dissuader les radars ennemis de fonctionner via un système de brouillage. Cette capacité de suppression des défenses aériennes ennemies est plus connue sous son acronyme SEAD. L'exemple parfait d'un avion SEAD se retrouve dans les anciens EF-111A Raven de l'US Air Force, des avions non-armés, qui se basent sur le bombardier tactique F-111 Aardvark mais modifiés pour détecter et brouiller les radars ennemis. Une autre possibilité serait de rendre définitivement aveugle les batteries en question en détruisant leurs systèmes de détection. Cette capacité de destruction des défenses aériennes ennemies, ou DEAD, est assez méconnue, malgré le fait que les avions de combat ukrainiens MiG-29 Fulcrum équipés de deux missiles anti-radars AGM-88 HARM ont souvent fait la une de l'actualité.

Cependant, si une distinction existe entre les capacités SEAD et DEAD, la plupart des avions de combat modernes, dans une optique d'efficacité sur le théâtre des opérations, cumulent ses deux capacités, comme démontré par les EA-18G Growler de l'US Navy, F-16J Fighting Falcon de l'US Air Force, Tornado ECR de la Luftwaffe,...

Tornado ECR (couleurs du NATO Tiger Meet) du 51ème Wing Tactique 'Immelmann' de la Luftwaffe durant les Belgian Air Force Days 2023.
Tornado ECR (couleurs du NATO Tiger Meet) du 51ème Wing Tactique 'Immelmann' de la Luftwaffe durant les Belgian Air Force Days 2023. © Gaétan Powis
Tornado ECR (couleurs du NATO Tiger Meet) du 51ème Wing Tactique 'Immelmann' de la Luftwaffe durant les Belgian Air Force Days 2023.

Un besoin déjà annoncé...

Le 6 avril 2023, la Commission de la défense nationale et des forces armées auditionnait le général d'armée aérienne Stéphane Mille, chef d'état-major de l'Armée de l'Air et de l'Espace (CEMAAE), sur le projet de loi de programmation militaire 2024-2030. Durant la séance de questions-réponses, le député Jean-Michel Jacques avait demandé plus de précisions sur le futur de cette capacité au sein de l'Armée de l'Air et de l'Espace. Le général Mille a alors rappelé que ce manque était clairement identifié au sein de l'AAE : "La capacité SEAD, que j’ai déjà évoquée par le passé, est centrale pour nos engagements futurs : elle nous permettra d’être beaucoup plus à l’aise dans des environnements de plus en plus contestés, alors que les matériels modernes vont se diversifier sur la planète.". Celui-ci a également confirmé un futur retour de cette capacité : "Le standard F5 [du Rafale] permettra de disposer de toutes les capacités SEAD, même si les premières briques seront disponibles dans les développements à venir du standard F4."

... enfin budgétisé !

Les besoins étaient identifiés, le Rafale F4 est désormais prêt, il ne restait donc plus "que" le budget pour de recherche et développement d'une nouvelle capacité SEAD et/ou DEAD... ou du moins, jusqu'à la publication du Projet annuel de performances, annexé au projet de loi de finances 2025, sur le sujet de la Défense. Au sein des quelques 500 pages de ce document, un titre suivi de quatre lignes apparait à la 416ème page : "Armement air-surface futurs (AASF)". Il est précisé qu'il comprend "la pérennisation et l'amélioration des capacités [des bombes propulsées] AASM", également dénommée A2SM ou encore Hammer. Le reste du paragraphe devient bien plus intéressant en ce qui nous concerne car il précise noir sur blanc que "l’opération AASF répond au besoin de disposer d’une capacité de neutralisation des menaces surface-air de courte et moyenne portée, prérequis indispensable à la capacité d’entrée en premier du Rafale."

Cette fois, l'Armée de l'Air et de l'Espace devrait retrouver l'une des rares capacités qui lui manquait. À noter que d'après la description, il s'agirait de créer une nouvelle version de la bombe propulsée A2SM/AASM/Hammer, probablement équipée d'un capteur d'ondes radars. Hasard ou non, c'était justement ce qui était avancé en 1998 par Alain Richard dans sa réponse au député Marsaudon. Alors qu'il venait de parler de l'AASM, il annonça : "Une version anti-radar de cette arme [AASM] est envisagée, sans qu'aucune décision n'ait encore été prise sur ce point."

Schéma d'une bombe air-sol propulsée et guidée AASM/HAMMER 250.
Schéma d'une bombe air-sol propulsée et guidée AASM/HAMMER 250. © Safran
Schéma d'une bombe air-sol propulsée et guidée AASM/HAMMER 250.

Ce choix de l'AASM explique aussi les capacités de neutralisation ; lors d'un largage en haute altitude, l'AASM peut actuellement parcourir plus de 60 kilomètres, permettant alors de penser à une capacité DEAD contre des batteries très courte, courte et moyenne portée. À voir si ce besoin DEAD va, dans un futur plus lointain, voir le développement d'un équivalent au bien plus puissant missile anti-radar américain AGM-88G Advanced Anti-Radiation Guided Missiles - Extended Range (AARGM-ER), capable de détruire des batteries antiaériennes longue portée et d'ailleurs surnommé par les Russes S-400 killer, ou en français, tueur de S-400.

Enfin, un dernier questionnement : quels seront les pods qui seront intégrés sur le Rafale ? Ou éventuellement sur des drones d'accompagnement ? Détruire la cible requiert bien évidemment de pouvoir la détecter à distance. Et si des pods de brouillage seront intégrés ? Ou encore des pods pour augmenter la protection du Rafale ? À l'image du F-16CJ/DJ, spécialisé dans les missions SEAD et DEAD, le missile anti-radar AGM-88 HARM n'est qu'un moyen d'un ensemble bien plus large de cette suite SEAD/DEAD.

Image de couverture pour illustration : Première séparation d'une bombe air-sol guidée et propulsée AASM 1000 depuis un Rafale.

Identification des pods emportés sur deux F-16CJ Fighting Falcon de l'US Air Force.
Identification des pods emportés sur deux F-16CJ Fighting Falcon de l'US Air Force. © Gaétan Powis, USAF
Identification des pods emportés sur deux F-16CJ Fighting Falcon de l'US Air Force.


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