Depuis 2001, la République de Djibouti a vu arriver une demi-douzaine de pays étrangers avec des capacités, parfois très volumineuses et précieuses. La France est la seule à maintenir des chasseurs.
Etats-Unis : une grosse demie-douzaine de moyens ISR
Les Etats-Unis affichent une belle escadre en face de la base aérienne 188, sur l’aéroport international de Djibouti, avec une grosse demi-douzaine de moyens ISR (Dash 8, Beech 350, MC12S), des cargos C-130J et des MV-22 qui servent de QRF pour toute la sous-région, ainsi qu’un P-8 Poseidon. A 10 km de là, les Etats-Unis opèrent aussi un nombre indéterminé de drones, principalement des Reaper. Leur terrain de chasse, la Somalie, le Yémen principalement. C'est la France qui leur a offert cette possibilité, sur un terrain de déroutement historique aménagé désormais pour le seul trafic de drones.
Chine : trois escadrilles d'hélicoptères
La Chine veut s’installer dans quelques mois avec pas moins de trois escadrilles d’hélicoptères : une unité VIP, une unité de transport, et une orientée sur les missions maritimes, pour les navires qui viendraient opérer dans la région. Les Chinois ont déjà un millier de militaires dans cette base accolée à leur port civil et militaire, la seule base permanente hors de Chine.
P-3 Orion espagnol et japonais
L’Espagne maintient son P-3 Orion, et a commencé en janvier la 73e relève sur place tout en enregistrant sa 10.000e heure de vol. Elle est l’invitée de la base aérienne 188. Les Japonais opèrent deux à trois P-3, avec là aussi, leur seule base permanente hors du Japon, postée sur un secteur de l’aéroport international. Dans ce concert international contrôlé par les contrôleurs militaires français, seuls les Allemands ont décidé de ne pas pérenniser leur présence, jusqu’alors incarnée avec un P-3. A relier avec les soucis de cette flotte, et une volonté affirmée de se concentrer sur la Méditerranée.