Dans la nuit du 9 au 10 septembre, la Russie lançait une nouvelle attaque de drones suicides sur l’Ukraine. Cependant, certains de ces drones se sont égarés et ont survolé une partie de la Pologne. Un avion radar polonais mais aussi un second avion radar italien, un ravitailleur et des avions de combat ont alors pris les airs pour sécuriser le ciel polonais et abattre ces drones.
Dans la nuit du 9 au 10 septembre, la Russie a lancé une nouvelle vague de drones suicides sur l'Ukraine. Cependant, plusieurs drones russes sont sortis de l'espace aérien ukrainien pour continuer leur vol au-dessus de l'espace aérien de la Pologne. Des interdictions de vol temporaires ont été émises par la Pologne au niveau du sud-est du pays, en ce compris la fermeture temporaire des aéroports de Varsovie, Lublin, Modlin et Rzeszów.
Rzeszów fait office d'exception au sein de ces aéroports : c'est depuis ce dernier que convergent les avions de transport civils et militaires amenant l'aide de leurs pays pour l'Ukraine. De fait, au vu de son importance stratégique, cet aéroport est une forteresse antiaérienne. Les dernières informations annoncent à minima la présence de deux batteries antiaériennes longue portée MIM-104 Patriot allemandes. Jusqu'en juillet 2025, l'aéroport était aussi protégé par des systèmes antiaériens moyenne portée NASAMS norvégiens. Ce déploiement devait durer 6 mois mais il n'est pour l'instant pas possible de connaitre si les NASAMS ont été remplacés par un autre système.
Au début de la soirée, il était possible d'apercevoir un des atouts de la Force aérienne polonaise sur les sites de live tracking : un Saab 340 AEW&C. Il s'agit d'un avion de guet aérien avancé et de commandement (AEW&C), équipé de nombreux systèmes de communication mais aussi et surtout, d'un puissant radar Erieye. Ce radar AESA permet de facilement reconnaitre l'appareil puisque l'Erieye est situé au-dessus du fuselage dans une "poutre" de 9 mètres de long. En fonction du type de cible, de leur altitude,... sa portée maximale de détection varie entre 300 à 400 kilomètres. Au total, deux Saab 340 AEW&C sont en service au sein de la Force aérienne polonaise. Ces avions ont été acquis en seconde main auprès des Émirats arabes unis durant l'été 2023.
Cet appareil est un véritable gain capacitaire pour la Force aérienne polonaise. Elle détient à la fois un poste de commandement aéroporté pour gérer le trafic aérien, en ce compris les différents avions de combat sur zone, mais aussi de détecter des cibles aériennes pouvant voler bas et de fait, difficilement détectables par des radars au sol. Cependant, le Saab polonais a dû arrêter sa patrouille le 10 septembre à 01h09, très certainement pour se ravitailler en carburant sur la base aérienne de Dęblin (Pologne).
Mais la Force aérienne polonaise n'était pas seule car au moment où le Saab atterrissait, un avion G550 CAEW italien survolait la Lettonie. Celui-ci avait décollé de la base aérienne d'Ämari (Estonie) à 00h46 (le 10 septembre) en prenant un cap au Sud. À 01h33, alors qu'il venait tout juste de rentrer dans l'espace aérien polonais, l'appareil italien n'était plus visible sur les sites de live tracking. Il est presque certain que cet avion a été déployé en soutien aux Forces armées polonaises et s'est dirigé vers le sud-est de la Pologne. Dénommé en Italie E-550A, cet avion est lui aussi un appareil AEW&C, équipé de la suite radar EL/W-2085 (AESA, bande L ou S, portée estimée à plus de 400 kilomètres). Cette suite radar est placée devant, le long du fuselage et derrière l'appareil via quatre antennes distinctes et permettant une couverture radar fixe à 360°.
À 02h11, le Saab 340 polonais redécollait pour directement monter en altitude et commencer à nouveau une patrouille dans le sud-est de la Pologne.
Un avion de ravitaillement en vol A330 MRTT de la MRTT Fleet avait décollé de sa base aérienne d'Eindhoven (Pays-Bas) à 23h46 pour effectuer des hippodromes de ravitaillement au-dessus de la Pologne. Au moins un avion de combat a été aperçu sur les sites de live tracking en train de se ravitailler en vol. Cependant, les sites de live tracking affichaient un code général d'un F-35 américain... présent le matin même en Australie ! Si aucun F-35 américain n'a été signalé récemment en Pologne, c'est tout le contraire pour plusieurs F-35A Lightning II hollandais. Ils sont déployés en Pologne depuis quelques jours en vue de soutenir la Force aérienne polonaise dans la sécurisation de son espace aérien (Defensie.nl).
