Le 24 février, la Russie lance un gigantesque raid aéroporté pour prendre l'aéroport de Hostomel, à l'est de Kiev. Mais l'absence des renforts terrestres attendus et une contre-offensive ukrainienne conduisent à l'échec de l'opération.
Le 24 février, un grand nombre d'hélicoptères de transport Mi-8MTV-5/AMTSh a été filmée à proximité de la rivière Dniepr (vidéo ci-contre - sur certains smartphones, les incrustations peuvent ne pas fonctionner), en direction de l’aéroport d’Hostomel. Ils font usage de leurres afin de se protéger des tirs de missiles sol-airs ukrainiens. Aucun des appareils n’a été touché dans cette action filmée. Peu après, des journalistes de CNN présents sur place constataient la présence de troupes russes sur l'aéroport de Hostomel.
L’aéroport de Hostomel est stratégique à plusieurs titres : c'est le siège d'Antonov, avec la présence de du plus gros avion du monde l'AN-225 Myra, ce qui signifie une capacité d'accueil d'avions de très gros gabarit. Mais il s'agit surtout d'un aéroport proche de Kiev, situé à environ 25km à l'ouest de la banlieue de la capitale ukrainienne. La prise de cet aéroport permettrait aux russes de créer un abcès de fixation au nord de la capitale ukrainienne et d'y organiser un pont aérien devant permettre l'envoi de renforts par voie aérienne.
L’opération aurait pris la forme d’un assaut aéroporté combiné de 200 hélicoptères de transport et d’attaque (chiffre avancé par les autorités russes, possiblement surévalués), notamment des Ka-52 et des Mi-8. Après plusieurs heures de combat d'infanterie menés par la 11ème brigade d'assaut aéroporté russe, le périmètre de l'aéroport est maîtrisé. Six à sept hélicoptères auraient été abattus par la défense ukrainienne, dont deux Ka-52 confirmés par des images partagées sur les médias sociaux, apparemment par l'intervention de Mig-29 ukrainiens et l'utilisation de MANPADS par l'infanterie.
Mais plus au nord, au même moment, les troupes terrestres russes font face à une résistance intense. Leur avancée, qui avait été rapide dans les premières heures du conflit, semble stabilisée toute la journée du 24 février. De nombreux véhicules détruits appartenant aux deux camps sont visibles sur les médias sociaux, mais la destruction de nombreux ponts rend difficile les mouvements de troupe venus de Biélorussie. Ces force terrestres devaient-elles rejoindre la tête de pont présente sur l'aéroport d'Hostomel ?
A la tombée de la nuit, un avion de transport lourd Il-76 quitte même l'aéroport vers la Biélorussie en laissant son transpondeur allumé, permettant de la suivre sur les sites spécialisé. Une revendication de victoire, donc.
Plus tard dans la soirée, la 4ème brigade de réaction rapide de la Garde Nationale ukrainienne aurait entrepris une contre-offensive sur l'aéroport, avec notamment des tirs d'artillerie, l'intervention d'hélicoptères de combat ukrainien Mi-24 et d'un chasseur Su-24M. Ils seront renforcés plus tard par l'arrivée de la 45ème brigade de Spetsnaz ukrainienne. Dans la nuit du 24 au 25 février, les autorités ukrainiennes annoncent une victoire dans ce qui s'appellera désormais la bataille de Hostomel, et des images de soldats russes faits prisonniers sont diffusées sur les médias sociaux.
Un nombre important d'avions de transport lourd Il-76 (entre 18 et 20 avions) contenant troupes et blindés avait été détectée en début de soirée. Les appareils avaient décollé de Pskov, 800 km plus au nord, siège de la 76ème division aéroportée russe. Mais la présence d'une défense aérienne encore active impose aux avions de réaliser des circuits d'attente avant un changement de direction, les appareils se posant finalement en Biélorussie sur l'aérodrome de Gomel.
Alors qu'une colonne de renforts ukrainienne envoyée vers Hostomel est détruite par l'aviation russe, les forces terrestres provenant de Biélorussie arrivent enfin sur l'aéroport dans la matinée du 25 février. Après plusieurs heures de combat, 200 militaires ukrainiens sont tués (source MOD russe) et la zone est reprise, mais la piste de l'aéroport est désormais inutilisable.
D'après certaines sources, l'An-225, qui se trouvant dans son hangar, aurait été touché lors de ce dernier assaut.
Avec le soutien de l'Ecole de Guerre Economique
Le 24 février, la Russie lance un gigantesque raid aéroporté pour prendre l'aéroport de Hostomel, à l'est de Kiev. Mais l'absence des renforts terrestres attendus et une contre-offensive ukrainienne conduisent à l'échec de l'opération.
Le 24 février, un grand nombre d'hélicoptères de transport Mi-8MTV-5/AMTSh a été filmée à proximité de la rivière Dniepr (vidéo ci-contre - sur certains smartphones, les incrustations peuvent ne pas fonctionner), en direction de l’aéroport d’Hostomel. Ils font usage de leurres afin de se protéger des tirs de missiles sol-airs ukrainiens. Aucun des appareils n’a été touché dans cette action filmée. Peu après, des journalistes de CNN présents sur place constataient la présence de troupes russes sur l'aéroport de Hostomel.
