Air&Jobs : Interview métier- ingénieure méthodes composites chez MBDA
Air&Jobs : Interview métier- ingénieure méthodes composites chez MBDA

publié le 05 mai 2022 à 09:00

568 mots

Air&Jobs : Interview métier- ingénieure méthodes composites chez MBDA

A 30 ans, Marion C. prépare l’industrialisation des éléments de missiles en matériaux composites chez MBDA à Bourges.


Bio express

Age : 30 ans

Formation :

  • 2014 : fusion Cassidian-Airbus launchers au sein d’EADS, rejoint MBDA
  • 2012 : diplômée en ingénierie des matériaux, stage puis CDD chez Astrium près de Bordeaux
  • 2009 : Intégration sur titres à l’Ecole nationale supérieure de chimie, de biologie et de physique de Talence-Bordeaux
  • 2008 : Licence chimie Université Paris-Orsay
  • 2005 : Bac S puis classe prépa au lycée Pothier d’Orléans

La seule de sa promo à choisir « matériaux »

Parcours classique, ou presque, pour cette ingénieure chimiste de formation. « Lors de mes études en classe préparatoire aux grandes écoles à Orléans, je visais les écoles du concours commun polytechnique spécialisées en chimie, dont celle de Bordeaux. Je n’ai pas réussi sur concours, mais grâce à une équivalence universitaire en licence, j’ai été prise l’année suivante sur dossier », dit-elle.
A l’école d’ingénieurs, à Bordeaux, où elle a suivi un cursus chimie, la plupart de ses camarades filles ont poursuivi dans les filières cosmétique et santé. Elle est alors l’une des rares à choisir matériaux, avec une idée en tête : « L’aéronautique et le spatial, c’est le summum de l’industrie, j’y pense depuis longtemps ».
Marion et son mari rencontré en prépa, aujourd’hui ingénieur informaticien, ont rejoint MBDA en 2014 après un premier poste à Bordeaux. « Nous avons eu une chance inouïe de trouver dans la même ville et dans la même entreprise », souligne la jeune femme, qui a grandi à Orléans, où habite toujours sa famille.
A sa sortie de l’école d’ingénieurs de chimie de Bordeaux en 2012, elle a intégré le laboratoire de R&D d’Astrium à Saint-Médard-en-Jalles, la branche lanceurs d’Airbus. « J’ai contribué à des travaux de recherche sur la protection thermique sur Ariane, sur la sonde Exomars, et déjà sur des missiles », dit-elle.

Nommée chef en 3 ans

Chez MBDA, Marion C. s’est d’abord occupée des méthodes au sein de l’atelier composites, c’est à dire de l’industrialisation de ces pièces en polymères et résines, qui apportent légèreté et résistance aux hautes températures ou aux contraintes mécaniques. Depuis janvier, elle a pris du galon en devenant responsable du pôle méthodes et contrôles à la suite d’une fusion entre deux services. Elle reporte directement au directeur de l’unité de production composites, qui emploie une petite centaine de personnes.
« C’est l’un des avantages de la vie d’un ingénieur dans une usine en région, nous ne sommes pas noyés dans la masse, donc plus visibles par la hiérarchie. Les possibilités d’évolution sont réelles », souligne la jeune ingénieure, qui est responsable d’une équipe de 14 ingénieurs et techniciens au sein de ce service. Exemple de produits qui sortent de cet atelier : « Nous industrialisons toutes les pièces et les ensembles composites en technologie pré-imprégné, RTM et enroulement filamentaire. Par exemple, des protections thermiques, des conduits d’air, ou des enveloppes de stockage des missiles longue portée comme les Scalp ou les Aster », décrit-elle.
Cette équipe basée sur le site principal de MBDA près de l’aéroport de Bourges travaille en amont de l’atelier de production, en contrebas des bureaux. Elle prépare les ordres de fabrication, et intervient aussi tout au long de la chaine de production pour le contrôle qualité. « Mon poste recouvre une diversité de métiers et de compétences, depuis la mécanique, l’usinage, le traitement de surfaces jusqu’aux composites », liste la jeune responsable, ravie d’embrasser autant de métiers. « Une telle diversité, avec un tel niveau de responsabilité et d’exigence industrielle, c’est passionnant », résume-t-elle.

