Avion, hélicoptère et véhicules français défilent à l'occasion de la Fête nationale belge
Avion, hélicoptère et véhicules français défilent à l'occasion de la Fête nationale belge
© Gaétan Powis

publié le 22 juillet 2022 à 22:10

686 mots

Avion, hélicoptère et véhicules français défilent à l'occasion de la Fête nationale belge

Ce 21 juillet, à l'occasion des 192 ans de l'indépendance de la Belgique, différentes unités militaires et civiles ont pu fouler les pavés situés devant le palais royal. C'est aussi l'occasion pour la Belgique d'inviter des unités étrangères et principalement européennes à participer au défilé civil et militaire. Cette année, le plus gros contingent étranger était français. Il s'agissait de célébrer les différentes collaborations, les partenariats CaMo, la formation commune des futurs pilotes de transport, ...


Défilé aérien réduit

La météo ce jour-là était fort peu clémente et le plafond était assez bas. De fait, la partie aérienne du défilé a été réduite au strict minimum, à savoir :

  • 3 hélicoptère léger de reconnaissance Agusta A109
  • 1 hélicoptère de reconnaissance NH-90 NFH et 2 NH-90 TTH
  • 4 avions d'entrainement Marchetti SF260 M aux couleurs de la patrouille acrobatique des Red Devils
  • 1 avion d'entrainement Xingu
  • 3 avions de transport A400M
  • 4 avions de combat F-16

Le Xingu ne volait sous la cocarde noir-jaune-rouge mais bien bleu-blanc-rouge : il s'agit d'un bimoteur d'entrainement en provenance de la base aérienne 702 d'Avord (Cher, France). Ce modèle d'appareil est utilisé pour l'entrainement des futurs pilotes d'avion de transport C-130 et A400M pour le compte de l'Armée de l'Air et de l'Espace. Ils forment également les futurs pilotes d'A400M belges, d'où sa présence au sein du défilé. Il s'agit d'ailleurs d'un appareil souvent présenté durant la partie aérienne du défilé du 21 juillet.

L'Embraer 121A Xingu, utilisé pour l'entrainement des futurs pilotes de la Composante Air et de l'Armée de l'Air et de l'Espace.
L'Embraer 121A Xingu, utilisé pour l'entrainement des futurs pilotes de la Composante Air et de l'Armée de l'Air et de l'Espace. © Gaétan Powis
L'Embraer 121A Xingu, utilisé pour l'entrainement des futurs pilotes de la Composante Air et de l'Armée de l'Air et de l'Espace.

Le défilé terrestre

Véhicules militaires

Après les différentes écoles, un groupe de militaire représentait l'Eurocorps, qui fête d'ailleurs ses 30 ans. Pour rappel, l'Eurocorps est un état-major (niveau du corps d'armée) multinational basé à Strasbourg (Bas-Rhin, France). Il est certifié pour commander des troupes européennes, OTAN, etc...

Un Griffon de l'Armée de Terre était présent car la Composante terre doit en recevoir 382, dans le cadre du partenariat avec la France, dénommé Capacité Motorisée (CaMo). Avec le Jaguar, la Composante terre s'apprête à remplacer une grande partie de son charroi par des véhicules - la face visible de l'iceberg - tout en intégrant un système de systèmes : transmission de données en temps réel entre les véhicules, doctrine d'emploi, d'entrainement et d'entretien commune, interopérabilité tactique totale entre les unités belges et françaises, etc.

Le bloc reconnaissance était très internationalisé : en dehors des véhicules belges, avec notamment trois Pandur I récemment modernisé, il était possible d'apercevoir :

  • 2 Fennec hollandais
  • 2 véhicules blindés légers (VBL) français
  • 2 Dingo luxembourgeois

La Belgique est justement en train de développer, conjointement avec l'Armée de terre, le futur remplaçant des VBL : le Véhicule Blindé d'Aide à l'Engagement (VBAE).

Ils étaient suivis par le bloc artillerie, avec notamment un obusier automoteur CAESAr français. La Composante terre doit à terme recevoir 27 de ces obusiers, récupérant ainsi une capacité d'artillerie lourde et de précision. Actuellement, l'artillerie belge est centrée sur des pièces tractées de 105 mm, avec une portée de 17 km. L'arrivée du CAESAr augmente la portée de l'artillerie à plus de 40 km, tout en augmentant sa puissance puisqu'il dispose d'un calibre de 155 mm.

Une démonstration d'assaut aéroterrestre

Une démonstration d'assaut terrestre a été organisée via plusieurs véhicules blindés. Un assaut héliporté a directement suivi, un fast-rope de plusieurs membres des unités spéciales de la police fédérale et de l'Armée depuis un hélicoptère Mc Donnell Douglas MD-902 Explorer de la police fédérale, le tout, appuyé par un hélicoptère de combat Tigre de l'ALAT.

