Un Atlantique 2 largue six commandos marine... qui appontent sur le porte-avions Charles de Gaulle !
Un Atlantique 2 largue six commandos marine... qui appontent sur le porte-avions Charles de Gaulle !
© Marine nationale

publié le 01 décembre 2022 à 13:20

507 mots

Un Atlantique 2 largue six commandos marine... qui appontent sur le porte-avions Charles de Gaulle !

Dans le cadre de la mission Scorpion, six commandos marine ont été parachuté depuis un Atlantique 2 de la Marine nationale. Ces derniers ont alors apponté sur le pont du porte-avions Charles de Gaulle, en pleine mer Méditerranée, pour ensuite se rééquiper et effectuer un assaut héliporté sur une frégate grecque. Cette mission représente deux grandes premières pour la Marine : le premier appontage de chuteurs opérationnels sur le pont d'envol du porte-avions et la capacité de l'Atlantique 2 à larguer des forces spéciales.


Opération Scorpion

Le 28 novembre, Air&Cosmos publiait déjà dans cet article les nombreuses interactions avec le porte-avions français Charles de Gaulle en mer Méditerranée. Parmi celles-ci, une opération comprenant des forces spéciales avait été effectuée depuis son pont d'envol. Elle consistait à projeter six commandos marine sur le Charles de Gaulle via le parachutage des opérateurs des forces spéciales depuis un avion de patrouille maritime Atlantique 2, le tout, en vue d'un assaut héliporté (depuis le porte-avions) sur une frégate grecque.

 Une vidéo

Les Forces armées françaises sont revenues sur cet exercice, baptisé Scorpion, et notamment grâce à une vidéo publiée le 30 novembre sur le compte Twitter de l'État-major des Armées.

Elle comporte 5 parties :

  1. La mise en place de l'exercice, avec la planification de l'opération par les forces spéciales, la mise en place des navires en Méditerranée, l'embarquement des opérateurs dans l’Atlantique 2.
  2. Alors qu'un décompte est entendu, les opérateurs sautent depuis la trappe arrière de l'avion. Ces derniers sont lâchés bien en avant du porte-avions et grâce à leur voile, planent jusqu'au porte-avions.
  3. "L'appontage" des six opérateurs. Ces derniers, une fois passé à hauteur de l'ilot et effectué un virage à 180° par la gauche (babord), ont enfin pu mettre les pieds sur le pont d'envol.
  4. Après une remise en condition, les 6 opérateurs ont embarqué à bord d'un hélicoptère de transport moyen NH-90. Deux Rafale M ont également été catapulté.
  5. Dernière partie de la vidéo mais aussi de l'exercice : assaut héliporté sur la frégate grecque

Manœuvre exceptionnelle et une première pour le Charles de Gaulle

Cette opération est exceptionnelle pour deux raisons. Tout d'abord l'emport et le parachutage de six forces spéciales à l'aide d'un Atlantique 2. Cet appareil ne cesse d'acquérir de nouvelles capacités au fil du temps : au départ conçu pour la patrouille maritime, la chasse sous-marine et la lutte anti-surface, des améliorations et ajouts ont parmi d'ajouter la possibilité de larguer des bombes guidée laser GBU-12, faire de la guerre électronique et désormais une capacité de transport (légère) et de parachutage de forces spéciales.

Il y aussi l'aspect aéronaval : cette opération confirme que les forces spéciales françaises sont capables d'apponter sur un navire après un parachutage sous voile. Cela représente un énorme potentiel de projection car certaines opérations ont auparavant demandé un largage en mer, une récupération des opérateurs par les navires et ce, afin de pouvoir être redéployé sur l'objectif de la mission. Il y a donc un gain de temps, de moyens et un risque beaucoup plus faible pour les militaires. Enfin, c'est aussi une première pour le porte-avions : depuis son entrée en service, c'est la première fois que celui-ci voit apponter des chuteurs opérationnels de la Marine nationale.

