L'A320 redessiné est dévoilé - Le laboratoire d'aviation à hydrogène prend forme
L'A320 redessiné est dévoilé - Le laboratoire d'aviation à hydrogène prend forme
© Lufthansa Technik
CP

publié le 28 octobre 2022 à 19:00

741 mots

L'A320 redessiné est dévoilé - Le laboratoire d'aviation à hydrogène prend forme

Un Airbus A320 déclassé va connaître une nouvelle vie au service de la science.


Un Airbus A320 déclassé se voit offrir une nouvelle vie au service de la science. Le Hydrogen Aviation Lab, le nouveau laboratoire de terrain de Hambourg destiné à tester les processus de maintenance et d'atterrissage des futurs avions à hydrogène, a été inauguré aujourd'hui. Le sénateur de Hambourg chargé des affaires économiques, Michael Westhagemann, dont le ministère a financé le projet conjoint entre Lufthansa Technik, le Centre aérospatial allemand (DLR), le Centre ZAL de recherche aéronautique appliquée et l'aéroport de Hambourg, a inspecté aujourd'hui l'Airbus A320 reconverti. La présentation de l'Hydrogen Aviation Lab marque également le début de l'installation des composants hydrogène dans les mois à venir.

L'industrie aéronautique s'efforce de devenir neutre sur le plan climatique, l'hydrogène étant largement appelé à jouer un rôle de futur vecteur énergétique. Cela nécessite non seulement de nouveaux avions, mais aussi de nouvelles infrastructures au sol. Hambourg ouvre la voie à une telle infrastructure à hydrogène : Lufthansa Technik, DLR, ZAL et l'aéroport de Hambourg ont uni leurs forces pour concevoir et tester des processus de maintenance et au sol pour la technologie de l'hydrogène. Le projet est financé par le ministère des Affaires économiques et de l'Innovation de Hambourg ainsi que par la banque d'investissement et de développement de la ville (IFB Hamburg).

Aujourd'hui, le projet a franchi une nouvelle étape. Lufthansa Technik a préparé l'avion - qui a volé pour le groupe Lufthansa pendant 30 ans sous le nom de "Halle an der Saale" - pour sa prochaine étape cruciale. Au cours des prochains mois, le Hydrogen Aviation Lab sera équipé d'une suite complète de systèmes de test ainsi que d'un réservoir interne d'hydrogène liquide et d'une pile à combustible embarquée, associés à une infrastructure d'hydrogène au sol de soutien.

Le PDG de Lufthansa Technik, Soeren Stark, la présidente du conseil exécutif du DLR, Anke Kaysser-Pyzalla, le directeur général de ZAL, Roland Gerhards, et Michael Eggenschwiler, PDG de l'aéroport de Hambourg, ont rencontré le sénateur Westhagemann pour examiner de près le nouveau laboratoire et fournir des informations sur sa conception et l'orientation du projet. Si cet Airbus A320 ne s'envolera plus dans les airs, il est capable d'être remorqué vers des emplacements de la base de Lufthansa Technik et de l'aéroport de Hambourg pour permettre des recherches réelles sur les processus au sol.

Le sénateur Michael Westhagemann commente : "Avec l'Hydrogen Aviation Lab, Hambourg s'est lancée dans un grand projet. Il apportera une contribution précieuse pour permettre l'utilisation de l'hydrogène comme carburant pour l'aviation. L'accent mis sur les procédures de maintenance et de ravitaillement en carburant devrait nous fournir des informations importantes pour le développement de l'infrastructure de l'hydrogène. Ce laboratoire du monde réel nous permet d'ajouter un élément essentiel à la stratégie de Hambourg visant à rendre l'aviation plus durable. Nous poursuivons deux objectifs stratégiques : le développement d'une économie de l'hydrogène à Hambourg et la décarbonisation des industries de la mobilité. Nous sommes très heureux de pouvoir rendre possible ce projet de première mondiale grâce au Fonds spécial pour l'aviation."

Avec le Hydrogen Aviation Lab, les partenaires du projet veulent se préparer à la manipulation et à la maintenance des avions à hydrogène, dont l'entrée en service est prévue pour le milieu de la prochaine décennie. Pourtant, le laboratoire stimulera également les développeurs des futures générations d'avions à hydrogène en aidant à optimiser les procédures et les niveaux de sécurité pendant les travaux de maintenance ou la manutention au sol.

Un exemple particulièrement frappant est le ravitaillement en hydrogène liquide (H2 liquide, ou LH2 en abrégé). Avec la technologie actuelle, le ravitaillement pour un vol long-courrier pourrait éventuellement prendre plusieurs heures. Compte tenu de la pression exercée sur les délais de rotation des avions dans l'industrie aérienne, cela serait clairement impraticable. Le Hydrogen Aviation Lab est conçu pour répondre à ce problème et à de nombreux autres domaines de recherche (voir exemples ci-dessous).

Parallèlement aux recherches menées à l'aide du matériel physique du Hydrogen Aviation Lab, le projet prévoit également la création d'un jumeau dit numérique de l'Airbus A320. Dans celui-ci, des simulations permettront aux chercheurs de développer et de tester des méthodes de maintenance prédictive pour les systèmes et les composants des futures générations d'avions. Grâce à des analyses de données ciblées, les défaillances des composants et des systèmes à hydrogène pourraient ainsi être prédites avant leur défaillance dans le système physique, ce qui permettrait des remplacements opportuns avant que les défaillances des composants n'affectent le fonctionnement de l'avion.

