Une bulle antiaérienne n’est efficace que lorsqu’elle est capable de traiter des menaces sur différentes portées mais aussi de faire face à un nombre varié de menaces. Dans cette optique, Thales Belgium propose la FZ123, une nouvelle roquette anti-drone de 70 mm, très courte portée et à faible coût. Équipée de plus de 6 000 billes, une salve de quelques roquettes permet alors de créer un véritable mur d’acier, détruisant au passage n’importe quel essaim de drones.
Une défense antiaérienne efficace concentre en réalité de nombreux systèmes différents, afin de créer une bulle multicouche. La guerre en Ukraine a rappelé que les capacités de défense courte portée, et plus particulièrement très courte portée, sont aussi importantes que la moyenne et la longue portée : les drones de petites tailles, à faible coût de production, disponibles en grande quantité et difficiles à détecter sont devenus une réelle menace pour les forces au contact et les installations. Le canon antiaérien permet d’offrir une réponse efficace sur le terrain mais requiert le développement d’un système complet avec par exemple la modification d'un véhicule pour emporter le canon en question, le développement d'une munition,... Mais le problème des essaims de drones demande aussi de détenir d'autres systèmes très courte portée afin de pouvoir faire face à des attaques saturantes.
C’est ainsi que Thales Belgium, filiale belge de Thales et unique producteur européen de roquettes de 70 mm (standard OTAN), a développé une roquette anti-drone de « très très courte portée ». Dénommée FZ123, cette roquette de 70 mm se distingue des autres modèles de roquettes par l’emport d’une charge spéciale : un peu moins de 6500 billes en acier sont dispersées autour d’une petite charge explosive. Lorsqu'un radar détecte un essaim de drones en approche, un véhicule équipé de ces roquettes peut tirer par exemple 5 roquettes. Leur portée est estimée entre 3 à 4 kilomètres avec une altitude maximale de 2,5 kilomètres. Lorsque la roquette atteint un point d'explosion déterminé avant le tir, la mise à feu de la charge permet de disperser les billes et, lors d'un tir de cinq roquettes sur un essaim, un seul véhicule équipé de ces roquettes peut alors créer un véritable mur d'acier composé de plus de 30 000 billes, détruisant obligatoirement la totalité des drones en vol.
Cette nouvelle solution de Thales ne cherche absolument pas à remplacer le canon antiaérien par un lance-roquettes. Bien au contraire, cette solution est complémentaire afin de justement créer une solution en dessous des effecteurs au sein d'une bulle multicouche : lance-missiles, canons antiaériens, armes à énergie dirigée,...
Au niveau coûts, la roquette représente un très gros avantage économique par rapport au missile, surtout s’il faut traiter un nombre important de cibles. Par ailleurs, le coût d’intégration du système n’est pas du tout élevé : il s’agit « simplement » d’intégrer un pod lance-roquettes sur la tourelle d’un véhicule et d'y inclure une liaison de données vers un poste de commandement, lui-même relié à un radar. Cette liaison est importante car le poste de commandement, grâce aux informations du radar, transmet au lanceur le point d'explosion des roquettes.
Par ailleurs, les pods lance-roquettes de Thales peuvent tirer un nombre très varié de roquettes, offrant ainsi aux véhicules une capacité différente ou multiple en fonction des missions : roquettes non guidées FZ90 équipées de différentes têtes en fonction des cibles à traiter sur la zone de tir, roquettes à guidage laser FZ275 LGR pour une frappe de précision, FZ123 pour une défense anti-drone rapprochée,…
Enfin, les roquettes de 70 mm sont intégrables sur une très large gamme de systèmes terrestres. La solution légère est l'intégration du lanceur FZ602 (2 roquettes) sur le tourelleau FN Herstal DeFNder. La tourelle 3030 de John Cockerill a démontré une possibilité d'intégration du lanceur LAU32 (7 roquettes) sur un véhicule blindé. Les drones autonomes terrestres (UGV) ne sont pas oubliés : l'UGV Mission Master de Rheinmetall peut être équipé de deux paniers de 7 roquettes FZ220.