À l'occasion de la démonstration d'assaut, le Tigre était équipé avec deux paniers de roquettes, un réservoir et deux missiles antichars AGM-114 Hellfire.
À l'occasion de la démonstration d'assaut, le Tigre était équipé avec deux paniers de roquettes, un réservoir et deux missiles antichars AGM-114 Hellfire. © Gaétan Powis
À l'occasion de la démonstration d'assaut, le Tigre était équipé avec deux paniers de roquettes, un réservoir et deux missiles antichars AGM-114 Hellfire.

Le GIGN et la BRI

Cette année, les unités spéciales de la police fédérale belge fêtent leurs 50 ans. Elles vont d'ailleurs recevoir leur fanion en septembre prochain des mains du Roi. Durant le défilé civil, elles étaient représentées par le véhicule Ares. Directement après et afin de marquer la coopération internationale des forces spéciales de police, le blindé du CGSU (Commissariat Général Special Units) était suivi par un Petit Véhicule Protégé (PVP) Panhard du Raid et par un Sherpa Light du GIGN. Un blindé de la police luxembourgeoise et un blindé de la police hollandaise défilait également.

Toutes ses forces spéciales de police font partie du réseau Atlas, regroupant les forces d'intervention des pays membres de l'Union européenne, avec le Royaume-Uni, la Suisse et la Norvège. Plusieurs exercices situés à différents endroits en Europe sont alors organisés, principalement dans le but de répondre face à une attaque terroriste de grande ampleur au sein de différents pays (comme démontré dans cette vidéo). Certaines des unités partagent aussi leur expertise avec les autres unités, comme c'est notamment le cas du GIGN (assaut d'avion) et du RAID (assaut de trains et de bus).

PVP du RAID durant la partie civile du défilé.
PVP du RAID durant la partie civile du défilé. © Gaétan Powis
PVP du RAID durant la partie civile du défilé.
Un exemple de la coopération internationale : le Sherpa Light du GIGN transportant deux gendarmes français du GIGN et deux policiers belges du CGSU.
Un exemple de la coopération internationale : le Sherpa Light du GIGN transportant deux gendarmes français du GIGN et deux policiers belges du CGSU. © Gaétan Powis
Un exemple de la coopération internationale : le Sherpa Light du GIGN transportant deux gendarmes français du GIGN et deux policiers belges du CGSU.
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22/07/2022 22:10
686 mots

Avion, hélicoptère et véhicules français défilent à l'occasion de la Fête nationale belge

Ce 21 juillet, à l'occasion des 192 ans de l'indépendance de la Belgique, différentes unités militaires et civiles ont pu fouler les pavés situés devant le palais royal. C'est aussi l'occasion pour la Belgique d'inviter des unités étrangères et principalement européennes à participer au défilé civil et militaire. Cette année, le plus gros contingent étranger était français. Il s'agissait de célébrer les différentes collaborations, les partenariats CaMo, la formation commune des futurs pilotes de transport, ...

Avion, hélicoptère et véhicules français défilent à l'occasion de la Fête nationale belge
Avion, hélicoptère et véhicules français défilent à l'occasion de la Fête nationale belge

Défilé aérien réduit

La météo ce jour-là était fort peu clémente et le plafond était assez bas. De fait, la partie aérienne du défilé a été réduite au strict minimum, à savoir :

  • 3 hélicoptère léger de reconnaissance Agusta A109
  • 1 hélicoptère de reconnaissance NH-90 NFH et 2 NH-90 TTH
  • 4 avions d'entrainement Marchetti SF260 M aux couleurs de la patrouille acrobatique des Red Devils
  • 1 avion d'entrainement Xingu
  • 3 avions de transport A400M
  • 4 avions de combat F-16

Le Xingu ne volait sous la cocarde noir-jaune-rouge mais bien bleu-blanc-rouge : il s'agit d'un bimoteur d'entrainement en provenance de la base aérienne 702 d'Avord (Cher, France). Ce modèle d'appareil est utilisé pour l'entrainement des futurs pilotes d'avion de transport C-130 et A400M pour le compte de l'Armée de l'Air et de l'Espace. Ils forment également les futurs pilotes d'A400M belges, d'où sa présence au sein du défilé. Il s'agit d'ailleurs d'un appareil souvent présenté durant la partie aérienne du défilé du 21 juillet.

L'Embraer 121A Xingu, utilisé pour l'entrainement des futurs pilotes de la Composante Air et de l'Armée de l'Air et de l'Espace.
L'Embraer 121A Xingu, utilisé pour l'entrainement des futurs pilotes de la Composante Air et de l'Armée de l'Air et de l'Espace. © Gaétan Powis
L'Embraer 121A Xingu, utilisé pour l'entrainement des futurs pilotes de la Composante Air et de l'Armée de l'Air et de l'Espace.