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28/10/2022 19:00
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Un Airbus A320 déclassé va connaître une nouvelle vie au service de la science.

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Un Airbus A320 déclassé se voit offrir une nouvelle vie au service de la science. Le Hydrogen Aviation Lab, le nouveau laboratoire de terrain de Hambourg destiné à tester les processus de maintenance et d'atterrissage des futurs avions à hydrogène, a été inauguré aujourd'hui. Le sénateur de Hambourg chargé des affaires économiques, Michael Westhagemann, dont le ministère a financé le projet conjoint entre Lufthansa Technik, le Centre aérospatial allemand (DLR), le Centre ZAL de recherche aéronautique appliquée et l'aéroport de Hambourg, a inspecté aujourd'hui l'Airbus A320 reconverti. La présentation de l'Hydrogen Aviation Lab marque également le début de l'installation des composants hydrogène dans les mois à venir.

L'industrie aéronautique s'efforce de devenir neutre sur le plan climatique, l'hydrogène étant largement appelé à jouer un rôle de futur vecteur énergétique. Cela nécessite non seulement de nouveaux avions, mais aussi de nouvelles infrastructures au sol. Hambourg ouvre la voie à une telle infrastructure à hydrogène : Lufthansa Technik, DLR, ZAL et l'aéroport de Hambourg ont uni leurs forces pour concevoir et tester des processus de maintenance et au sol pour la technologie de l'hydrogène. Le projet est financé par le ministère des Affaires économiques et de l'Innovation de Hambourg ainsi que par la banque d'investissement et de développement de la ville (IFB Hamburg).

Aujourd'hui, le projet a franchi une nouvelle étape. Lufthansa Technik a préparé l'avion - qui a volé pour le groupe Lufthansa pendant 30 ans sous le nom de "Halle an der Saale" - pour sa prochaine étape cruciale. Au cours des prochains mois, le Hydrogen Aviation Lab sera équipé d'une suite complète de systèmes de test ainsi que d'un réservoir interne d'hydrogène liquide et d'une pile à combustible embarquée, associés à une infrastructure d'hydrogène au sol de soutien.

Le PDG de Lufthansa Technik, Soeren Stark, la présidente du conseil exécutif du DLR, Anke Kaysser-Pyzalla, le directeur général de ZAL, Roland Gerhards, et Michael Eggenschwiler, PDG de l'aéroport de Hambourg, ont rencontré le sénateur Westhagemann pour examiner de près le nouveau laboratoire et fournir des informations sur sa conception et l'orientation du projet. Si cet Airbus A320 ne s'envolera plus dans les airs, il est capable d'être remorqué vers des emplacements de la base de Lufthansa Technik et de l'aéroport de Hambourg pour permettre des recherches réelles sur les processus au sol.

Le sénateur Michael Westhagemann commente : "Avec l'Hydrogen Aviation Lab, Hambourg s'est lancée dans un grand projet. Il apportera une contribution précieuse pour permettre l'utilisation de l'hydrogène comme carburant pour l'aviation. L'accent mis sur les procédures de maintenance et de ravitaillement en carburant devrait nous fournir des informations importantes pour le développement de l'infrastructure de l'hydrogène. Ce laboratoire du monde réel nous permet d'ajouter un élément essentiel à la stratégie de Hambourg visant à rendre l'aviation plus durable. Nous poursuivons deux objectifs stratégiques : le développement d'une économie de l'hydrogène à Hambourg et la décarbonisation des industries de la mobilité. Nous sommes très heureux de pouvoir rendre possible ce projet de première mondiale grâce au Fonds spécial pour l'aviation."

Avec le Hydrogen Aviation Lab, les partenaires du projet veulent se préparer à la manipulation et à la maintenance des avions à hydrogène, dont l'entrée en service est prévue pour le milieu de la prochaine décennie. Pourtant, le laboratoire stimulera également les développeurs des futures générations d'avions à hydrogène en aidant à optimiser les procédures et les niveaux de sécurité pendant les travaux de maintenance ou la manutention au sol.

Un exemple particulièrement frappant est le ravitaillement en hydrogène liquide (H2 liquide, ou LH2 en abrégé). Avec la technologie actuelle, le ravitaillement pour un vol long-courrier pourrait éventuellement prendre plusieurs heures. Compte tenu de la pression exercée sur les délais de rotation des avions dans l'industrie aérienne, cela serait clairement impraticable. Le Hydrogen Aviation Lab est conçu pour répondre à ce problème et à de nombreux autres domaines de recherche (voir exemples ci-dessous).

Parallèlement aux recherches menées à l'aide du matériel physique du Hydrogen Aviation Lab, le projet prévoit également la création d'un jumeau dit numérique de l'Airbus A320. Dans celui-ci, des simulations permettront aux chercheurs de développer et de tester des méthodes de maintenance prédictive pour les systèmes et les composants des futures générations d'avions. Grâce à des analyses de données ciblées, les défaillances des composants et des systèmes à hydrogène pourraient ainsi être prédites avant leur défaillance dans le système physique, ce qui permettrait des remplacements opportuns avant que les défaillances des composants n'affectent le fonctionnement de l'avion.



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