 

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05/05/2022 09:00
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Air&Jobs : Interview métier- ingénieure méthodes composites chez MBDA

A 30 ans, Marion C. prépare l’industrialisation des éléments de missiles en matériaux composites chez MBDA à Bourges.

Air&Jobs : Interview métier- ingénieure méthodes composites chez MBDA
Air&Jobs : Interview métier- ingénieure méthodes composites chez MBDA

Bio express

Age : 30 ans

Formation :

  • 2014 : fusion Cassidian-Airbus launchers au sein d’EADS, rejoint MBDA
  • 2012 : diplômée en ingénierie des matériaux, stage puis CDD chez Astrium près de Bordeaux
  • 2009 : Intégration sur titres à l’Ecole nationale supérieure de chimie, de biologie et de physique de Talence-Bordeaux
  • 2008 : Licence chimie Université Paris-Orsay
  • 2005 : Bac S puis classe prépa au lycée Pothier d’Orléans

La seule de sa promo à choisir « matériaux »

Parcours classique, ou presque, pour cette ingénieure chimiste de formation. « Lors de mes études en classe préparatoire aux grandes écoles à Orléans, je visais les écoles du concours commun polytechnique spécialisées en chimie, dont celle de Bordeaux. Je n’ai pas réussi sur concours, mais grâce à une équivalence universitaire en licence, j’ai été prise l’année suivante sur dossier », dit-elle.
A l’école d’ingénieurs, à Bordeaux, où elle a suivi un cursus chimie, la plupart de ses camarades filles ont poursuivi dans les filières cosmétique et santé. Elle est alors l’une des rares à choisir matériaux, avec une idée en tête : « L’aéronautique et le spatial, c’est le summum de l’industrie, j’y pense depuis longtemps ».
Marion et son mari rencontré en prépa, aujourd’hui ingénieur informaticien, ont rejoint MBDA en 2014 après un premier poste à Bordeaux. « Nous avons eu une chance inouïe de trouver dans la même ville et dans la même entreprise », souligne la jeune femme, qui a grandi à Orléans, où habite toujours sa famille.
A sa sortie de l’école d’ingénieurs de chimie de Bordeaux en 2012, elle a intégré le laboratoire de R&D d’Astrium à Saint-Médard-en-Jalles, la branche lanceurs d’Airbus. « J’ai contribué à des travaux de recherche sur la protection thermique sur Ariane, sur la sonde Exomars, et déjà sur des missiles », dit-elle.

Nommée chef en 3 ans

Chez MBDA, Marion C. s’est d’abord occupée des méthodes au sein de l’atelier composites, c’est à dire de l’industrialisation de ces pièces en polymères et résines, qui apportent légèreté et résistance aux hautes températures ou aux contraintes mécaniques. Depuis janvier, elle a pris du galon en devenant responsable du pôle méthodes et contrôles à la suite d’une fusion entre deux services. Elle reporte directement au directeur de l’unité de production composites, qui emploie une petite centaine de personnes.
« C’est l’un des avantages de la vie d’un ingénieur dans une usine en région, nous ne sommes pas noyés dans la masse, donc plus visibles par la hiérarchie. Les possibilités d’évolution sont réelles », souligne la jeune ingénieure, qui est responsable d’une équipe de 14 ingénieurs et techniciens au sein de ce service. Exemple de produits qui sortent de cet atelier : « Nous industrialisons toutes les pièces et les ensembles composites en technologie pré-imprégné, RTM et enroulement filamentaire. Par exemple, des protections thermiques, des conduits d’air, ou des enveloppes de stockage des missiles longue portée comme les Scalp ou les Aster », décrit-elle.
Cette équipe basée sur le site principal de MBDA près de l’aéroport de Bourges travaille en amont de l’atelier de production, en contrebas des bureaux. Elle prépare les ordres de fabrication, et intervient aussi tout au long de la chaine de production pour le contrôle qualité. « Mon poste recouvre une diversité de métiers et de compétences, depuis la mécanique, l’usinage, le traitement de surfaces jusqu’aux composites », liste la jeune responsable, ravie d’embrasser autant de métiers. « Une telle diversité, avec un tel niveau de responsabilité et d’exigence industrielle, c’est passionnant », résume-t-elle.

 



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