Le groupe ADP a présenté le 27 mars sa concertation pour l'aménagement de la principale plateforme parisienne qui doit permettre de faire coïncider développement et transition environnementale.
"CDG & VOUS". C'est le nom de la concertation sur la vision d'aménagement de Paris CDG à l'horizon 2035/2050 qui va être lancée le 8 avril prochain et qui va durer trois mois, jusqu'au 8 juillet 2025.
Comme pour l'aéroport d'Orly, cette nouvelle vision a été rendue nécessaire par la nécessité de concilier la continuation du développement de la plateforme avec les impératifs de la transition environnementale qui impose que Paris CDG neutre en émission de carbone à l'horizon 2035 pour ses opérations au sol (scope 1 et 2) et en totalité à l'horizon 2050. Pour concilier ces deux impératifs, la direction du groupe ADP prévoit donc une augmentation mesurée du trafic. A l'horizon 2035, une faible hausse du nombre de mouvements (fret et passagers) de +7% par rapport à 2019 est projetée, soit environ 534 000 mouvements au total par an, pour une augmentation modérée des passagers accueillis, de l'ordre de +16% en 2035 par rapport à 2019, soit 88 millions de passagers (contre 76 millions en 2019). A l'horizon 2050, les prévisions de trafic actuelles anticipent une augmentation du nombre de mouvements de 19% par rapport à 2019, soit environ 592 000 mouvements par an (passagers et fret), pour une augmentation du nombre de passagers accueillis de l'ordre de 38% par rapport à 2019, soit 105 millions de passagers. Aussi pour la période à venir, le taux de croissance annuel moyen du nombre de passagers devrait se situer autour de 1 à 1,5% par an.
Le groupe ADP rappelle que l'objectif est de répondre à la croissance des besoins, sans surdimensionner les capacités, de manière progressive dans le temps, en fonction de la demande constatée. D'ici à 2035, la priorité sera donnée au développement des capacités d'accueil des voyageurs en connexion entre le train et l'avion et à l'amélioration de la compétitivité du hub d'Air France et de ses partenaires Skyteam, en proposant une meilleure expérience de la concurrence. Le groupe prévoit ainsi de connecter les postes de stationnement au large existants (accessibles uniquement par bus) à une salle d'embarquement. A l'est du terminal 2E, six poste avions gros porteurs déjà existants seront connectés par la création d'une nouvelle salle d'embarquement (2030), appuyée sur les zones d'enregistrements déjà existantes, pour améliorer la qualité de service proposée aux passagers, et ainsi la compétitivité du hub. Par ailleurs, la ligne de métro automatique "LISA", déjà en service entre le terminal 2E et les salles d'embarquement T2EL et T2EM, sera prolongée jusqu'au terminal 2G et la nouvelle salle d'embarquement (2030). Un deuxième métro automatique, future colonne vertébrale de la plateforme entièrement dédié à la correspondance, sera créé. Cette nouvelle ligne verra le jour sur un nouveau tracé, préfigurant un modèle résilient pour l'avenir, en se préparant à connecter de futurs aménagements pour de nouvelles capacités au nord de l'aéroport, qui pourraient voir le jour, en fonction de la progression du trafic.
La même logique de mise au contact de postes avions au large serait appaliquée pour les terminaux 2ABCD. Cinq postes avions, déjà existants, seraient mis au contact et donc connectés à une nouvelle salle d'embarquement à l'extrémité ouest du terminal 2A. La refonte des principales frontières internationales sera effectuée avec des bâtiments adaptés et mieux dimensionnés pour garantir une meilleure qualité de service. Au terminal 1, un projet de nouvel espace de passage de frontière, enterré sous une voie avion entre le terminal historique et la salle d'embarquement internationale est à l'étude. Au terminal 2E, le passage de la frontière arrivées sera transféré dans un nouveau bâtiment avec une meilleure expérience : 4,5 m sous plafond et lumière du jour.
Au delà de 2035 et jusqu'en 2050, le développement à long terme de l'aéroport sera progressif et phasable. Il sera strictement corrélé à la croissance constatée du trafic de la plateforme. L'hypothèse privilégiée à ce jour est la création de salles d'embarquements internationales au nord de la plateforme d'une capacité de 8 millions de passagers chacune. Elles pourraient être livrées en une seule fois, ou par demi-salles d'embarquement d'une capacité de 4 millions de passagers, pour un développement le plus progressif possible en fonction des besoins. Le prolongement du réseau de métro de correspondance en zone internationale pourrait alors être réalisé, pour relier l'ensemble des salles d'embarquement, inscrivant ainsi l'aéroport comme l'un des plus performants au monde pour la correspondance des passagers.
