Air&Jobs : Interview métier- Technicien d’essai chez Liebherr Aerospace
Air&Jobs : Interview métier- Technicien d’essai chez Liebherr Aerospace

publié le 10 avril 2022 à 09:00

738 mots

Air&Jobs : Interview métier- Technicien d’essai chez Liebherr Aerospace

Jonathan Candeloro teste les les prototypes d’équipements conçus par Liebherr Aerospace. Un maillon indispensable entre le bureau d’études et la fabrication en série.


Bio Express

Age : 28 ans

Formation : Bac STIGE (sciences et technologies industrielles génie électrotechnique) à Toulouse. BTS Contrôle Industriel et régulation automatique. En 2012 Entrée chez Liebherr Aerospace.

Son parcours

C’est dans un bâtiment ultra sécurisé que travaille Jonathan Candeloro, sur le site industriel de Liebherr Aerospace à Toulouse. Car c’est là que sont réalisés les essais, phase cruciale des travaux de recherche et développement de cet équipementier aéronautique, spécialisé dans les systèmes d’air, systèmes de commandes de vol et trains d’atterrissage notamment. Arrivé dans l’entreprise en 2012, après un BTS Contrôle industriel et régulation automatique et une première expérience professionnelle de 18 mois comme agent de maintenance, ce Toulousain de 28 ans est technicien essais de développement dans le service  Vibration et Acoustique.
Son outil de travail : deux bancs d’essais qui mettent un équipement en situation de vol, et à l’extérieur de cette salle confinée, plusieurs écrans pour suivre les essais en terme de vibration et s’assurer que tout est conforme. « Je travaille 36,40 heures par semaine, explique Jonathan Candeloro. Le matin, à mon arrivée, je regarde le planning, avant de recevoir un équipement de la part du bureau d’études, qui veut s’assurer, avant de produire cette pièce en série, qu’elle tiendra ses promesses en matière de vibration, de température, de pression, etc. Je regarde alors le processus d’essai, j’installe l’équipement sur le banc d’essai, je l’instrumente en positionnant des capteurs puis j’appelle la personne qui m’a fait la demande pour qu’elle vienne vérifier que tout est bon. Je finis de programmer la station de pilotage, et pendant l’essai je regarde sur un écran si l’équipement réagit correctement. A la fin, je renvoie l’équipement au bureau d’études, je valide ou non l’essai, j’analyse toutes les données et je rédige un rapport. »

Vigilance, rigueur et communication.

Véritable maillon entre le bureau d’études et la fabrication en série, spécialiste des mesures, le technicien d’essai doit ainsi faire preuve d’une grande vigilance pour détecter la moindre anomalie sur le prototype qu’on lui confie. Comme Jonathan Candeloro le confie, c’est un métier qui demande beaucoup de rigueur et de minutie, mais aussi une bonne communication et des atouts pour travailler en équipe. « On échange avec de nombreuses personnes autour d’un essai. Il ne faut pas hésiter à prévenir s’il y a un problème. » Le goût du contact est indispensable !
Quels types d’équipements passent entre ses mains ? Des vannes, des échangeurs, des groupes climatiques, des moteurs thermiques et électriques… bref, tous les équipements développés par Liebherr Aerospace transitent dans ce bâtiment. Après la phase de fabrication, ces derniers seront intégrés dans des avions et des hélicoptères au sein de conditionnements d’air, mais aussi dans des voitures et des trains.
La durée des essais est très variable, selon la taille et la complexité de l’équipement. Et depuis un an, c’est sur une nouvelle machine de guerre que travaille notre technicien d’essai : un banc de vibration de 23 tonnes ultra-performant, qui permet à l’entreprise de réaliser en interne tous les essais d’environnement vibratoire requis pour la certification des équipements. « Ce nouveau banc nous a rendu autonomes, précise Jonathan Candeloro. Des tests y sont programmés jusqu’à mi-2018 ! » Aux côtés des deux bancs d’essais en vibration, 27 cellules d’essais sont disponibles pour soumettre ces prototypes à toutes les situations de fonctionnement : chambres anéchoïques, bancs systèmes, caissons d’altitude…

« Nous devons trouver des solutions »

Ce que préfère Jonathan Candeloro dans son métier ? « J’apprécie de réaliser ces essais avec des équipements différents. Ce n’est jamais la même tâche. Nous ne sommes pas des robots : nous devons réfléchir, chercher les problèmes et trouver les solutions. » Ce qu’il apprécie le moins est un problème plutôt répandu dans le monde de l’entreprise : « le manque de communication, par exemple quand un équipement est en retard », ce grain de sable qui vient enrayer une mécanique bien huilée. Côté salaire, les techniciens essais sont rémunérés chez Liebherr Aerospace entre 27 000 et 33 000 euros brut par an, auxquels s’ajoute une variable collective en lien avec les résultats économiques de l’entreprise.
Comment voit-il son évolution ? « Aujourd’hui je veux surtout me perfectionner là où je suis, déclare le technicien d’essai. Mais à terme, pourquoi pas faire une formation pour devenir ingénieur. » C’est un métier où il est possible d’évoluer. Quant à son entreprise, il déclare s’y sentir bien : avec un peu moins de 1300 salariés sur deux sites en Occitanie, Liebherr Aerospace, filiale de la division aéronautique et ferroviaire du groupe Liebherr, fait partie d’un groupe familial. L’état d’esprit s’en ressent.

