Le 2 avril dernier, Kim Jong Un aurait présidé avec succès le test du nouveau missile balistique hypersonique de portée intermédiaire Hwasong-16B. Cette annonce intervient peu après que les forces militaires sud-coréennes et japonaises aient détecté un missile lancé depuis les environs de la capitale nord-coréenne, en direction de la mer du Japon.
Les médias d'État nord-coréens ont rapporté que le 2 avril, un tir de missile Hwasong-16B a été effectué en Corée du Nord (vidéo ci-dessous). Le missile en question a parcouru une distance de 1000 km et a atteint une altitude maximale de 101,1 km. Avec une portée comprise entre 1000 et 2999 km, ce missile balistique peut être catégorisé comme un missile balistique moyenne portée. D’après l’agence centrale de presse nord-coréenne (KCNA), le Hwasong-16B serait en réalité un IRBM, soit un missile balistique de portée intermédiaire et dont la portée maximale se situe entre 3 000 et 5 499 km, mais dont la portée avait été spécialement limitée pour cet essai.
Toutefois, les évaluations des autorités sud-coréennes et japonaises divergent. La véritable distance parcourue par le missile se rapprocherait en réalité des 600 km d’après la Corée du Sud et de 650 km d’après le ministère de la Défense japonais. En ce qui concerne l’apogée du missile, le Japon confirme une altitude maximale d'environ 100 km. Ce mercredi, le Joint Chiefs of Staff sud-coréen (JCS) a publié une déclaration conjointe, indiquant que Séoul, Tokyo et Washington étaient parvenus à un consensus sur une distance de vol finale estimée d'environ 600 km. De plus, ils ont contesté les données publiées par la Corée du Nord, les qualifiant d’« exagérées », affirmant qu'elles différaient largement de celles analysées par leurs propres services de renseignement militaire.
Le test avait pour objectif de "confirmer le design des spécifications techniques de nouveau type de missile de portée intermédiaire hypersonique et de vérifier la fiabilité de l'ensemble du système d'arme" (Yonhap). Avec le supposé succès du test du Hwasong-16B, la Corée du Nord aurait ainsi acquis la capacité de développer des missiles à combustible solide, capables de transporter des charges conventionnelles ou nucléaires pour tous les types de missiles, et ce, sur différentes portées. Ces dernières années, d'après le ministère de la Défense japonais, la Corée du Nord a cherché à développer ses missiles en utilisant des propergols solides. De telles armes sont plus faciles à déplacer et à dissimuler et peuvent être lancées plus rapidement que les missiles à propergol liquide, qui doivent être alimentés avant le lancement et ne peuvent pas rester alimentés pendant de longues périodes.
Autre changement, et comme démontré dans sur la photo ci-dessous, le Hwasong-16B intégrait un véhicule hypersonique planant. Cette configuration augmente l'efficacité de la frappe : une fois largué, le planeur peut aisément changer de trajectoire et donc, rendre son interception plus compliquée. Le véhicule lanceur est d'ailleurs doté d'une section à charnière à l'avant, assurant la sécurité du véhicule planant pendant les phases de mouvements du véhicule lanceur. Cette caractéristique confère au système une plus grande mobilité, permettant à la Corée du Nord de déployer le missile depuis divers emplacements, réduisant ainsi sa vulnérabilité aux attaques.
Bien que le Joint Chiefs of Staff (JCS) ait qualifié le Hwasong-16B comme étant à son "stade initial de développement", avec "quelques progrès techniques", son déploiement marque une étape significative pour la Corée du Nord. En effet, ce lancement du missile balistique hypersonique pourrait propulser la Corée du Nord dans le cercle restreint des nations possédant des véhicules hypersoniques planants. Cette avancée témoigne de la détermination de la Corée du Nord à poursuivre son développement militaire, et ce malgré les pressions et les sanctions internationales. Toutefois, au vu de la différence des informations de la Corée du Nord avec les informations recueillies par la Corée du Sud, les États-Unis et le Japon, la qualité du planeur et du missile de manière générale pose question : il s’agit en théorie d’un condensé de très hautes technologies, uniquement développée au sein des grandes puissances de ce monde.
Côté propulsion, il ne s'agit pas du premier tir de missile à propergol solide. En janvier dernier, la Corée du Nord avait déjà effectué un test présumé d'un IRBM à propergol solide. Et comme rappelé par le National Air and Space Intelligence Center (NASIC), la Corée du Nord dispose déjà d'un arsenal de missiles de différentes portées, dont certains seraient capables d'atteindre certaines bases stratégiques américaines, comme Guam ou Hawaï, mais aussi le continent nord-américain.
Enfin, la date du tir n'est peut-être pas le fruit du hasard ; du 3 au 11 avril 2024, les Forces armées russes devraient tirer un missile stratégique, faisant atterrir ses ogives simulées sur le très célèbre polygone de tir de Kura. Or, en prévision de ce tir, l'US Air Force a tout spécialement déployé en Alaska deux de ces trois RC-135S Cobra Ball, spécialement conçu pour prendre des images de ces engins et ce, à très longue distance. De fait, aucune image du tir nord-coréen n'a pu être prise par un Cobra Ball américain.