Commentaires
01/12/2022 13:20
507 mots

Un Atlantique 2 largue six commandos marine... qui appontent sur le porte-avions Charles de Gaulle !

Dans le cadre de la mission Scorpion, six commandos marine ont été parachuté depuis un Atlantique 2 de la Marine nationale. Ces derniers ont alors apponté sur le pont du porte-avions Charles de Gaulle, en pleine mer Méditerranée, pour ensuite se rééquiper et effectuer un assaut héliporté sur une frégate grecque. Cette mission représente deux grandes premières pour la Marine : le premier appontage de chuteurs opérationnels sur le pont d'envol du porte-avions et la capacité de l'Atlantique 2 à larguer des forces spéciales.

Un Atlantique 2 largue six commandos marine... qui appontent sur le porte-avions Charles de Gaulle !
Un Atlantique 2 largue six commandos marine... qui appontent sur le porte-avions Charles de Gaulle !

 Une vidéo

Les Forces armées françaises sont revenues sur cet exercice, baptisé Scorpion, et notamment grâce à une vidéo publiée le 30 novembre sur le compte Twitter de l'État-major des Armées.

Elle comporte 5 parties :

  1. La mise en place de l'exercice, avec la planification de l'opération par les forces spéciales, la mise en place des navires en Méditerranée, l'embarquement des opérateurs dans l’Atlantique 2.
  2. Alors qu'un décompte est entendu, les opérateurs sautent depuis la trappe arrière de l'avion. Ces derniers sont lâchés bien en avant du porte-avions et grâce à leur voile, planent jusqu'au porte-avions.
  3. "L'appontage" des six opérateurs. Ces derniers, une fois passé à hauteur de l'ilot et effectué un virage à 180° par la gauche (babord), ont enfin pu mettre les pieds sur le pont d'envol.
  4. Après une remise en condition, les 6 opérateurs ont embarqué à bord d'un hélicoptère de transport moyen NH-90. Deux Rafale M ont également été catapulté.
  5. Dernière partie de la vidéo mais aussi de l'exercice : assaut héliporté sur la frégate grecque

Manœuvre exceptionnelle et une première pour le Charles de Gaulle

Cette opération est exceptionnelle pour deux raisons. Tout d'abord l'emport et le parachutage de six forces spéciales à l'aide d'un Atlantique 2. Cet appareil ne cesse d'acquérir de nouvelles capacités au fil du temps : au départ conçu pour la patrouille maritime, la chasse sous-marine et la lutte anti-surface, des améliorations et ajouts ont parmi d'ajouter la possibilité de larguer des bombes guidée laser GBU-12, faire de la guerre électronique et désormais une capacité de transport (légère) et de parachutage de forces spéciales.

Il y aussi l'aspect aéronaval : cette opération confirme que les forces spéciales françaises sont capables d'apponter sur un navire après un parachutage sous voile. Cela représente un énorme potentiel de projection car certaines opérations ont auparavant demandé un largage en mer, une récupération des opérateurs par les navires et ce, afin de pouvoir être redéployé sur l'objectif de la mission. Il y a donc un gain de temps, de moyens et un risque beaucoup plus faible pour les militaires. Enfin, c'est aussi une première pour le porte-avions : depuis son entrée en service, c'est la première fois que celui-ci voit apponter des chuteurs opérationnels de la Marine nationale.

Opération Scorpion

Le 28 novembre, Air&Cosmos publiait déjà dans cet article les nombreuses interactions avec le porte-avions français Charles de Gaulle en mer Méditerranée. Parmi celles-ci, une opération comprenant des forces spéciales avait été effectuée depuis son pont d'envol. Elle consistait à projeter six commandos marine sur le Charles de Gaulle via le parachutage des opérateurs des forces spéciales depuis un avion de patrouille maritime Atlantique 2, le tout, en vue d'un assaut héliporté (depuis le porte-avions) sur une frégate grecque.



Commentaires