Le groupe ADP prévoit aussi de développer la capacité d'accueil des passagers en connexion ferrée. Les circuits arrivées des terminaux 2E et 2F seront repensés pour transformer et faciliter les parcours depuis les salles de livraisons bagages vers la gare SNCF CDG2 pour les passagers retournant vers Paris par les transports en commun, ou les clients en correspondance vers les grandes lignes. Plus généralement, la gare SNCF CDG2 doit devenir le "hub" intermodal de l'ensemble de la plateforme de Roissy. L'idée est de dépasser une vision centrée sur l'aviation seule, en assumant le rôle majeur du train, non seulement comme mode d'accès à la plateforme mais aussi pour les correspondances quand c'est possible. Le but est de doubler à l'horizon 2035 la part des passagers venant à l'aéroport par les transports collectifs (versus 2023). Il faut rappeler les évolutions majeures en termes de connectivité intermodale que va connaître la plateforme. Fin 2026, le TER Roissy-Picardie permettra de renforcer la liaison en TGV avec Amiens et la liaison en TER avec le sud des Hauts-de-France, notamment l'Oise. Début 2027, le CDG Express reliera directement l'aéroport à Paris depuis la gare de l'Est en 20 minutes. En 2030, la ligne 17 du Grand Paris Express permettra de relier la Défense en 35 minutes et la gare Saint-Lazare en 33 minutes avec une correspondance à Saint-Denis-Pleyel (ligne 14). En 2030, les trois nouvelles liaisons de bus à haut niveau de service du Grand Roissy renforceront la desserte territoriale.
La projet prévoit aussi de faire de Paris CDG un véritable "hub" énergies bas carbone : renforcement du réseau électrique d'ici à 2035, installations de nouveaux panneaux solaires sur l'aéroport, renforcement de l'offre de biocarburants et d'hydrogène bas carbone, mise en service d'un puits de géothermie complémentaire à la première géothermie qui sera mise en service en 2026, réservation de 30 hectares d'espace pour être prêt à accueillir une usine de liquéfaction et de stockage d'hydrogène après 2035.
Enfin, précisons que cette concertation est organisée avec l'appui de la CNDP (Commission nationale du Débat Public). Le dispositif est articulé autour de 4 réunions publiques d'ouverture et de clôture, 6 réunions thématiques, 9 ateliers participatifs et 20 points participatifs "hors les murs". Le périmètre de la concertation est élargi à près de 800 communes réparties sur 9 départements.
Le groupe ADP a présenté le 27 mars sa concertation pour l'aménagement de la principale plateforme parisienne qui doit permettre de faire coïncider développement et transition environnementale.
"CDG & VOUS". C'est le nom de la concertation sur la vision d'aménagement de Paris CDG à l'horizon 2035/2050 qui va être lancée le 8 avril prochain et qui va durer trois mois, jusqu'au 8 juillet 2025.
Comme pour l'aéroport d'Orly, cette nouvelle vision a été rendue nécessaire par la nécessité de concilier la continuation du développement de la plateforme avec les impératifs de la transition environnementale qui impose que Paris CDG neutre en émission de carbone à l'horizon 2035 pour ses opérations au sol (scope 1 et 2) et en totalité à l'horizon 2050. Pour concilier ces deux impératifs, la direction du groupe ADP prévoit donc une augmentation mesurée du trafic. A l'horizon 2035, une faible hausse du nombre de mouvements (fret et passagers) de +7% par rapport à 2019 est projetée, soit environ 534 000 mouvements au total par an, pour une augmentation modérée des passagers accueillis, de l'ordre de +16% en 2035 par rapport à 2019, soit 88 millions de passagers (contre 76 millions en 2019). A l'horizon 2050, les prévisions de trafic actuelles anticipent une augmentation du nombre de mouvements de 19% par rapport à 2019, soit environ 592 000 mouvements par an (passagers et fret), pour une augmentation du nombre de passagers accueillis de l'ordre de 38% par rapport à 2019, soit 105 millions de passagers. Aussi pour la période à venir, le taux de croissance annuel moyen du nombre de passagers devrait se situer autour de 1 à 1,5% par an.
