Dans la nuit du 27 au 28 février, la ville russe de Touapsé (Kraï de Krasnodar, Russie) a été réveillée par au moins deux explosions. Quelques vidéos permettent de confirmer qu’au moins deux drones ont survolé la zone juste avant d’entendre des explosions. L’attaque, probablement ukrainienne, semble faire partie d’une série d’attaques de drones suicides organisés afin d’endommager des infrastructures énergétiques russes et toutes situées à très longue distance de la ligne de front.

Dans ce cas-ci, les premières positions ukrainiennes se trouvent à un peu plus de 440 kilomètres de la raffinerie touchée. Ce matin même, un drone UJ-22 ukrainien s’était écrasé à seulement quelques mètres d’une station de gaz située à environ 460 kilomètres des premières positions ukrainiennes… et à seulement 94 kilomètres au Sud-Est du Kremlin (Moscou) (article sur le sujet).

Il est bien évident qu’une défense antiaérienne ne peut couvrir l’entièreté des installations stratégiques d’un pays aussi grand que la Russie. Il n’empêche, dans les deux cas, les drones sont passés au-dessus de positions russes et donc (théoriquement du moins) couvertes par des batteries antiaériennes.

Il faut noter qu’après les attaques des bases aériennes d’Engels-2 et de Dyagilevo (plus d’infos dans cet article), les Ukrainiens utilisent des drones déclassés ou à faible coûts afin de frapper en profondeur différentes cibles importantes. Ces attaques démontrent également que malgré l’insistance de la propagande russe, le territoire russe n’est pas hermétique à des attaques en provenance d’Ukraine, et ce, même si les Ukrainiens ciblent des objectifs à plus de 400 kilomètres de la ligne de front.