Une bulle antiaérienne n’est efficace que lorsqu’elle est capable de traiter des menaces sur différentes portées mais aussi de faire face à un nombre varié de menaces. Dans cette optique, Thales Belgium propose la FZ123, une nouvelle roquette anti-drone de 70 mm, très courte portée et à faible coût. Équipée de plus de 6 000 billes, une salve de quelques roquettes permet alors de créer un véritable mur d’acier, détruisant au passage n’importe quel essaim de drones.
Une défense antiaérienne efficace concentre en réalité de nombreux systèmes différents, afin de créer une bulle multicouche. La guerre en Ukraine a rappelé que les capacités de défense courte portée, et plus particulièrement très courte portée, sont aussi importantes que la moyenne et la longue portée : les drones de petites tailles, à faible coût de production, disponibles en grande quantité et difficiles à détecter sont devenus une réelle menace pour les forces au contact et les installations. Le canon antiaérien permet d’offrir une réponse efficace sur le terrain mais requiert le développement d’un système complet avec par exemple la modification d'un véhicule pour emporter le canon en question, le développement d'une munition,... Mais le problème des essaims de drones demande aussi de détenir d'autres systèmes très courte portée afin de pouvoir faire face à des attaques saturantes.
C’est ainsi que Thales Belgium, filiale belge de Thales et unique producteur européen de roquettes de 70 mm (standard OTAN), a développé une roquette anti-drone de « très très courte portée ». Dénommée FZ123, cette roquette de 70 mm se distingue des autres modèles de roquettes par l’emport d’une charge spéciale : un peu moins de 6500 billes en acier sont dispersées autour d’une petite charge explosive. Lorsqu'un radar détecte un essaim de drones en approche, un véhicule équipé de ces roquettes peut tirer par exemple 5 roquettes. Leur portée est estimée entre 3 à 4 kilomètres avec une altitude maximale de 2,5 kilomètres. Lorsque la roquette atteint un point d'explosion déterminé avant le tir, la mise à feu de la charge permet de disperser les billes et, lors d'un tir de cinq roquettes sur un essaim, un seul véhicule équipé de ces roquettes peut alors créer un véritable mur d'acier composé de plus de 30 000 billes, détruisant obligatoirement la totalité des drones en vol.
Cette nouvelle solution de Thales ne cherche absolument pas à remplacer le canon antiaérien par un lance-roquettes. Bien au contraire, cette solution est complémentaire afin de justement créer une solution en dessous des effecteurs au sein d'une bulle multicouche : lance-missiles, canons antiaériens, armes à énergie dirigée,...
Au niveau coûts, la roquette représente un très gros avantage économique par rapport au missile, surtout s’il faut traiter un nombre important de cibles. Par ailleurs, le coût d’intégration du système n’est pas du tout élevé : il s’agit « simplement » d’intégrer un pod lance-roquettes sur la tourelle d’un véhicule et d'y inclure une liaison de données vers un poste de commandement, lui-même relié à un radar. Cette liaison est importante car le poste de commandement, grâce aux informations du radar, transmet au lanceur le point d'explosion des roquettes.
Par ailleurs, les pods lance-roquettes de Thales peuvent tirer un nombre très varié de roquettes, offrant ainsi aux véhicules une capacité différente ou multiple en fonction des missions : roquettes non guidées FZ90 équipées de différentes têtes en fonction des cibles à traiter sur la zone de tir, roquettes à guidage laser FZ275 LGR pour une frappe de précision, FZ123 pour une défense anti-drone rapprochée,…
Enfin, les roquettes de 70 mm sont intégrables sur une très large gamme de systèmes terrestres. La solution légère est l'intégration du lanceur FZ602 (2 roquettes) sur le tourelleau FN Herstal DeFNder. La tourelle 3030 de John Cockerill a démontré une possibilité d'intégration du lanceur LAU32 (7 roquettes) sur un véhicule blindé. Les drones autonomes terrestres (UGV) ne sont pas oubliés : l'UGV Mission Master de Rheinmetall peut être équipé de deux paniers de 7 roquettes FZ220.
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