Un premier aperçu du futur sous-marin nucléaire français SNLE 3G
Un premier aperçu du futur sous-marin nucléaire français SNLE 3G
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publié le 06 juillet 2023 à 10:10

622 mots

Un premier aperçu du futur sous-marin nucléaire français SNLE 3G


Caractéristiques du SNLE 3G

L'avenir de la dissuasion française prend forme sous les traits du programme SNLE 3G (sous-marin nucléaire lanceur d'engins de troisième génération). La Direction générale de l’armement (DGA) a partagé, le 4 juillet, une image d'une maquette représentant les quatre SNLE 3G de la Force océanique stratégique (FOST). Ces tests hydrodynamiques visent à évaluer les performances manœuvrières des futurs sous-marins en mer.

Par rapport à un SNLE 2G de la classe « Le Triomphant », le SNLE 3G présente un kiosque plus trapu, probablement équipé d'un système de mât modulaire non pénétrant mais sans barres de plongée, suggérant un déplacement de celles-ci vers l'avant du navire.
Le SNLE 3G déplacera près de 15'000 tonnes en immersion, avec une longueur estimée à 150 mètres, et sera capable de transporter jusqu'à 16 missiles balistiques mer-sol M51. Ses proportions seront à peu près similaires à celles des SNLE actuels, ce qui signifie qu'il n'y aura pas besoin d'entreprendre des travaux d'infrastructure importants à la base navale de l'Île-Longue.

Améliorations de manœuvrabilité et discrétion acoustique

Même si l'image partagée par la DGA est fugace, il est possible de deviner que le gouvernail du SNLE 3G sera formé de quatre barres en forme de croix de Saint André, ce qui lui garantira une meilleure manœuvrabilité.

Le SNLE 3G bénéficiera également d'une discrétion acoustique améliorée, grâce à un revêtement de masquage appliqué sur toute sa coque pour réduire le bruit rayonné dans l'eau, mettant ainsi en échec les sonars passifs. En outre, il présentera une discrétion magnétique innovante face à la menace aéroportée, d'une nouvelle usine de traitement de l'atmosphère du bord et de capteurs aux performances accrues.

Un futur sous-marin nucléaire avec une technologie innovante

La propulsion du SNLE 3G reposera sur une chaufferie nucléaire qui, selon TechnicAtome, bénéficiera d'un certain nombre d'innovations significatives. Celles-ci auront vocation à être embarquées sur les chaufferies de type K22 destinées au porte-avions de nouvelle génération. « Le premier SNLE 3G remplacera Le Triomphant à l'horizon 2035 » a indiqué l'amiral Pierre Vandier, le chef d'état-major de la Marine nationale. En outre, il a souligné que « les noms des quatre futurs SNLE n'ont pas encore été définis. Ils seront prochainement proposés au ministre et au chef de l'État. Leur mise en service actif s'échelonnera jusqu'à l'horizon 2050 ».

Des contrats pour la conception et la construction du SNLE 3G

Naval Group a passé plusieurs contrats d'études et d'approvisionnement dans le cadre du plan d'industrialisation pour sécuriser la phase de conception générale du sous-marin. Ces contrats impliquent des fournisseurs tels que Framatome, Aubert et Duval, CNIM ou Industeel.

« Le programme SNLE 3G mobilisera plus de 200 entreprises, 400 compétences et 3 000 personnes, réparties sur l'ensemble du territoire. Ces contrats illustrent également des partenariats de longue date avec des entreprises sans qui ce projet ne serait pas possible », a déclaré Anne Bianchi, directrice du programme SNLE 3G au sein de Naval Group.

La construction du premier SNLE débutera en 2023 pour une livraison en 2035. Lors de cette phase, la réalisation de plusieurs éléments cruciaux a été confiée à des entreprises partenaires : l'étude de la conception des tubes lance-missiles (CNIM), la fourniture d'une cinquantaine d'ébauches de chaufferies nucléaires (Naval Group de Nantes-Indret, Aubert et Duval, Framatome) et la réalisation de six pièces métallurgiques de raccordement en acier à haute limite élastique (Industeel).

La sélection de ces partenaires aux expertises reconnues contribuera à l'accroissement de la technologie innovante du SNLE 3G, assurant ainsi le succès de ce projet d'envergure. Le SNLE 3G sera donc le fruit d'une collaboration étroite entre Naval Group, le ministère des Armées, la DGA, et de nombreuses entreprises partenaires. Ensemble, ils façonnent le futur de la dissuasion française pour les décennies à venir.

