Alors que les troupes ukrainiennes entreprennent depuis le mois de juin de trouver une brèche dans le dispositif de défense russe pour réaliser leur contre-offensive, la Russie a récemment amassé une quantité impressionnante de troupes au nord-est du front afin de signer une victoire retentissante et stopper les initiatives ukrainiennes.
Engagé depuis le début du mois de juin dans la première phase de sa contre-offensive, l’armée ukrainienne n’a pas encore trouvé la brèche qui pourrait lui permettre d’effectuer une percée significative et donc de réaliser les gains territoriaux espérés. Bien que les pays de l’OTAN ont réaffirmé leur soutien à Kiev à l’occasion du sommet de Vilnius, les forces armées ukrainiennes (FAU) font face à la réalité du terrain, sur une ligne de front extrêmement disputée, où la superficie des territoires récupérés des mains des troupes russes s’avère minime.
Trois zones de fronts sont actuellement le théâtre d’affrontements féroces entre les deux armées :
Dans cette dernière région, au mois de Septembre 2022, les troupes ukrainiennes avaient réussi un franc succès en dégageant la zone de Kharkiv et en poussant la reconquête du territoire jusqu’à Kupyansk. Si la première contre-offensive a été un véritable revers pour la Russie et ses armées, Moscou semble aujourd’hui décidée à frapper un grand coup dans cette même région.
Le colonel Serhii Cherevatyi, porte-parole du groupe oriental des forces armées ukrainiennes a en effet déclaré lors du téléthon national d'information que « plus de 100 000 hommes, plus de 900 chars, plus de 555 systèmes d'artillerie, 370 lance-roquettes multiples (MLRS) » se seraient amassés au Nord-Est du front.
L’objectif russe est d’enfoncer les lignes de défenses ukrainiennes entre les villes de Lyman et de Kupyansk selon le colonel ukrainien. Une distance d’environ 80 km sépare les deux villes l’une de l’autre. Une telle concentration de troupes image aussi la volonté du Kremlin de s’en tenir à ses annonces de l’hiver concernant une initiative d’ampleur de la part de la Russie sur le front au printemps. Ce serait, enfin, une occasion de marquer le coup avec un succès majeur après de nombreux échecs et une maitrise toute relative du conflit (échec à Vouhledar, pertes extrêmement conséquentes cet hiver, notamment à Bakhmout, intrusions de troupes ennemis en plein coeur de l'Oblast de Belgorod).
Serhii Cherevatyi précise que « des unités aéroportées, les meilleures unités d'infanterie motorisée, des troupes territoriales et des PMC (SMP en français pour sociétés militaires privées) » sont en réserve dans la région. A titre de comparaison il indique que « le plus grand nombre de troupes soviétiques [présentes sur l'ensemble de l'] Afghanistan était de 120 000 ».
Le vice-ministre ukrainien de la défense, Hanna Maliar, a indiqué sur sa chaîne Telegram ce lundi que les troupes russes « cherchent des points faibles dans notre défense, mènent activement des assauts dans les zones des villes de Masyutivka [et] Novoselivske dans le but de pousser nos unités au-delà de la ligne de barrière de la rivière Oskil » (voir cartes ci-dessus).
Colonel-général Oleksandr Syrskyi, commandant des forces terrestres des FAU, a indiqué lundi s’être déplacé dans la région afin de travailler avec les commandant du secteur pour stabiliser la situation autour de Lyman.
Le colonel Cherevatyi précise, quant à lui, que les soldats ukrainiens maintiennent des positions défensives tout en frappant les troupes afin de ne pas leur laisser prendre l’initiative. Néanmoins la concentration des forces russes risque de mobiliser de nombreux moyens du côtés des forces ukrainiennes. A l’heure qu’il est, plusieurs questions restent en suspens quant à savoir si les unités sur place suffiront ou si la mobilisation en masses des troupes en réserve pour mener la suite de la contre-offensive ukrainienne sera nécessaire ; de même que l’arrêt des offensives dans le secteur de Bakhmout. Les forces ukrainiennes pourraient tirer parti d'une telle concentration de soldats russes en remettant en place une phase d'attrition qui contribuerait à baisser le moral de l'ennemi et marquer un succès retentissant, mais dans quelle mesure, et à quel prix ?
