Le futur lanceur lourd européen ne décollera pas avant le deuxième trimestre 2022. Un retard imputé à la crise sanitaire, qui devrait coûter 230 millions d’euros supplémentaires aux Etats membres.
Second glissement en quatre mois
Le lancement inaugural d’Ariane 6 avait glissé cet été de la fin de cette année au second semestre de l’année prochaine.
Il est désormais reporté au deuxième trimestre 2022, suite à la réunion du Conseil des pays membres de l’Agence spatiale européenne qui s’est tenue les 28 et 29 octobre pour évaluer les retards et les surcoûts provoqués par la crise sanitaire dans l’avancement du développement du futur lanceur lourd européen.
De son côté, le petit lanceur Vega C doit effectuer son premier vol en juin 2021.
Problèmes techniques persistants
Si les tests de qualification des différents moteurs d’Ariane 6 sont considérés comme achevés depuis le 15 octobre et qu’un premier étage a été assemblé une semaine plus tard chez ArianeGroup à Brême, en Allemagne, la suite des opérations semble difficile à mener tambour battant avec la pandémie qui s’installe dans la durée.
Au Centre spatial guyanais, les mesures sanitaires ralentissent le chantier du pas de tir dédié, tandis plusieurs problèmes techniques sont apparus dans la mise au point des nouveaux des bras d’avitaillement cryotechniques qui équipent la table de lancement, et qui sont actuellement en test à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône).
Devant ce nouveau report, l'ESA va réclamer 230 millions d'euros supplémentaires à ses États membres.