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06/07/2023 10:10
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Caractéristiques du SNLE 3G

L'avenir de la dissuasion française prend forme sous les traits du programme SNLE 3G (sous-marin nucléaire lanceur d'engins de troisième génération). La Direction générale de l’armement (DGA) a partagé, le 4 juillet, une image d'une maquette représentant les quatre SNLE 3G de la Force océanique stratégique (FOST). Ces tests hydrodynamiques visent à évaluer les performances manœuvrières des futurs sous-marins en mer.

Par rapport à un SNLE 2G de la classe « Le Triomphant », le SNLE 3G présente un kiosque plus trapu, probablement équipé d'un système de mât modulaire non pénétrant mais sans barres de plongée, suggérant un déplacement de celles-ci vers l'avant du navire.
Le SNLE 3G déplacera près de 15'000 tonnes en immersion, avec une longueur estimée à 150 mètres, et sera capable de transporter jusqu'à 16 missiles balistiques mer-sol M51. Ses proportions seront à peu près similaires à celles des SNLE actuels, ce qui signifie qu'il n'y aura pas besoin d'entreprendre des travaux d'infrastructure importants à la base navale de l'Île-Longue.

Améliorations de manœuvrabilité et discrétion acoustique

Même si l'image partagée par la DGA est fugace, il est possible de deviner que le gouvernail du SNLE 3G sera formé de quatre barres en forme de croix de Saint André, ce qui lui garantira une meilleure manœuvrabilité.

Le SNLE 3G bénéficiera également d'une discrétion acoustique améliorée, grâce à un revêtement de masquage appliqué sur toute sa coque pour réduire le bruit rayonné dans l'eau, mettant ainsi en échec les sonars passifs. En outre, il présentera une discrétion magnétique innovante face à la menace aéroportée, d'une nouvelle usine de traitement de l'atmosphère du bord et de capteurs aux performances accrues.

Un futur sous-marin nucléaire avec une technologie innovante

La propulsion du SNLE 3G reposera sur une chaufferie nucléaire qui, selon TechnicAtome, bénéficiera d'un certain nombre d'innovations significatives. Celles-ci auront vocation à être embarquées sur les chaufferies de type K22 destinées au porte-avions de nouvelle génération. « Le premier SNLE 3G remplacera Le Triomphant à l'horizon 2035 » a indiqué l'amiral Pierre Vandier, le chef d'état-major de la Marine nationale. En outre, il a souligné que « les noms des quatre futurs SNLE n'ont pas encore été définis. Ils seront prochainement proposés au ministre et au chef de l'État. Leur mise en service actif s'échelonnera jusqu'à l'horizon 2050 ».

Des contrats pour la conception et la construction du SNLE 3G

Naval Group a passé plusieurs contrats d'études et d'approvisionnement dans le cadre du plan d'industrialisation pour sécuriser la phase de conception générale du sous-marin. Ces contrats impliquent des fournisseurs tels que Framatome, Aubert et Duval, CNIM ou Industeel.

« Le programme SNLE 3G mobilisera plus de 200 entreprises, 400 compétences et 3 000 personnes, réparties sur l'ensemble du territoire. Ces contrats illustrent également des partenariats de longue date avec des entreprises sans qui ce projet ne serait pas possible », a déclaré Anne Bianchi, directrice du programme SNLE 3G au sein de Naval Group.

La construction du premier SNLE débutera en 2023 pour une livraison en 2035. Lors de cette phase, la réalisation de plusieurs éléments cruciaux a été confiée à des entreprises partenaires : l'étude de la conception des tubes lance-missiles (CNIM), la fourniture d'une cinquantaine d'ébauches de chaufferies nucléaires (Naval Group de Nantes-Indret, Aubert et Duval, Framatome) et la réalisation de six pièces métallurgiques de raccordement en acier à haute limite élastique (Industeel).

La sélection de ces partenaires aux expertises reconnues contribuera à l'accroissement de la technologie innovante du SNLE 3G, assurant ainsi le succès de ce projet d'envergure. Le SNLE 3G sera donc le fruit d'une collaboration étroite entre Naval Group, le ministère des Armées, la DGA, et de nombreuses entreprises partenaires. Ensemble, ils façonnent le futur de la dissuasion française pour les décennies à venir.

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