Alors que les troupes ukrainiennes entreprennent depuis le mois de juin de trouver une brèche dans le dispositif de défense russe pour réaliser leur contre-offensive, la Russie a récemment amassé une quantité impressionnante de troupes au nord-est du front afin de signer une victoire retentissante et stopper les initiatives ukrainiennes.
Engagé depuis le début du mois de juin dans la première phase de sa contre-offensive, l’armée ukrainienne n’a pas encore trouvé la brèche qui pourrait lui permettre d’effectuer une percée significative et donc de réaliser les gains territoriaux espérés. Bien que les pays de l’OTAN ont réaffirmé leur soutien à Kiev à l’occasion du sommet de Vilnius, les forces armées ukrainiennes (FAU) font face à la réalité du terrain, sur une ligne de front extrêmement disputée, où la superficie des territoires récupérés des mains des troupes russes s’avère minime.
Trois zones de fronts sont actuellement le théâtre d’affrontements féroces entre les deux armées :
Dans cette dernière région, au mois de Septembre 2022, les troupes ukrainiennes avaient réussi un franc succès en dégageant la zone de Kharkiv et en poussant la reconquête du territoire jusqu’à Kupyansk. Si la première contre-offensive a été un véritable revers pour la Russie et ses armées, Moscou semble aujourd’hui décidée à frapper un grand coup dans cette même région.
Le colonel Serhii Cherevatyi, porte-parole du groupe oriental des forces armées ukrainiennes a en effet déclaré lors du téléthon national d'information que « plus de 100 000 hommes, plus de 900 chars, plus de 555 systèmes d'artillerie, 370 lance-roquettes multiples (MLRS) » se seraient amassés au Nord-Est du front.
L’objectif russe est d’enfoncer les lignes de défenses ukrainiennes entre les villes de Lyman et de Kupyansk selon le colonel ukrainien. Une distance d’environ 80 km sépare les deux villes l’une de l’autre. Une telle concentration de troupes image aussi la volonté du Kremlin de s’en tenir à ses annonces de l’hiver concernant une initiative d’ampleur de la part de la Russie sur le front au printemps. Ce serait, enfin, une occasion de marquer le coup avec un succès majeur après de nombreux échecs et une maitrise toute relative du conflit (échec à Vouhledar, pertes extrêmement conséquentes cet hiver, notamment à Bakhmout, intrusions de troupes ennemis en plein coeur de l'Oblast de Belgorod).
Serhii Cherevatyi précise que « des unités aéroportées, les meilleures unités d'infanterie motorisée, des troupes territoriales et des PMC (SMP en français pour sociétés militaires privées) » sont en réserve dans la région. A titre de comparaison il indique que « le plus grand nombre de troupes soviétiques [présentes sur l'ensemble de l'] Afghanistan était de 120 000 ».
Le vice-ministre ukrainien de la défense, Hanna Maliar, a indiqué sur sa chaîne Telegram ce lundi que les troupes russes « cherchent des points faibles dans notre défense, mènent activement des assauts dans les zones des villes de Masyutivka [et] Novoselivske dans le but de pousser nos unités au-delà de la ligne de barrière de la rivière Oskil » (voir cartes ci-dessus).
Colonel-général Oleksandr Syrskyi, commandant des forces terrestres des FAU, a indiqué lundi s’être déplacé dans la région afin de travailler avec les commandant du secteur pour stabiliser la situation autour de Lyman.
Le colonel Cherevatyi précise, quant à lui, que les soldats ukrainiens maintiennent des positions défensives tout en frappant les troupes afin de ne pas leur laisser prendre l’initiative. Néanmoins la concentration des forces russes risque de mobiliser de nombreux moyens du côtés des forces ukrainiennes. A l’heure qu’il est, plusieurs questions restent en suspens quant à savoir si les unités sur place suffiront ou si la mobilisation en masses des troupes en réserve pour mener la suite de la contre-offensive ukrainienne sera nécessaire ; de même que l’arrêt des offensives dans le secteur de Bakhmout. Les forces ukrainiennes pourraient tirer parti d'une telle concentration de soldats russes en remettant en place une phase d'attrition qui contribuerait à baisser le moral de l'ennemi et marquer un succès retentissant, mais dans quelle mesure, et à quel prix ?
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