Le défilé terrestre

Véhicules militaires

Après les différentes écoles, un groupe de militaire représentait l'Eurocorps, qui fête d'ailleurs ses 30 ans. Pour rappel, l'Eurocorps est un état-major (niveau du corps d'armée) multinational basé à Strasbourg (Bas-Rhin, France). Il est certifié pour commander des troupes européennes, OTAN, etc...

Un Griffon de l'Armée de Terre était présent car la Composante terre doit en recevoir 382, dans le cadre du partenariat avec la France, dénommé Capacité Motorisée (CaMo). Avec le Jaguar, la Composante terre s'apprête à remplacer une grande partie de son charroi par des véhicules - la face visible de l'iceberg - tout en intégrant un système de systèmes : transmission de données en temps réel entre les véhicules, doctrine d'emploi, d'entrainement et d'entretien commune, interopérabilité tactique totale entre les unités belges et françaises, etc.

Le bloc reconnaissance était très internationalisé : en dehors des véhicules belges, avec notamment trois Pandur I récemment modernisé, il était possible d'apercevoir :

  • 2 Fennec hollandais
  • 2 véhicules blindés légers (VBL) français
  • 2 Dingo luxembourgeois

La Belgique est justement en train de développer, conjointement avec l'Armée de terre, le futur remplaçant des VBL : le Véhicule Blindé d'Aide à l'Engagement (VBAE).

Ils étaient suivis par le bloc artillerie, avec notamment un obusier automoteur CAESAr français. La Composante terre doit à terme recevoir 27 de ces obusiers, récupérant ainsi une capacité d'artillerie lourde et de précision. Actuellement, l'artillerie belge est centrée sur des pièces tractées de 105 mm, avec une portée de 17 km. L'arrivée du CAESAr augmente la portée de l'artillerie à plus de 40 km, tout en augmentant sa puissance puisqu'il dispose d'un calibre de 155 mm.

Une démonstration d'assaut aéroterrestre

Une démonstration d'assaut terrestre a été organisée via plusieurs véhicules blindés. Un assaut héliporté a directement suivi, un fast-rope de plusieurs membres des unités spéciales de la police fédérale et de l'Armée depuis un hélicoptère Mc Donnell Douglas MD-902 Explorer de la police fédérale, le tout, appuyé par un hélicoptère de combat Tigre de l'ALAT.

À l'occasion de la démonstration d'assaut, le Tigre était équipé avec deux paniers de roquettes, un réservoir et deux missiles antichars AGM-114 Hellfire.
À l'occasion de la démonstration d'assaut, le Tigre était équipé avec deux paniers de roquettes, un réservoir et deux missiles antichars AGM-114 Hellfire. © Gaétan Powis
À l'occasion de la démonstration d'assaut, le Tigre était équipé avec deux paniers de roquettes, un réservoir et deux missiles antichars AGM-114 Hellfire.

Le GIGN et la BRI

Cette année, les unités spéciales de la police fédérale belge fêtent leurs 50 ans. Elles vont d'ailleurs recevoir leur fanion en septembre prochain des mains du Roi. Durant le défilé civil, elles étaient représentées par le véhicule Ares. Directement après et afin de marquer la coopération internationale des forces spéciales de police, le blindé du CGSU (Commissariat Général Special Units) était suivi par un Petit Véhicule Protégé (PVP) Panhard du Raid et par un Sherpa Light du GIGN. Un blindé de la police luxembourgeoise et un blindé de la police hollandaise défilait également.

Toutes ses forces spéciales de police font partie du réseau Atlas, regroupant les forces d'intervention des pays membres de l'Union européenne, avec le Royaume-Uni, la Suisse et la Norvège. Plusieurs exercices situés à différents endroits en Europe sont alors organisés, principalement dans le but de répondre face à une attaque terroriste de grande ampleur au sein de différents pays (comme démontré dans cette vidéo). Certaines des unités partagent aussi leur expertise avec les autres unités, comme c'est notamment le cas du GIGN (assaut d'avion) et du RAID (assaut de trains et de bus).

PVP du RAID durant la partie civile du défilé.
PVP du RAID durant la partie civile du défilé. © Gaétan Powis
PVP du RAID durant la partie civile du défilé.
Un exemple de la coopération internationale : le Sherpa Light du GIGN transportant deux gendarmes français du GIGN et deux policiers belges du CGSU.
Un exemple de la coopération internationale : le Sherpa Light du GIGN transportant deux gendarmes français du GIGN et deux policiers belges du CGSU. © Gaétan Powis
Un exemple de la coopération internationale : le Sherpa Light du GIGN transportant deux gendarmes français du GIGN et deux policiers belges du CGSU.


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