Inédit, les Forces spéciales Terre ont projeté trois hélicoptères, un Tigre, un Cougar et une Gazelle M134D du 4e RHFS de Pau afin de s'entraîner à la projection dans un délai court.
Entraînements plus durs et réalistes
Cet entraînement s’inscrit aussi dans la haute intensité que le Chef d’Etat-Major de l’Armée de Terre a détaillé dans sa vision stratégique, en 2020, et qui doit amener l’Armée de Terre à des combats plus durs, donc, des entraînements plus durs et réalistes. En parallèle, la compagnie de commandement et de transmissions des forces spéciales (CCT-FS) s’est aussi déployée avec des moyens complets, avec une patrouille SAS de la 3e compagnie du 1er RPIMa. Leurs véhicules étaient arrivés, eux, par voie maritime, mais auraient pu tout aussi bien, dans une opération réelle, arriver à bord de deux Airbus A400M Atlas. Le tout pour un coût complet à 60 opérateurs, maintenance des hélicoptères comprise.
Les trois hélicoptères ont pu réaliser des actions de feu
Les hélicoptères et leur lot technique ont été projetés depuis Pau, via un Antonov An-124. « Après 24h de remontage, ils étaient opérationnels à Abidjan », explique le commandant de de l’exercice Monfreid. Dans la foulée, les trois machines ont pu réaliser des actions de feu, en autonomie, et avec les équipes de la CCT-FS et du du 1er RPIMa, sur le champ de tir de Lomo Nord. Le Tigre a tiré au 30 mm, la Gazelle avec sa mitrailleuse Gatling M134D, et le Cougar avec sa MAG-58. Par un mode opératoire adapté, lié au module mixte, les hélicoptères peuvent faire pleuvoir un nuage de plomb destructeur. A l’origine, l’exercice Monfreid se tenait de façon irrégulière dans les années 2010, mais à Djibouti.
Travail en milieu équatorial
Le relocaliser en Côte d’Ivoire permet de travailler un autre milieu (forêt équatoriale) que l’environnement désertique que les Forces Spéciales Terre (FST) connaissent bien pour y être en opérations, au Sahel, depuis 2009. C’est surtout un milieu qu’une bonne partie des FST ne connaît pas forcément, car les opérations ont cessé en Côte d’Ivoire après les combats liés à un nouvel épisode de guerre civile, liée à l’élection présidentielle de 2011. Les FS Terre y avaient eu leur part, à l’époque, assurant, entre autres, des évacuations de personnalités étrangères et de ressortissants.