Le groupe ADP rappelle que l'objectif est de répondre à la croissance des besoins, sans surdimensionner les capacités, de manière progressive dans le temps, en fonction de la demande constatée. D'ici à 2035, la priorité sera donnée au développement des capacités d'accueil des voyageurs en connexion entre le train et l'avion et à l'amélioration de la compétitivité du hub d'Air France et de ses partenaires Skyteam, en proposant une meilleure expérience de la concurrence. Le groupe prévoit ainsi de connecter les postes de stationnement au large existants (accessibles uniquement par bus) à une salle d'embarquement. A l'est du terminal 2E, six poste avions gros porteurs déjà existants seront connectés par la création d'une nouvelle salle d'embarquement (2030), appuyée sur les zones d'enregistrements déjà existantes, pour améliorer la qualité de service proposée aux passagers, et ainsi la compétitivité du hub. Par ailleurs, la ligne de métro automatique "LISA", déjà en service entre le terminal 2E et les salles d'embarquement T2EL et T2EM, sera prolongée jusqu'au terminal 2G et la nouvelle salle d'embarquement (2030). Un deuxième métro automatique, future colonne vertébrale de la plateforme entièrement dédié à la correspondance, sera créé. Cette nouvelle ligne verra le jour sur un nouveau tracé, préfigurant un modèle résilient pour l'avenir, en se préparant à connecter de futurs aménagements pour de nouvelles capacités au nord de l'aéroport, qui pourraient voir le jour, en fonction de la progression du trafic.
La même logique de mise au contact de postes avions au large serait appaliquée pour les terminaux 2ABCD. Cinq postes avions, déjà existants, seraient mis au contact et donc connectés à une nouvelle salle d'embarquement à l'extrémité ouest du terminal 2A. La refonte des principales frontières internationales sera effectuée avec des bâtiments adaptés et mieux dimensionnés pour garantir une meilleure qualité de service. Au terminal 1, un projet de nouvel espace de passage de frontière, enterré sous une voie avion entre le terminal historique et la salle d'embarquement internationale est à l'étude. Au terminal 2E, le passage de la frontière arrivées sera transféré dans un nouveau bâtiment avec une meilleure expérience : 4,5 m sous plafond et lumière du jour.
Au delà de 2035 et jusqu'en 2050, le développement à long terme de l'aéroport sera progressif et phasable. Il sera strictement corrélé à la croissance constatée du trafic de la plateforme. L'hypothèse privilégiée à ce jour est la création de salles d'embarquements internationales au nord de la plateforme d'une capacité de 8 millions de passagers chacune. Elles pourraient être livrées en une seule fois, ou par demi-salles d'embarquement d'une capacité de 4 millions de passagers, pour un développement le plus progressif possible en fonction des besoins. Le prolongement du réseau de métro de correspondance en zone internationale pourrait alors être réalisé, pour relier l'ensemble des salles d'embarquement, inscrivant ainsi l'aéroport comme l'un des plus performants au monde pour la correspondance des passagers.
Le groupe ADP prévoit aussi de développer la capacité d'accueil des passagers en connexion ferrée. Les circuits arrivées des terminaux 2E et 2F seront repensés pour transformer et faciliter les parcours depuis les salles de livraisons bagages vers la gare SNCF CDG2 pour les passagers retournant vers Paris par les transports en commun, ou les clients en correspondance vers les grandes lignes. Plus généralement, la gare SNCF CDG2 doit devenir le "hub" intermodal de l'ensemble de la plateforme de Roissy. L'idée est de dépasser une vision centrée sur l'aviation seule, en assumant le rôle majeur du train, non seulement comme mode d'accès à la plateforme mais aussi pour les correspondances quand c'est possible. Le but est de doubler à l'horizon 2035 la part des passagers venant à l'aéroport par les transports collectifs (versus 2023). Il faut rappeler les évolutions majeures en termes de connectivité intermodale que va connaître la plateforme. Fin 2026, le TER Roissy-Picardie permettra de renforcer la liaison en TGV avec Amiens et la liaison en TER avec le sud des Hauts-de-France, notamment l'Oise. Début 2027, le CDG Express reliera directement l'aéroport à Paris depuis la gare de l'Est en 20 minutes. En 2030, la ligne 17 du Grand Paris Express permettra de relier la Défense en 35 minutes et la gare Saint-Lazare en 33 minutes avec une correspondance à Saint-Denis-Pleyel (ligne 14). En 2030, les trois nouvelles liaisons de bus à haut niveau de service du Grand Roissy renforceront la desserte territoriale.
La projet prévoit aussi de faire de Paris CDG un véritable "hub" énergies bas carbone : renforcement du réseau électrique d'ici à 2035, installations de nouveaux panneaux solaires sur l'aéroport, renforcement de l'offre de biocarburants et d'hydrogène bas carbone, mise en service d'un puits de géothermie complémentaire à la première géothermie qui sera mise en service en 2026, réservation de 30 hectares d'espace pour être prêt à accueillir une usine de liquéfaction et de stockage d'hydrogène après 2035.
Enfin, précisons que cette concertation est organisée avec l'appui de la CNDP (Commission nationale du Débat Public). Le dispositif est articulé autour de 4 réunions publiques d'ouverture et de clôture, 6 réunions thématiques, 9 ateliers participatifs et 20 points participatifs "hors les murs". Le périmètre de la concertation est élargi à près de 800 communes réparties sur 9 départements.
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