Loin derrière l’hyper-cadence de SpaceX, le spatial chinois n’est pas en reste. Il vient une fois de plus de battre son propre record de nombre de lancements annuels, alors qu’il reste encore plus de six semaines avant la fin de l’année.
72 vols au compteur ce lundi depuis le 1er janvier, la Chine spatiale montre bien son accélération. C’est quatre de plus que le record de 68 vols en 2024. La hausse de cadence des lancements chinois était attendue depuis plusieurs années mais a été retardée par divers facteurs (Covid, rénovation ou construction de pas de tir, retards du développement de lanceurs du New Space).
A ce rythme, la Chine devrait passer le cap des 80 vols en 2025, voire 90. On peut identifier plusieurs facteurs derrière cette montée en cadence, à commencer par plus de vols opérés par la CASC (China Aerospace Science and Technology Corporation), entreprise de l’Etat qui opère les vols Long March (LM), maître d’œuvre de l’essentiel du programme spatial gouvernemental.
La CASC est d’une part boostée par le rajeunissement de ses lanceurs, avec la montée en cadence de LM 5, 6, 7, 8 et 12, qui cohabite avec l’exploitation de lanceurs d’anciennes générations (LM 2, 3, et 4), moins performants, plus coûteux, mais néanmoins indispensables pour décongestionner la demande. D’autre part, c’est justement cette demande en lancement qui explose, boostée par la continuité du déploiement des grandes infrastructures militaires ou duales (Yaogan, Gaofen, Shiyan, etc.), mais surtout par l’arrivée des mégaconstellations de télécommunications en orbite basse : Guowang pour le gouvernement (13 000 satellites) et G60 (porté par Shanghai).
Sur les 72 vols, la CASC en compte 52 :
L’autre levier qui a permis ce nouveau record : la diversification des lanceurs, bouillonnante en dehors de la CASC. 20 vols sont opérés par des sociétés privées issues du New Space chinois ou spin-off d’institutions ou d’universités. Plus agiles, ces entreprises sont en train d’introduire peu à peu une nouvelle génération de lanceurs à propulsion liquide plus précis dans la mise en orbite.
Les 20 vols :
Une partie non négligeable de ces lancements a été faite depuis des plateformes offshores, les pas de tirs terrestres étant bondés et les fusées légères. C’est d’ailleurs devenu une attraction prisée pour certaines villes du littoral.
La plupart des ces fusées sont à propulsion solide, mais toutes les entreprises travaillent au développement de lanceurs à propulsion liquide, mais aussi plus gros pour plus de performance et ainsi répondre au marché des mégaconstellations. Landspace est d’ailleurs sur le point de faire le premier vol test de sa Zhuque-3, fusée réutilisable équivalente à Falcon 9. Il leur faudra quand même plusieurs années pour atteindre la cadence de vol de SpaceX : 143 vols du 1er janvier à lundi dernier.
Loin derrière l’hyper-cadence de SpaceX, le spatial chinois n’est pas en reste. Il vient une fois de plus de battre son propre record de nombre de lancements annuels, alors qu’il reste encore plus de six semaines avant la fin de l’année.
72 vols au compteur ce lundi depuis le 1er janvier, la Chine spatiale montre bien son accélération. C’est quatre de plus que le record de 68 vols en 2024. La hausse de cadence des lancements chinois était attendue depuis plusieurs années mais a été retardée par divers facteurs (Covid, rénovation ou construction de pas de tir, retards du développement de lanceurs du New Space).
A ce rythme, la Chine devrait passer le cap des 80 vols en 2025, voire 90. On peut identifier plusieurs facteurs derrière cette montée en cadence, à commencer par plus de vols opérés par la CASC (China Aerospace Science and Technology Corporation), entreprise de l’Etat qui opère les vols Long March (LM), maître d’œuvre de l’essentiel du programme spatial gouvernemental.
La CASC est d’une part boostée par le rajeunissement de ses lanceurs, avec la montée en cadence de LM 5, 6, 7, 8 et 12, qui cohabite avec l’exploitation de lanceurs d’anciennes générations (LM 2, 3, et 4), moins performants, plus coûteux, mais néanmoins indispensables pour décongestionner la demande. D’autre part, c’est justement cette demande en lancement qui explose, boostée par la continuité du déploiement des grandes infrastructures militaires ou duales (Yaogan, Gaofen, Shiyan, etc.), mais surtout par l’arrivée des mégaconstellations de télécommunications en orbite basse : Guowang pour le gouvernement (13 000 satellites) et G60 (porté par Shanghai).
Sur les 72 vols, la CASC en compte 52 :
L’autre levier qui a permis ce nouveau record : la diversification des lanceurs, bouillonnante en dehors de la CASC. 20 vols sont opérés par des sociétés privées issues du New Space chinois ou spin-off d’institutions ou d’universités. Plus agiles, ces entreprises sont en train d’introduire peu à peu une nouvelle génération de lanceurs à propulsion liquide plus précis dans la mise en orbite.
Les 20 vols :
Une partie non négligeable de ces lancements a été faite depuis des plateformes offshores, les pas de tirs terrestres étant bondés et les fusées légères. C’est d’ailleurs devenu une attraction prisée pour certaines villes du littoral.
La plupart des ces fusées sont à propulsion solide, mais toutes les entreprises travaillent au développement de lanceurs à propulsion liquide, mais aussi plus gros pour plus de performance et ainsi répondre au marché des mégaconstellations. Landspace est d’ailleurs sur le point de faire le premier vol test de sa Zhuque-3, fusée réutilisable équivalente à Falcon 9. Il leur faudra quand même plusieurs années pour atteindre la cadence de vol de SpaceX : 143 vols du 1er janvier à lundi dernier.
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