Hypothèse moins probable mais tout de même envisageable : un F-35A norvégien. La Norvège avait annoncé en juin le déploiement durant cet automne de plusieurs de ses F-35A en Pologne, en plus des F-35A hollandais. Cependant, aucune image ne semble confirmer que le déploiement a déjà commencé.
Et cerise sur le gâteau, le F-35 affichait un code transpondeur 7600, soit une panne de communication radio. L'avion de combat en question était visible uniquement durant son ravitaillement par le MRTT car une fois la manœuvre terminée, il a de nouveau disparu des sites de live tracking et ce, malgré son code transpondeur 7600... en partant du principe qu'il ne s'agit pas là aussi d'une erreur d'affichage.
Il est certain que des avions de combat F-16C/D Fighting Falcon polonais armés en air-air ont décollé pour faire face à la menace. Deux avions de plus pourraient aussi avoir pris les airs : deux avions de combat Rafale B de l'escadron de chasse 1/4 Gascogne ont été récemment photographiés en Pologne. Malheureusement, aucune communication officielle ne permet de confirmer leur déploiement en Pologne ; de passage, en exercice ou déployés pour aider à la sécurisation de l'espace aérien polonais ?
Il reste aussi à voir si d'autres patrouilles étrangères ont pris les airs depuis leurs bases nationales en vue de renforcer le dispositif polonais : Gripen suédois ? Eurofighter allemands ?... Une chose est sûre, l'espace aérien polonais aura vu, durant cette nuit du 9 au 10 août 2025, un regain d'activité militaire élevé. Le commandement des Forces armées polonaises a d'ailleurs confirmé à 03h48 dans un tweet que des drones russes avaient été abattus et que l'opération de sécurisation de l'espace aérien polonais était toujours en cours. À voir d'ailleurs si certains drones ne seront pas abattus par la Pologne et continueront de voler au-dessus de l'espace aérien d'autres pays ?
Enfin, il faut rappeler que si plusieurs drones suicides russes sont entrés en Pologne cette nuit, les Forces armées ukrainiennes font face, seules, à de nombreuses vagues de drones suicides russes mais aussi de missiles de croisière ou encore missiles balistiques, explosant malheureusement, pour une très grosse majorité, sur des civils ou objectifs civils sans aucune valeur militaire.
Dans la nuit du 9 au 10 septembre, la Russie lançait une nouvelle attaque de drones suicides sur l’Ukraine. Cependant, certains de ces drones se sont égarés et ont survolé une partie de la Pologne. Un avion radar polonais mais aussi un second avion radar italien, un ravitailleur et des avions de combat ont alors pris les airs pour sécuriser le ciel polonais et abattre ces drones.
Dans la nuit du 9 au 10 septembre, la Russie a lancé une nouvelle vague de drones suicides sur l'Ukraine. Cependant, plusieurs drones russes sont sortis de l'espace aérien ukrainien pour continuer leur vol au-dessus de l'espace aérien de la Pologne. Des interdictions de vol temporaires ont été émises par la Pologne au niveau du sud-est du pays, en ce compris la fermeture temporaire des aéroports de Varsovie, Lublin, Modlin et Rzeszów.
Rzeszów fait office d'exception au sein de ces aéroports : c'est depuis ce dernier que convergent les avions de transport civils et militaires amenant l'aide de leurs pays pour l'Ukraine. De fait, au vu de son importance stratégique, cet aéroport est une forteresse antiaérienne. Les dernières informations annoncent à minima la présence de deux batteries antiaériennes longue portée MIM-104 Patriot allemandes. Jusqu'en juillet 2025, l'aéroport était aussi protégé par des systèmes antiaériens moyenne portée NASAMS norvégiens. Ce déploiement devait durer 6 mois mais il n'est pour l'instant pas possible de connaitre si les NASAMS ont été remplacés par un autre système.
Au début de la soirée, il était possible d'apercevoir un des atouts de la Force aérienne polonaise sur les sites de live tracking : un Saab 340 AEW&C. Il s'agit d'un avion de guet aérien avancé et de commandement (AEW&C), équipé de nombreux systèmes de communication mais aussi et surtout, d'un puissant radar Erieye. Ce radar AESA permet de facilement reconnaitre l'appareil puisque l'Erieye est situé au-dessus du fuselage dans une "poutre" de 9 mètres de long. En fonction du type de cible, de leur altitude,... sa portée maximale de détection varie entre 300 à 400 kilomètres. Au total, deux Saab 340 AEW&C sont en service au sein de la Force aérienne polonaise. Ces avions ont été acquis en seconde main auprès des Émirats arabes unis durant l'été 2023.
