Le laboratoire de recherche de l'US Air Force (AFRL, base aérienne Wright-Patterson, Ohio) vient de faire l'acquisition d'un démonstrateur d'imprimante 3D métal destiné à la fabrication des composants de ses futurs aéronefs hypersoniques. Un contrat d'une valeur de 10.758.261 $ a été attribué à l'entreprise 3D Systems Corp pour cette technologie indispensable au dépassement de Mach 5, malgré les libertés prises par l'entreprise avec la sécurité industrielle.
« À Mach 5, vous franchissez la ligne », commentait en août 2022 Carson Slabaugh, auprès du média Aerospace manufacturing. Son équipe de 20 personnes étudie les systèmes de combustion à grande vitesse depuis 2015 au laboratoire de Zucrow (West Lafayette, US).
Passé Mach 6, les conditions de température et de pression sont telles que le régime aérodynamique des matériaux change du tout au tout, et nécessite de fabriquer des pièces extrêmement denses avec une robustesse qui surpasse les méthodes traditionnelles comme le moulage.
Un objectif que l’impression 3D métal permet d’atteindre.
3D Systems Corp., basée à Rock Hill, en Caroline du Sud, a remporté un contrat de 10.758.261 $ pour son démonstrateur d'imprimante 3D de métaux grand format GEN-II DMP-1000. Les systèmes seront fabriqués sur le site de l’industriel, avant d’être déployé à San Diego, en Californie. Les travaux devraient être achevés d'ici septembre 2025.
Une annonce de l'AFRL publiée en 2022 précisait que le dispositif devait être capable d’imprimer les métaux suivants : alliage de titane, alliage d'aluminium, alliage de nickel, acier inoxydable, alliage de cuivre et invar (Invar 36) ou Super Invar (détails).
L’industriel titulaire semble être au cœur de la chaîne technologique hypersonique américaine. En effet, ce contrat a été attribué par suite d’un appel d’offres du DOD américain : une seule offre a été reçue et, par conséquent, sélectionnée… Celle de 3D System Corp.
Pourtant, l’entreprise avait été condamnée en mars dernier à payer une amende de 27 millions de dollars au département d’état américain, au Department of justice, ainsi qu'au Bureau of Industry and Security (BIS) du département du commerce pour avoir exporté illégalement vers la Chine des plans concernant l'électronique militaire et les engins spatiaux, ainsi que de la poudre d'alliage métallique, bien que ces technologies soient soumises à des restrictions pour des raisons de sécurité nationale et de non-prolifération nucléaire.
Ce contrat compensera-t-il la perte ? Quoi qu'il en soit, l’US Air Force semble ne pas pouvoir se passer des services de 3D System Corp… Malgré ses écarts.
Le laboratoire de recherche de l'US Air Force (AFRL, base aérienne Wright-Patterson, Ohio) vient de faire l'acquisition d'un démonstrateur d'imprimante 3D métal destiné à la fabrication des composants de ses futurs aéronefs hypersoniques. Un contrat d'une valeur de 10.758.261 $ a été attribué à l'entreprise 3D Systems Corp pour cette technologie indispensable au dépassement de Mach 5, malgré les libertés prises par l'entreprise avec la sécurité industrielle.
« À Mach 5, vous franchissez la ligne », commentait en août 2022 Carson Slabaugh, auprès du média Aerospace manufacturing. Son équipe de 20 personnes étudie les systèmes de combustion à grande vitesse depuis 2015 au laboratoire de Zucrow (West Lafayette, US).
Passé Mach 6, les conditions de température et de pression sont telles que le régime aérodynamique des matériaux change du tout au tout, et nécessite de fabriquer des pièces extrêmement denses avec une robustesse qui surpasse les méthodes traditionnelles comme le moulage.
Un objectif que l’impression 3D métal permet d’atteindre.
3D Systems Corp., basée à Rock Hill, en Caroline du Sud, a remporté un contrat de 10.758.261 $ pour son démonstrateur d'imprimante 3D de métaux grand format GEN-II DMP-1000. Les systèmes seront fabriqués sur le site de l’industriel, avant d’être déployé à San Diego, en Californie. Les travaux devraient être achevés d'ici septembre 2025.
Une annonce de l'AFRL publiée en 2022 précisait que le dispositif devait être capable d’imprimer les métaux suivants : alliage de titane, alliage d'aluminium, alliage de nickel, acier inoxydable, alliage de cuivre et invar (Invar 36) ou Super Invar (détails).
L’industriel titulaire semble être au cœur de la chaîne technologique hypersonique américaine. En effet, ce contrat a été attribué par suite d’un appel d’offres du DOD américain : une seule offre a été reçue et, par conséquent, sélectionnée… Celle de 3D System Corp.
Pourtant, l’entreprise avait été condamnée en mars dernier à payer une amende de 27 millions de dollars au département d’état américain, au Department of justice, ainsi qu'au Bureau of Industry and Security (BIS) du département du commerce pour avoir exporté illégalement vers la Chine des plans concernant l'électronique militaire et les engins spatiaux, ainsi que de la poudre d'alliage métallique, bien que ces technologies soient soumises à des restrictions pour des raisons de sécurité nationale et de non-prolifération nucléaire.
Ce contrat compensera-t-il la perte ? Quoi qu'il en soit, l’US Air Force semble ne pas pouvoir se passer des services de 3D System Corp… Malgré ses écarts.
Commentaires