Le projet de location d'au moins d'une douzaine d'Airbus Helicopters H225 pour l'Armée de l'Air est toujours maintenu. Viendront s'ajouter les huit Caracal prévus dans le cadre du plan de relance du gouvernement.
Les 12 Airbus H225 toujours d'actualité
Même si l’achat de huit Airbus Helicopters Caracal dans le cadre du plan de relance du gouvernement a pu sembler brouiller les cartes, le projet de location d’au moins d’une douzaine de H225 (la version civile du Caracal) pour remplacer urgemment les Puma de l’Armée de l’Air est bel et bien maintenu.
Les armées manquent en effet d’hélicoptères, particulièrement d’hélicoptères de manœuvre, très demandés, quel que soit le théâtre. L’Armée de l’Air sert à la fois l’astreinte en sauvetage de combat, en sauvetage maritime et en sauvetage terrestre, mais également participe aux opérations spéciales (actuellement avec deux machines au Sahel). La situation sur le front des Caracal est moins pire qu’à une époque. « Seulement » quatre (sur un total de dix) sont en entretien chez Airbus, deux sont déployés au Sahel, une machine reste d’astreinte SAR à Cazaux et trois sont donc utilisables sur la même base aérienne.
Les huit Caracal : un réel ballon d'oxygène
Même si en fait ce parc suffit à peine, sous le poids des demandes de concours, par exemple pour continuer à développer le ravitaillement en vol avec de « nouveaux » vecteurs. La disponibilité dépasse les 80 % en opérations extérieures, mais peine à atteindre les 70 % en France. On arrive donc rapidement à comprendre ce que font les dix machines affectées à l’Armée de l’Air. Une onzième est attendue dans quelques mois pour compenser l’attrition en opex. Une machine civile H225, louée à l'année à Airtélis démontre tout son intérêt, avec une disponibilité indécente. Les huit Caracal du plan de relance vont donc apporter un réel ballon d’oxygène. Le plan de relance de 2010 avait déjà payé cinq machines, à l’époque affectées à la DGSE (trois) et au Pyrénées (deux). Les appareils, cette fois, seront ventilés entre le Pyrénées (six) et l’Escadron de transport 88 Larzac de Djibouti (deux).
l'Armée de l'Air pourra armer deux plots
L’Armée de l’Air pourra alors armer sans difficulté deux plots (CSAR et/ou opérations spéciales). La polyvalence du Caracal, qui peut recevoir un canon de 20 mm, et demain, d’autres armements, mais aussi ravitailler en vol donc créer la surprise tactique, démultipliera l’effet produit. Ces machines seront livrées entre 2023 et 2024, au lieu de 2028 et 2029. La location de H225 reste donc incontournable pour remplacer bien avant cette date les Puma basés Outre Mer en Guyane (5), Nouvelle-Calédonie (3), le sort de Djibouti étant donc réglé par les Caracal. Deux plots Puma actuels seront adaptés, à Solenzara, et à Villacoublay, où les gendarmes pourraient bien prendre la relève du groupement interarmées d’hélicoptères avec les H160 du plan de relance. Avec 12 machines, même plus modernes que la vingtaine de Puma actuels, il n’y aura pas forcément le compte non plus : encore un autre problème !