 

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10/04/2022 09:00
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Air&Jobs : Interview métier- Technicien d’essai chez Liebherr Aerospace

Jonathan Candeloro teste les les prototypes d’équipements conçus par Liebherr Aerospace. Un maillon indispensable entre le bureau d’études et la fabrication en série.

Air&Jobs : Interview métier- Technicien d’essai chez Liebherr Aerospace
Air&Jobs : Interview métier- Technicien d’essai chez Liebherr Aerospace

Bio Express

Age : 28 ans

Formation : Bac STIGE (sciences et technologies industrielles génie électrotechnique) à Toulouse. BTS Contrôle Industriel et régulation automatique. En 2012 Entrée chez Liebherr Aerospace.

Son parcours

C’est dans un bâtiment ultra sécurisé que travaille Jonathan Candeloro, sur le site industriel de Liebherr Aerospace à Toulouse. Car c’est là que sont réalisés les essais, phase cruciale des travaux de recherche et développement de cet équipementier aéronautique, spécialisé dans les systèmes d’air, systèmes de commandes de vol et trains d’atterrissage notamment. Arrivé dans l’entreprise en 2012, après un BTS Contrôle industriel et régulation automatique et une première expérience professionnelle de 18 mois comme agent de maintenance, ce Toulousain de 28 ans est technicien essais de développement dans le service  Vibration et Acoustique.
Son outil de travail : deux bancs d’essais qui mettent un équipement en situation de vol, et à l’extérieur de cette salle confinée, plusieurs écrans pour suivre les essais en terme de vibration et s’assurer que tout est conforme. « Je travaille 36,40 heures par semaine, explique Jonathan Candeloro. Le matin, à mon arrivée, je regarde le planning, avant de recevoir un équipement de la part du bureau d’études, qui veut s’assurer, avant de produire cette pièce en série, qu’elle tiendra ses promesses en matière de vibration, de température, de pression, etc. Je regarde alors le processus d’essai, j’installe l’équipement sur le banc d’essai, je l’instrumente en positionnant des capteurs puis j’appelle la personne qui m’a fait la demande pour qu’elle vienne vérifier que tout est bon. Je finis de programmer la station de pilotage, et pendant l’essai je regarde sur un écran si l’équipement réagit correctement. A la fin, je renvoie l’équipement au bureau d’études, je valide ou non l’essai, j’analyse toutes les données et je rédige un rapport. »

Vigilance, rigueur et communication.

Véritable maillon entre le bureau d’études et la fabrication en série, spécialiste des mesures, le technicien d’essai doit ainsi faire preuve d’une grande vigilance pour détecter la moindre anomalie sur le prototype qu’on lui confie. Comme Jonathan Candeloro le confie, c’est un métier qui demande beaucoup de rigueur et de minutie, mais aussi une bonne communication et des atouts pour travailler en équipe. « On échange avec de nombreuses personnes autour d’un essai. Il ne faut pas hésiter à prévenir s’il y a un problème. » Le goût du contact est indispensable !
Quels types d’équipements passent entre ses mains ? Des vannes, des échangeurs, des groupes climatiques, des moteurs thermiques et électriques… bref, tous les équipements développés par Liebherr Aerospace transitent dans ce bâtiment. Après la phase de fabrication, ces derniers seront intégrés dans des avions et des hélicoptères au sein de conditionnements d’air, mais aussi dans des voitures et des trains.
La durée des essais est très variable, selon la taille et la complexité de l’équipement. Et depuis un an, c’est sur une nouvelle machine de guerre que travaille notre technicien d’essai : un banc de vibration de 23 tonnes ultra-performant, qui permet à l’entreprise de réaliser en interne tous les essais d’environnement vibratoire requis pour la certification des équipements. « Ce nouveau banc nous a rendu autonomes, précise Jonathan Candeloro. Des tests y sont programmés jusqu’à mi-2018 ! » Aux côtés des deux bancs d’essais en vibration, 27 cellules d’essais sont disponibles pour soumettre ces prototypes à toutes les situations de fonctionnement : chambres anéchoïques, bancs systèmes, caissons d’altitude…

« Nous devons trouver des solutions »

Ce que préfère Jonathan Candeloro dans son métier ? « J’apprécie de réaliser ces essais avec des équipements différents. Ce n’est jamais la même tâche. Nous ne sommes pas des robots : nous devons réfléchir, chercher les problèmes et trouver les solutions. » Ce qu’il apprécie le moins est un problème plutôt répandu dans le monde de l’entreprise : « le manque de communication, par exemple quand un équipement est en retard », ce grain de sable qui vient enrayer une mécanique bien huilée. Côté salaire, les techniciens essais sont rémunérés chez Liebherr Aerospace entre 27 000 et 33 000 euros brut par an, auxquels s’ajoute une variable collective en lien avec les résultats économiques de l’entreprise.
Comment voit-il son évolution ? « Aujourd’hui je veux surtout me perfectionner là où je suis, déclare le technicien d’essai. Mais à terme, pourquoi pas faire une formation pour devenir ingénieur. » C’est un métier où il est possible d’évoluer. Quant à son entreprise, il déclare s’y sentir bien : avec un peu moins de 1300 salariés sur deux sites en Occitanie, Liebherr Aerospace, filiale de la division aéronautique et ferroviaire du groupe Liebherr, fait partie d’un groupe familial. L’état d’esprit s’en ressent.

 



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