Un premier bombardier lourd B-52H Stratofortress vient d’arriver sur le site de Boeing à San Antonio, aux Etats-Unis, pour recevoir son tout nouveau radar AESA dans le cadre d’un programme de modernisation concernant l’ensemble de la flotte de B-52 de l’US Air Force.
Ce 25 mai 2023, un B-52 appartenant à la 307e escadre de bombardiers des Etats-Unis a rejoint les installations de Boeing à San Antonio dans le cadre du programme de modernisation des radars (ou RMP pour Radar Modernization Program) des bombardiers B-52 de l’armée de l’air américaine. Le RMP participe à un effort global de modernisation du bombardier B-52 Stratofortress dont la première version B-52A a réalisé son premier vol en 1954, les premiers dès 102 B-52H ont, quant à eux, été livrés au Strategic Air Command en mai 1961.
Afin de pouvoir participer de manière efficace à la force de frappe et de dissuasion conventionnelle et nucléaire américaine, les B-52H (seule version encore en service au sein de l’US Air Force) seront donc équipés de radar AESA (Active Electronically Scanned Array). Comme l’indique Louis Ruscetta, chef principal du matériel pour l'Air Force Life Cycle Management Center's B- 52 Program Office : « L’AESA remplacera la technologie radar des années 1960 et augmentera considérablement les capacités de navigation et de ciblage du B-52 dans les zones les plus menacées. »
Les radars AESA contiennent de multiples capteurs, qui disposent chacun d’une fréquence différente ; une configuration qui limite grandement la possibilité de brouillage, voire la rend impossible. Il permet aussi de concentrer le faisceau du radar sur une zone très précise ce qui permet d’avoir une précision accrue par rapport à celle des autres radars. Enfin il dispose d’un plus grand nombre de fonction puisqu’il peut notamment produire des imageries radar grâce à sa précision, une configuration appelée SAR radar à ouverture synthétique, et peut aussi suivre le mouvement d’une cible grâce à l’effet Doppler dans un mode GMTI Ground Mouving Tactic Indicator).
Boeing en tant qu'OEM (Original Equipment Manufacturer) du bombardier, ainsi que Raytheon, constructeur américain notable de radars AESA, sont les principaux industriels américains mobilisés dans le processus d’installation sur les B-52H. La modernisation coûtera environ 2,8 milliards de dollars et la capacité opérationnelle initiale est attendue pour 2027.
Comme l’indique Louis Ruscetta, « L'amélioration de la capacité de combat qu'apportera l'AESA est vraiment essentielle pour maintenir l'efficacité de cet avion face à nos adversaires proches. Le nouveau radar permet de renforcer notre capacité d'éloignement à longue distance et de préparer l'avion à une létalité optimisée », offrant ainsi de meilleure chance de survie aux avions en cas de conflit, dans une situation d’espace aérien fortement contesté.
Suite à la précédente modernisation de ses moteurs, les Stratofortress sont actuellement équipées de huit moteurs Pratt & Whitney TF33-P-3/103 turbosoufflante chacune. Son équipage se compose de 5 membres avec un commandant de bord, un pilote, un navigateur radar, un navigateur et un officier de guerre électronique. Il est capable de voler à des vitesses subsoniques (Mach 0.84) a une altitude allant jusqu'à 50 000 pieds (15 166,6 mètres), et possède une portée de combat sans ravitaillement de plus de 14 080 kilomètres.
Les missions que peut remplir un B-52H sont diverses. Grâce à sa capacité d’emport 31 500 kilogrammes de munitions conventionnelles ou nucléaires, de bombes, mines (pour les opérations maritimes) et missiles à guidage de précision, il peut effectuer des opérations d'attaque stratégique, d'appui aérien rapproché, d’interdiction de zone aérienne, mais aussi faire figure de mesure offensive dans les dans les domaines aérien et maritime. La modernisation des radars permettra aux B-52H de rester compétitifs, une mesure en adéquation avec l’ambition de l’USAF de les employer jusqu’en 2050.