L’aéroport de Hostomel est stratégique à plusieurs titres : c'est le siège d'Antonov, avec la présence de du plus gros avion du monde l'AN-225 Myra, ce qui signifie une capacité d'accueil d'avions de très gros gabarit. Mais il s'agit surtout d'un aéroport proche de Kiev, situé à environ 25km à l'ouest de la banlieue de la capitale ukrainienne. La prise de cet aéroport permettrait aux russes de créer un abcès de fixation au nord de la capitale ukrainienne et d'y organiser un pont aérien devant permettre l'envoi de renforts par voie aérienne.
Analyser cette opération tactique russe est intéressant. Les russes ont commis la même faute tactique que Montgomery lors de l’opération Market Garden. Heureusement pour ... eux (et malheureusement pour l’Ukraine) les militaires Ukrainiens n’ont pas réagi comme le général Bittrich. Market sans Garden est source de problèmes et les conflits au Sahel nous l’ont cruellement rappelé. plus
L’opération aurait pris la forme d’un assaut aéroporté combiné de 200 hélicoptères de transport et d’attaque (chiffre avancé par les autorités russes, possiblement surévalués), notamment des Ka-52 et des Mi-8. Après plusieurs heures de combat d'infanterie menés par la 11ème brigade d'assaut aéroporté russe, le périmètre de l'aéroport est maîtrisé. Six à sept hélicoptères auraient été abattus par la défense ukrainienne, dont deux Ka-52 confirmés par des images partagées sur les médias sociaux, apparemment par l'intervention de Mig-29 ukrainiens et l'utilisation de MANPADS par l'infanterie.
Mais plus au nord, au même moment, les troupes terrestres russes font face à une résistance intense. Leur avancée, qui avait été rapide dans les premières heures du conflit, semble stabilisée toute la journée du 24 février. De nombreux véhicules détruits appartenant aux deux camps sont visibles sur les médias sociaux, mais la destruction de nombreux ponts rend difficile les mouvements de troupe venus de Biélorussie. Ces force terrestres devaient-elles rejoindre la tête de pont présente sur l'aéroport d'Hostomel ?
A la tombée de la nuit, un avion de transport lourd Il-76 quitte même l'aéroport vers la Biélorussie en laissant son transpondeur allumé, permettant de la suivre sur les sites spécialisé. Une revendication de victoire, donc.
Plus tard dans la soirée, la 4ème brigade de réaction rapide de la Garde Nationale ukrainienne aurait entrepris une contre-offensive sur l'aéroport, avec notamment des tirs d'artillerie, l'intervention d'hélicoptères de combat ukrainien Mi-24 et d'un chasseur Su-24M. Ils seront renforcés plus tard par l'arrivée de la 45ème brigade de Spetsnaz ukrainienne. Dans la nuit du 24 au 25 février, les autorités ukrainiennes annoncent une victoire dans ce qui s'appellera désormais la bataille de Hostomel, et des images de soldats russes faits prisonniers sont diffusées sur les médias sociaux.
Un nombre important d'avions de transport lourd Il-76 (entre 18 et 20 avions) contenant troupes et blindés avait été détectée en début de soirée. Les appareils avaient décollé de Pskov, 800 km plus au nord, siège de la 76ème division aéroportée russe. Mais la présence d'une défense aérienne encore active impose aux avions de réaliser des circuits d'attente avant un changement de direction, les appareils se posant finalement en Biélorussie sur l'aérodrome de Gomel.
Alors qu'une colonne de renforts ukrainienne envoyée vers Hostomel est détruite par l'aviation russe, les forces terrestres provenant de Biélorussie arrivent enfin sur l'aéroport dans la matinée du 25 février. Après plusieurs heures de combat, 200 militaires ukrainiens sont tués (source MOD russe) et la zone est reprise, mais la piste de l'aéroport est désormais inutilisable.
D'après certaines sources, l'An-225, qui se trouvant dans son hangar, aurait été touché lors de ce dernier assaut.
Avec le soutien de l'Ecole de Guerre Economique
Analyser cette opération tactique russe est intéressant. Les russes ont commis la même faute tactique que Montgomery lors de l’opération Market Garden. Heureusement pour ... eux (et malheureusement pour l’Ukraine) les militaires Ukrainiens n’ont pas réagi comme le général Bittrich. Market sans Garden est source de problèmes et les conflits au Sahel nous l’ont cruellement rappelé. plus
Analyser cette opération tactique russe est intéressant. Les russes ont commis la même faute tactique que Montgomery lors de l’opération Market Garden. Heureusement pour ... eux (et malheureusement pour l’Ukraine) les militaires Ukrainiens n’ont pas réagi comme le général Bittrich. Market sans Garden est source de problèmes et les conflits au Sahel nous l’ont cruellement rappelé. plus