Courte finale pour la succession des ATL2 : Airbus DS pousse son A321MPA
Courte finale pour la succession des ATL2 : Airbus DS pousse son A321MPA
© Airbus DS

publié le 04 novembre 2024 à 17:07

512 mots

Courte finale pour la succession des ATL2 : Airbus DS pousse son A321MPA

Le biréacteur, fondé sur l'A321XLR, a été choisi il y a deux ans sur l'A320 neo pour une plus grande capacité d'évolution et de meilleures performances. Une des deux solutions de patrouille maritime étudiées pour la DGA.


Succession ATL2 : offres remises il y a quelques semaines

A l'issue d'une étude d'un an et demi financée par la DGA, Dassault Aviation et Airbus ont remis leurs offres il y a quelques semaines (a priori dans cet ordre). Airbus tente un coup de dés avec une version patmar de son A321XLR, qui avait détrôné l'Airbus 320 Neo qu'il promouvait à l'origine : plus grand, plus récent, et avec un potentiel de croissance plus important. Et une très belle allonge.

A ce stade, l'avionneur reste prudent dans sa communication, tant que la compétition n'est pas terminée. Il ne livre donc aucune performance détaillée mais assure amener des performances supérieures à l'ATL2 qu'il remplacerait, et à son principal concurrent à l'export, le P-8. Sur l'A320 neo, Airbus imaginait quatre pylônes sous les ailes, ils ont disparu sur l'A321 MPA afin de simplifier au maximum la modification de l'appareil, de le rendre aussi bien plus discret avec des armements en soute et évite un supplément de traînée.

Une soute pour le futur FCASW et des bombes guidées

La taille de la soute doit permettre d'emporter des armements qui n'existent pas encore, comme le futur FCASW qui doit succéder à l'AM39 et au Scalp-EG, et probablement, des bombes guidées (comme c'est déjà le cas sur ATL2). Les bouées acoustiques Sonoflash fournies par Thales - (elles seront dans quelques mois déjà disponibles pour l'ATL2) seront larguées par un dispositif spécifique, et disponibles en plus grand nombre que sur la génération actuelle.

L'A321 retient un radar dérivé de l'AirMasterC promis au Guépard Marine, avec plusieurs antennes conformes (vraisemblablement trois), permettant ainsi une couverture complète sans avoir besoin d'un dispositif de déploiement. Ces différents dispositifs, avec la chaîne acoustique dérivée de celle du standard 6 de l'ATL2, feront de Thales un des partenaires privilégiés de la solution Airbus, qui ne cite pas à ce stade d'autres associés.

Point fort de l'A321MPA : l'espace à bord

Un des points forts de l'A321MPA est l'espace à bord, qui permet d'envisager d'emporter un deuxième équipage pour des déploiements de longue durée. Sans oublier le confort pour les opérateurs. Ce qui est très loin d'être négligeable. Cela ne correspond pas forcément à l'actuelle pratique de la Marine, mais avec un avion plus disponible, la cadence des vols pourrait augmenter... et nécessiter d'alterner des équipages. L'appareil conserva aussi une capacité à emporter des palettes (notamment des rechanges) dans la soute à bagages, même si elle réduite par le nouvel espace occupé par la soute à munitions.

S'il n'a pas l'expérience de Dassault Aviation dans les avions marins avec sa famille Gardian/Falcon 50/Albatros/ATL-1/ATL-2, Airbus estime néanmoins pouvoir capitaliser sur les succès des versions Surmar et Patmar des Casa 235 et 295, comme sur les hélicoptères de mission navals.

Avec désormais toutes les cartes en main, la France peut désormais livrer sa décision, vraisemblablement avant la fin de l'année (des sources affirment qu'elle a déjà été prise au niveau ministériel). L'étude de levée de risque, attribuée à un des deux protagonistes, se déroulera en 2025-2026, prélude au lancement en réalisation. Les livraisons sont attendues avant 2035.

