Fêtant fièrement le 190e anniversaire de leurs relations diplomatiques le 20 mars dernier, la Thaïlande et les États-Unis semblaient solidement ancrés dans un partenariat militaire sans faille. Un lien symbolisé par la volonté affirmée en janvier 2022 de la Force aérienne royale thaïlandaise d'acquérir entre 8 et 12 chasseurs-bombardiers F-35A, directement auprès du géant américain Lockheed-Martin. Une flotte hétéroclite d'avions de combat et le maintien en condition opérationnelle complexe de ces appareils ont certainement poussé la Thaïlande à vouloir renouveler son arsenal aérien.
Avec le statut d'allié majeur non membre de l'OTAN depuis 2003, la Thaïlande semblait avoir toutes les cartes en main pour une acquisition réussie auprès de l'industrie américaine. Pourtant, une mise à niveau des infrastructures nécessaire à l'achat de F-35A et une proximité un peu trop marquée avec Pékin auraient pu susciter des réticences de la part des États-Unis. Effectivement, Bangkok a récemment acquis des équipements militaires majeurs de la Chine, sans oublier l'exercice aérien commun "Attaque du Faucon" mené en août 2022.
C'est finalement sur des critères d'infrastructure, de sécurité des bases aériennes, de maintenance et de formation que les États-Unis ont fondé leur refus. Une position pas encore officielle, mais qui a été clairement communiquée à la Thaïlande par l'ambassadeur des États-Unis. Les mêmes raisons avaient été invoquées pour justifier le refus de vente à l'Indonésie en 2020.
Dans ce contexte difficile, les États-Unis ont néanmoins proposé une alternative sous la forme de F-15EX ou de F-16 "Viper". Une proposition qui pourrait bien orienter la Thaïlande vers le constructeur suédois Saab et son Gripen E/F. Malgré ce revers, le dernier mot n'a pas encore été prononcé, une source militaire citée par le Bangkok Post évoquant la possibilité de réexaminer la demande des F-35A dans une demi-décennie ou une décennie.
La position américaine sur la question des F-35A devrait être officialisée en juillet. Quelle que soit l'issue, elle aura des répercussions immédiates, notamment le remboursement d'environ 10 millions d'euros au budget général par le ministère thaïlandais de la Défense, somme correspondant à une "avance" accordée par le Parlement pour ce programme d'acquisition.
Un coup dur pour la coopération militaire entre les deux pays, qui reste à confirmer.
Fêtant fièrement le 190e anniversaire de leurs relations diplomatiques le 20 mars dernier, la Thaïlande et les États-Unis semblaient solidement ancrés dans un partenariat militaire sans faille. Un lien symbolisé par la volonté affirmée en janvier 2022 de la Force aérienne royale thaïlandaise d'acquérir entre 8 et 12 chasseurs-bombardiers F-35A, directement auprès du géant américain Lockheed-Martin. Une flotte hétéroclite d'avions de combat et le maintien en condition opérationnelle complexe de ces appareils ont certainement poussé la Thaïlande à vouloir renouveler son arsenal aérien.
Avec le statut d'allié majeur non membre de l'OTAN depuis 2003, la Thaïlande semblait avoir toutes les cartes en main pour une acquisition réussie auprès de l'industrie américaine. Pourtant, une mise à niveau des infrastructures nécessaire à l'achat de F-35A et une proximité un peu trop marquée avec Pékin auraient pu susciter des réticences de la part des États-Unis. Effectivement, Bangkok a récemment acquis des équipements militaires majeurs de la Chine, sans oublier l'exercice aérien commun "Attaque du Faucon" mené en août 2022.
C'est finalement sur des critères d'infrastructure, de sécurité des bases aériennes, de maintenance et de formation que les États-Unis ont fondé leur refus. Une position pas encore officielle, mais qui a été clairement communiquée à la Thaïlande par l'ambassadeur des États-Unis. Les mêmes raisons avaient été invoquées pour justifier le refus de vente à l'Indonésie en 2020.
Dans ce contexte difficile, les États-Unis ont néanmoins proposé une alternative sous la forme de F-15EX ou de F-16 "Viper". Une proposition qui pourrait bien orienter la Thaïlande vers le constructeur suédois Saab et son Gripen E/F. Malgré ce revers, le dernier mot n'a pas encore été prononcé, une source militaire citée par le Bangkok Post évoquant la possibilité de réexaminer la demande des F-35A dans une demi-décennie ou une décennie.
La position américaine sur la question des F-35A devrait être officialisée en juillet. Quelle que soit l'issue, elle aura des répercussions immédiates, notamment le remboursement d'environ 10 millions d'euros au budget général par le ministère thaïlandais de la Défense, somme correspondant à une "avance" accordée par le Parlement pour ce programme d'acquisition.
Un coup dur pour la coopération militaire entre les deux pays, qui reste à confirmer.
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