Le président de la commission de la défense Cédric Perrin avait été le premier à l'annoncer cet été : le président de la République l'a confirmé le 18 mars en visitant la base aérienne 116 de Luxeuil.
La base aérienne 116 de Luxeuil, régulièrement menacée de fermeture depuis la perte de sa vocation nucléaire (2011) va retrouver un place de premier plan à compter de 2035, en étant la première à mettre en service le missile air-sol nucléaire de 4e génération (ASN4G), actuellement développé par MBDA. Le ministère des Armées va investir au total 1,5 milliard d'euros sur six ans pour y arriver, avec la mise sur pied de deux escadrons nucléaires de Rafale (en 2032 puis 2036) avec l'infrastructure associée (zone souterraine pour la conduite des opérations, zone de sécurité nucléaire pour les armes) puis la mise en service opérationnelle de l'ASN4G proprement dite. Il est vraisemblable que la base retrouvera aussi un niveau de protection sol-air (avec des SAMPT-NG) -et antidrones- relevé.
Un changement de statut qui va aussi se traduire par un quasi-doublement des effectifs, à 2000 aviateurs. Dès 2019, Florence Parly avait réglé le sort de la base (dont les Mirage 2000-5 seront retirés en 2028), annonçant la création d'un premier escadron Rafale en 2032. La BA116 avait figuré dès 1966 dans le dispositif des forces aériennes stratégiques (FAS), avec des Mirage IVA, avant de basculer dans la force aérienne tactique avec le Mirage IIIE (armé de l'AN52) puis le Mirage 2000NK2 (équipé du missile ASMP). Les forces aériennes stratégiques avaient intégré ses deux escadrons (1/4 Dauphiné et 2/4 La Fayette) dans ses rangs, mais l'arrivée du Rafale avait rebattu les cartes, et le La Fayette avait migré sur Istres (2010-2018). La BA116 avait alors basculé dans le conventionnel, avec les Mirage 2000-5 du 1/2 Cigognes, même si cette unité de supériorité aérienne concourt à l'action des FAS.
Si Luxeuil sera la première à adopter l'ASN4G, d'autres bases (non dévoilées pour l'heure) auront la capacité à le mettre en oeuvre, la dispersion étant une des règles de la montée en puissance des FAS. Actuellement, un dispositif qui comprend aussi les bases d'Istres et d'Avord, avec une échelon central des Rafale à Saint-Dizier. Les cartes qui pourraient être rebattues dans la prochaine génération. Tout comme une augmentation du nombre de têtes de la composante aéroportée, et le nombre de chasseurs (et d'équipages) potentiellement capables de réaliser cette mission. Dans tous les cas, il y aura une période transitoire avec deux bases chasse nucléaires, Saint-Dizier et Luxeuil, le temps de la montée en puissance du deuxième escadron nucléaire sur la BA116.
Le président de la commission de la défense Cédric Perrin avait été le premier à l'annoncer cet été : le président de la République l'a confirmé le 18 mars en visitant la base aérienne 116 de Luxeuil.
La base aérienne 116 de Luxeuil, régulièrement menacée de fermeture depuis la perte de sa vocation nucléaire (2011) va retrouver un place de premier plan à compter de 2035, en étant la première à mettre en service le missile air-sol nucléaire de 4e génération (ASN4G), actuellement développé par MBDA. Le ministère des Armées va investir au total 1,5 milliard d'euros sur six ans pour y arriver, avec la mise sur pied de deux escadrons nucléaires de Rafale (en 2032 puis 2036) avec l'infrastructure associée (zone souterraine pour la conduite des opérations, zone de sécurité nucléaire pour les armes) puis la mise en service opérationnelle de l'ASN4G proprement dite. Il est vraisemblable que la base retrouvera aussi un niveau de protection sol-air (avec des SAMPT-NG) -et antidrones- relevé.
Un changement de statut qui va aussi se traduire par un quasi-doublement des effectifs, à 2000 aviateurs. Dès 2019, Florence Parly avait réglé le sort de la base (dont les Mirage 2000-5 seront retirés en 2028), annonçant la création d'un premier escadron Rafale en 2032. La BA116 avait figuré dès 1966 dans le dispositif des forces aériennes stratégiques (FAS), avec des Mirage IVA, avant de basculer dans la force aérienne tactique avec le Mirage IIIE (armé de l'AN52) puis le Mirage 2000NK2 (équipé du missile ASMP). Les forces aériennes stratégiques avaient intégré ses deux escadrons (1/4 Dauphiné et 2/4 La Fayette) dans ses rangs, mais l'arrivée du Rafale avait rebattu les cartes, et le La Fayette avait migré sur Istres (2010-2018). La BA116 avait alors basculé dans le conventionnel, avec les Mirage 2000-5 du 1/2 Cigognes, même si cette unité de supériorité aérienne concourt à l'action des FAS.
Si Luxeuil sera la première à adopter l'ASN4G, d'autres bases (non dévoilées pour l'heure) auront la capacité à le mettre en oeuvre, la dispersion étant une des règles de la montée en puissance des FAS. Actuellement, un dispositif qui comprend aussi les bases d'Istres et d'Avord, avec une échelon central des Rafale à Saint-Dizier. Les cartes qui pourraient être rebattues dans la prochaine génération. Tout comme une augmentation du nombre de têtes de la composante aéroportée, et le nombre de chasseurs (et d'équipages) potentiellement capables de réaliser cette mission. Dans tous les cas, il y aura une période transitoire avec deux bases chasse nucléaires, Saint-Dizier et Luxeuil, le temps de la montée en puissance du deuxième escadron nucléaire sur la BA116.
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