Un premier bombardier lourd B-52H Stratofortress vient d’arriver sur le site de Boeing à San Antonio, aux Etats-Unis, pour recevoir son tout nouveau radar AESA dans le cadre d’un programme de modernisation concernant l’ensemble de la flotte de B-52 de l’US Air Force.
Ce 25 mai 2023, un B-52 appartenant à la 307e escadre de bombardiers des Etats-Unis a rejoint les installations de Boeing à San Antonio dans le cadre du programme de modernisation des radars (ou RMP pour Radar Modernization Program) des bombardiers B-52 de l’armée de l’air américaine. Le RMP participe à un effort global de modernisation du bombardier B-52 Stratofortress dont la première version B-52A a réalisé son premier vol en 1954, les premiers dès 102 B-52H ont, quant à eux, été livrés au Strategic Air Command en mai 1961.
Afin de pouvoir participer de manière efficace à la force de frappe et de dissuasion conventionnelle et nucléaire américaine, les B-52H (seule version encore en service au sein de l’US Air Force) seront donc équipés de radar AESA (Active Electronically Scanned Array). Comme l’indique Louis Ruscetta, chef principal du matériel pour l'Air Force Life Cycle Management Center's B- 52 Program Office : « L’AESA remplacera la technologie radar des années 1960 et augmentera considérablement les capacités de navigation et de ciblage du B-52 dans les zones les plus menacées. »
Les radars AESA contiennent de multiples capteurs, qui disposent chacun d’une fréquence différente ; une configuration qui limite grandement la possibilité de brouillage, voire la rend impossible. Il permet aussi de concentrer le faisceau du radar sur une zone très précise ce qui permet d’avoir une précision accrue par rapport à celle des autres radars. Enfin il dispose d’un plus grand nombre de fonction puisqu’il peut notamment produire des imageries radar grâce à sa précision, une configuration appelée SAR radar à ouverture synthétique, et peut aussi suivre le mouvement d’une cible grâce à l’effet Doppler dans un mode GMTI Ground Mouving Tactic Indicator).
Boeing en tant qu'OEM (Original Equipment Manufacturer) du bombardier, ainsi que Raytheon, constructeur américain notable de radars AESA, sont les principaux industriels américains mobilisés dans le processus d’installation sur les B-52H. La modernisation coûtera environ 2,8 milliards de dollars et la capacité opérationnelle initiale est attendue pour 2027.
Comme l’indique Louis Ruscetta, « L'amélioration de la capacité de combat qu'apportera l'AESA est vraiment essentielle pour maintenir l'efficacité de cet avion face à nos adversaires proches. Le nouveau radar permet de renforcer notre capacité d'éloignement à longue distance et de préparer l'avion à une létalité optimisée », offrant ainsi de meilleure chance de survie aux avions en cas de conflit, dans une situation d’espace aérien fortement contesté.
Suite à la précédente modernisation de ses moteurs, les Stratofortress sont actuellement équipées de huit moteurs Pratt & Whitney TF33-P-3/103 turbosoufflante chacune. Son équipage se compose de 5 membres avec un commandant de bord, un pilote, un navigateur radar, un navigateur et un officier de guerre électronique. Il est capable de voler à des vitesses subsoniques (Mach 0.84) a une altitude allant jusqu'à 50 000 pieds (15 166,6 mètres), et possède une portée de combat sans ravitaillement de plus de 14 080 kilomètres.
Les missions que peut remplir un B-52H sont diverses. Grâce à sa capacité d’emport 31 500 kilogrammes de munitions conventionnelles ou nucléaires, de bombes, mines (pour les opérations maritimes) et missiles à guidage de précision, il peut effectuer des opérations d'attaque stratégique, d'appui aérien rapproché, d’interdiction de zone aérienne, mais aussi faire figure de mesure offensive dans les dans les domaines aérien et maritime. La modernisation des radars permettra aux B-52H de rester compétitifs, une mesure en adéquation avec l’ambition de l’USAF de les employer jusqu’en 2050.
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