Cet appareil est un véritable gain capacitaire pour la Force aérienne polonaise. Elle détient à la fois un poste de commandement aéroporté pour gérer le trafic aérien, en ce compris les différents avions de combat sur zone, mais aussi de détecter des cibles aériennes pouvant voler bas et de fait, difficilement détectables par des radars au sol. Cependant, le Saab polonais a dû arrêter sa patrouille le 10 septembre à 01h09, très certainement pour se ravitailler en carburant sur la base aérienne de Dęblin (Pologne).
Mais la Force aérienne polonaise n'était pas seule car au moment où le Saab atterrissait, un avion G550 CAEW italien survolait la Lettonie. Celui-ci avait décollé de la base aérienne d'Ämari (Estonie) à 00h46 (le 10 septembre) en prenant un cap au Sud. À 01h33, alors qu'il venait tout juste de rentrer dans l'espace aérien polonais, l'appareil italien n'était plus visible sur les sites de live tracking. Il est presque certain que cet avion a été déployé en soutien aux Forces armées polonaises et s'est dirigé vers le sud-est de la Pologne. Dénommé en Italie E-550A, cet avion est lui aussi un appareil AEW&C, équipé de la suite radar EL/W-2085 (AESA, bande L ou S, portée estimée à plus de 400 kilomètres). Cette suite radar est placée devant, le long du fuselage et derrière l'appareil via quatre antennes distinctes et permettant une couverture radar fixe à 360°.
À 02h11, le Saab 340 polonais redécollait pour directement monter en altitude et commencer à nouveau une patrouille dans le sud-est de la Pologne.
Un avion de ravitaillement en vol A330 MRTT de la MRTT Fleet avait décollé de sa base aérienne d'Eindhoven (Pays-Bas) à 23h46 pour effectuer des hippodromes de ravitaillement au-dessus de la Pologne. Au moins un avion de combat a été aperçu sur les sites de live tracking en train de se ravitailler en vol. Cependant, les sites de live tracking affichaient un code général d'un F-35 américain... présent le matin même en Australie ! Si aucun F-35 américain n'a été signalé récemment en Pologne, c'est tout le contraire pour plusieurs F-35A Lightning II hollandais. Ils sont déployés en Pologne depuis quelques jours en vue de soutenir la Force aérienne polonaise dans la sécurisation de son espace aérien (Defensie.nl).
Hypothèse moins probable mais tout de même envisageable : un F-35A norvégien. La Norvège avait annoncé en juin le déploiement durant cet automne de plusieurs de ses F-35A en Pologne, en plus des F-35A hollandais. Cependant, aucune image ne semble confirmer que le déploiement a déjà commencé.
Et cerise sur le gâteau, le F-35 affichait un code transpondeur 7600, soit une panne de communication radio. L'avion de combat en question était visible uniquement durant son ravitaillement par le MRTT car une fois la manœuvre terminée, il a de nouveau disparu des sites de live tracking et ce, malgré son code transpondeur 7600... en partant du principe qu'il ne s'agit pas là aussi d'une erreur d'affichage.
Il est certain que des avions de combat F-16C/D Fighting Falcon polonais armés en air-air ont décollé pour faire face à la menace. Deux avions de plus pourraient aussi avoir pris les airs : deux avions de combat Rafale B de l'escadron de chasse 1/4 Gascogne ont été récemment photographiés en Pologne. Malheureusement, aucune communication officielle ne permet de confirmer leur déploiement en Pologne ; de passage, en exercice ou déployés pour aider à la sécurisation de l'espace aérien polonais ?
Il reste aussi à voir si d'autres patrouilles étrangères ont pris les airs depuis leurs bases nationales en vue de renforcer le dispositif polonais : Gripen suédois ? Eurofighter allemands ?... Une chose est sûre, l'espace aérien polonais aura vu, durant cette nuit du 9 au 10 août 2025, un regain d'activité militaire élevé. Le commandement des Forces armées polonaises a d'ailleurs confirmé à 03h48 dans un tweet que des drones russes avaient été abattus et que l'opération de sécurisation de l'espace aérien polonais était toujours en cours. À voir d'ailleurs si certains drones ne seront pas abattus par la Pologne et continueront de voler au-dessus de l'espace aérien d'autres pays ?
Enfin, il faut rappeler que si plusieurs drones suicides russes sont entrés en Pologne cette nuit, les Forces armées ukrainiennes font face, seules, à de nombreuses vagues de drones suicides russes mais aussi de missiles de croisière ou encore missiles balistiques, explosant malheureusement, pour une très grosse majorité, sur des civils ou objectifs civils sans aucune valeur militaire.
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