Le 2 avril dernier, Kim Jong Un aurait présidé avec succès le test du nouveau missile balistique hypersonique de portée intermédiaire Hwasong-16B. Cette annonce intervient peu après que les forces militaires sud-coréennes et japonaises aient détecté un missile lancé depuis les environs de la capitale nord-coréenne, en direction de la mer du Japon.
Les médias d'État nord-coréens ont rapporté que le 2 avril, un tir de missile Hwasong-16B a été effectué en Corée du Nord (vidéo ci-dessous). Le missile en question a parcouru une distance de 1000 km et a atteint une altitude maximale de 101,1 km. Avec une portée comprise entre 1000 et 2999 km, ce missile balistique peut être catégorisé comme un missile balistique moyenne portée. D’après l’agence centrale de presse nord-coréenne (KCNA), le Hwasong-16B serait en réalité un IRBM, soit un missile balistique de portée intermédiaire et dont la portée maximale se situe entre 3 000 et 5 499 km, mais dont la portée avait été spécialement limitée pour cet essai.
Toutefois, les évaluations des autorités sud-coréennes et japonaises divergent. La véritable distance parcourue par le missile se rapprocherait en réalité des 600 km d’après la Corée du Sud et de 650 km d’après le ministère de la Défense japonais. En ce qui concerne l’apogée du missile, le Japon confirme une altitude maximale d'environ 100 km. Ce mercredi, le Joint Chiefs of Staff sud-coréen (JCS) a publié une déclaration conjointe, indiquant que Séoul, Tokyo et Washington étaient parvenus à un consensus sur une distance de vol finale estimée d'environ 600 km. De plus, ils ont contesté les données publiées par la Corée du Nord, les qualifiant d’« exagérées », affirmant qu'elles différaient largement de celles analysées par leurs propres services de renseignement militaire.
Le test avait pour objectif de "confirmer le design des spécifications techniques de nouveau type de missile de portée intermédiaire hypersonique et de vérifier la fiabilité de l'ensemble du système d'arme" (Yonhap). Avec le supposé succès du test du Hwasong-16B, la Corée du Nord aurait ainsi acquis la capacité de développer des missiles à combustible solide, capables de transporter des charges conventionnelles ou nucléaires pour tous les types de missiles, et ce, sur différentes portées. Ces dernières années, d'après le ministère de la Défense japonais, la Corée du Nord a cherché à développer ses missiles en utilisant des propergols solides. De telles armes sont plus faciles à déplacer et à dissimuler et peuvent être lancées plus rapidement que les missiles à propergol liquide, qui doivent être alimentés avant le lancement et ne peuvent pas rester alimentés pendant de longues périodes.
Autre changement, et comme démontré dans sur la photo ci-dessous, le Hwasong-16B intégrait un véhicule hypersonique planant. Cette configuration augmente l'efficacité de la frappe : une fois largué, le planeur peut aisément changer de trajectoire et donc, rendre son interception plus compliquée. Le véhicule lanceur est d'ailleurs doté d'une section à charnière à l'avant, assurant la sécurité du véhicule planant pendant les phases de mouvements du véhicule lanceur. Cette caractéristique confère au système une plus grande mobilité, permettant à la Corée du Nord de déployer le missile depuis divers emplacements, réduisant ainsi sa vulnérabilité aux attaques.
Bien que le Joint Chiefs of Staff (JCS) ait qualifié le Hwasong-16B comme étant à son "stade initial de développement", avec "quelques progrès techniques", son déploiement marque une étape significative pour la Corée du Nord. En effet, ce lancement du missile balistique hypersonique pourrait propulser la Corée du Nord dans le cercle restreint des nations possédant des véhicules hypersoniques planants. Cette avancée témoigne de la détermination de la Corée du Nord à poursuivre son développement militaire, et ce malgré les pressions et les sanctions internationales. Toutefois, au vu de la différence des informations de la Corée du Nord avec les informations recueillies par la Corée du Sud, les États-Unis et le Japon, la qualité du planeur et du missile de manière générale pose question : il s’agit en théorie d’un condensé de très hautes technologies, uniquement développée au sein des grandes puissances de ce monde.
Côté propulsion, il ne s'agit pas du premier tir de missile à propergol solide. En janvier dernier, la Corée du Nord avait déjà effectué un test présumé d'un IRBM à propergol solide. Et comme rappelé par le National Air and Space Intelligence Center (NASIC), la Corée du Nord dispose déjà d'un arsenal de missiles de différentes portées, dont certains seraient capables d'atteindre certaines bases stratégiques américaines, comme Guam ou Hawaï, mais aussi le continent nord-américain.
Enfin, la date du tir n'est peut-être pas le fruit du hasard ; du 3 au 11 avril 2024, les Forces armées russes devraient tirer un missile stratégique, faisant atterrir ses ogives simulées sur le très célèbre polygone de tir de Kura. Or, en prévision de ce tir, l'US Air Force a tout spécialement déployé en Alaska deux de ces trois RC-135S Cobra Ball, spécialement conçu pour prendre des images de ces engins et ce, à très longue distance. De fait, aucune image du tir nord-coréen n'a pu être prise par un Cobra Ball américain.
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