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04/11/2024 17:07
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Courte finale pour la succession des ATL2 : Airbus DS pousse son A321MPA

Le biréacteur, fondé sur l'A321XLR, a été choisi il y a deux ans sur l'A320 neo pour une plus grande capacité d'évolution et de meilleures performances. Une des deux solutions de patrouille maritime étudiées pour la DGA.

Courte finale pour la succession des ATL2 : Airbus DS pousse son A321MPA
Courte finale pour la succession des ATL2 : Airbus DS pousse son A321MPA

Succession ATL2 : offres remises il y a quelques semaines

A l'issue d'une étude d'un an et demi financée par la DGA, Dassault Aviation et Airbus ont remis leurs offres il y a quelques semaines (a priori dans cet ordre). Airbus tente un coup de dés avec une version patmar de son A321XLR, qui avait détrôné l'Airbus 320 Neo qu'il promouvait à l'origine : plus grand, plus récent, et avec un potentiel de croissance plus important. Et une très belle allonge.

A ce stade, l'avionneur reste prudent dans sa communication, tant que la compétition n'est pas terminée. Il ne livre donc aucune performance détaillée mais assure amener des performances supérieures à l'ATL2 qu'il remplacerait, et à son principal concurrent à l'export, le P-8. Sur l'A320 neo, Airbus imaginait quatre pylônes sous les ailes, ils ont disparu sur l'A321 MPA afin de simplifier au maximum la modification de l'appareil, de le rendre aussi bien plus discret avec des armements en soute et évite un supplément de traînée.

Une soute pour le futur FCASW et des bombes guidées

La taille de la soute doit permettre d'emporter des armements qui n'existent pas encore, comme le futur FCASW qui doit succéder à l'AM39 et au Scalp-EG, et probablement, des bombes guidées (comme c'est déjà le cas sur ATL2). Les bouées acoustiques Sonoflash fournies par Thales - (elles seront dans quelques mois déjà disponibles pour l'ATL2) seront larguées par un dispositif spécifique, et disponibles en plus grand nombre que sur la génération actuelle.

L'A321 retient un radar dérivé de l'AirMasterC promis au Guépard Marine, avec plusieurs antennes conformes (vraisemblablement trois), permettant ainsi une couverture complète sans avoir besoin d'un dispositif de déploiement. Ces différents dispositifs, avec la chaîne acoustique dérivée de celle du standard 6 de l'ATL2, feront de Thales un des partenaires privilégiés de la solution Airbus, qui ne cite pas à ce stade d'autres associés.

Point fort de l'A321MPA : l'espace à bord

Un des points forts de l'A321MPA est l'espace à bord, qui permet d'envisager d'emporter un deuxième équipage pour des déploiements de longue durée. Sans oublier le confort pour les opérateurs. Ce qui est très loin d'être négligeable. Cela ne correspond pas forcément à l'actuelle pratique de la Marine, mais avec un avion plus disponible, la cadence des vols pourrait augmenter... et nécessiter d'alterner des équipages. L'appareil conserva aussi une capacité à emporter des palettes (notamment des rechanges) dans la soute à bagages, même si elle réduite par le nouvel espace occupé par la soute à munitions.

S'il n'a pas l'expérience de Dassault Aviation dans les avions marins avec sa famille Gardian/Falcon 50/Albatros/ATL-1/ATL-2, Airbus estime néanmoins pouvoir capitaliser sur les succès des versions Surmar et Patmar des Casa 235 et 295, comme sur les hélicoptères de mission navals.

Avec désormais toutes les cartes en main, la France peut désormais livrer sa décision, vraisemblablement avant la fin de l'année (des sources affirment qu'elle a déjà été prise au niveau ministériel). L'étude de levée de risque, attribuée à un des deux protagonistes, se déroulera en 2025-2026, prélude au lancement en réalisation. Les livraisons sont attendues avant 2035.



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