Alors que les programmes Colibri et Larinae sont en cours de développement, d’autres drones suicides sont aussi développés en France. C’est tout particulièrement le cas de Toutatis, le drone kamikaze de Thales, résistant au brouillage GNSS et équipé d’une charge bien plus grande que sur le programme Colibri.
La guerre de haute intensité en Ukraine a démontré le rôle important que peut jouer un drone ; reconnaissance, guidage d’artillerie ou de munitions, drone suicide ou munition rôdeuse, etc. Le drone est ainsi devenu une arme de premier plan au sein d’une armée : il peut devenir un facteur essentiel, voire même de supériorité lors de certaines phases d’actions.
Cet intérêt pour le drone de petite taille est aussi pris en compte par Thales. L’industriel français a compris l’intérêt de ces engins sans pilotes mais aussi le besoin de ne pas développer un système couteux ; actuellement, l’Ukraine perd environ 10.000 drones par mois mais tient la barre grâce à une industrie de défense en ordre de bataille, organisée et complémentaire pour produire des drones rapidement et à bas coûts.
Si cette production permet d’assurer un afflux de drones grâce à cette multitude d’entreprises, la production en tant que telle n’est pas coordonnée, les drones étant tous différents de par leurs capacités mais aussi capteurs, pièces de rechange, moyen de contrôle,… Il y a donc une logistique lourde et une multitude de moyens de commandement (C2) sur le terrain.
En réponse à ces problèmes de massification et d’unification des moyens, l’industriel français cherche à proposer des solutions multiples, grâce à des systèmes déjà développés ou modifiés pour s'intégrer directement dans le domaine des drones aériens.
Par exemple, le système de contrôle et de commandement (C2) Spy'C™, développé avec l'Armée de Terre en même temps que les drones Spy'Ranger 330 et 350. Ce système C2 est capable d'opérer plusieurs drones de types différents ; contrôle de vol, visualisation des données recueillies, etc. À cela s'ajoute aussi une amélioration du système en question, qui devrait à terme être capable de contrôler jusqu'à 6 drones kamikazes en même temps, permettant ainsi une utilisation de ces drones en essaim.
Thales propose également d'intégrer des systèmes au sein même de drones d'autres industriels :
Thales n'est pas seulement un intégrateur de systèmes car l'entreprise française propose aussi des solutions complètes. Côté drones kamikazes, Thales a investi sur ses fonds propres plusieurs millions d’euros pour développer une munition téléopérée (MTO) compacte, dénommée Toutatis. Dès le départ, la munition est pensée pour être résistante au brouillage radio mais aussi et surtout, être capable de voler en environnement GNSS brouillé. Cette seconde capacité est permise grâce à l'intégration du système VisioLoc Air™ directement au sein du drone Toutatis, permettant à ce dernier de se diriger avec précision sur sa cible malgré le brouillage GNSS.
À propos de vol, Toutatis vole déjà depuis novembre 2022 et a démontré sa capacité à frapper une cible avec précision lors des vols de démonstration réalisés en décembre 2023. Pour l'instant, ces vols sont effectués sans charge militaire mais les essais d'explosion de charges réelles effectués à terre en novembre 2023 ont confirmé la puissance de la future tête militaire de 1 kg de Toutatis : groupe de combattant débarqué, véhicule léger ou encore véhicule blindé léger. Cette troisième catégorie de cible est avantageuse pour Thales, Colibri étant « limité » aux véhicules légers. Cet avantage s’explique par l’emport d’une charge de quelques centaines de grammes pour le drone développé dans le cadre de Colibri contre 1 kg sur Toutatis.
Aujourd’hui, ce drone dispose d’une autonomie de 45 minutes, d’une portée supérieure à 10 kilomètres avec un système électro-optique jour/infrarouge et avec une vitesse de croisière de 90 km/h… pouvant augmenter à plus de 160 km/h en phase d’attaque.
Cette MTO de moins de 4,5 kg pourra être lancée depuis un tube au sol ou depuis un engin porteur, comme un autre drone aérien, véhicule terrestre ou encore un hélicoptère. De fait, Thales allonge la portée de sa munition à l’aide d’autres engins. Le choix d’un autre drone porteur n’est pas un concept inconnu pour Thales ; comme expliqué dans la vidéo ci-dessous, Thales a intégré sa roquette à guidage laser FZ27 LGR (70 mm) sur deux drones, permettant d’augmenter la portée pratique de 7 kilomètres à plus de 120 kilomètres.
Une fois lancée, cette munition n’est pas réutilisable. De fait, si aucune cible n’est repérée durant le vol, l’opérateur peut décider d’enclencher un système d’autodestruction. Enfin, Thales a précisé dans une interview sur Toutatis que de potentiels clients étaient déjà intéressés et que la commercialisation est attendue pour 2025.
Alors que les programmes Colibri et Larinae sont en cours de développement, d’autres drones suicides sont aussi développés en France. C’est tout particulièrement le cas de Toutatis, le drone kamikaze de Thales, résistant au brouillage GNSS et équipé d’une charge bien plus grande que sur le programme Colibri.
La guerre de haute intensité en Ukraine a démontré le rôle important que peut jouer un drone ; reconnaissance, guidage d’artillerie ou de munitions, drone suicide ou munition rôdeuse, etc. Le drone est ainsi devenu une arme de premier plan au sein d’une armée : il peut devenir un facteur essentiel, voire même de supériorité lors de certaines phases d’actions.
Cet intérêt pour le drone de petite taille est aussi pris en compte par Thales. L’industriel français a compris l’intérêt de ces engins sans pilotes mais aussi le besoin de ne pas développer un système couteux ; actuellement, l’Ukraine perd environ 10.000 drones par mois mais tient la barre grâce à une industrie de défense en ordre de bataille, organisée et complémentaire pour produire des drones rapidement et à bas coûts.
Si cette production permet d’assurer un afflux de drones grâce à cette multitude d’entreprises, la production en tant que telle n’est pas coordonnée, les drones étant tous différents de par leurs capacités mais aussi capteurs, pièces de rechange, moyen de contrôle,… Il y a donc une logistique lourde et une multitude de moyens de commandement (C2) sur le terrain.
En réponse à ces problèmes de massification et d’unification des moyens, l’industriel français cherche à proposer des solutions multiples, grâce à des systèmes déjà développés ou modifiés pour s'intégrer directement dans le domaine des drones aériens.
Par exemple, le système de contrôle et de commandement (C2) Spy'C™, développé avec l'Armée de Terre en même temps que les drones Spy'Ranger 330 et 350. Ce système C2 est capable d'opérer plusieurs drones de types différents ; contrôle de vol, visualisation des données recueillies, etc. À cela s'ajoute aussi une amélioration du système en question, qui devrait à terme être capable de contrôler jusqu'à 6 drones kamikazes en même temps, permettant ainsi une utilisation de ces drones en essaim.
Thales propose également d'intégrer des systèmes au sein même de drones d'autres industriels :
Thales n'est pas seulement un intégrateur de systèmes car l'entreprise française propose aussi des solutions complètes. Côté drones kamikazes, Thales a investi sur ses fonds propres plusieurs millions d’euros pour développer une munition téléopérée (MTO) compacte, dénommée Toutatis. Dès le départ, la munition est pensée pour être résistante au brouillage radio mais aussi et surtout, être capable de voler en environnement GNSS brouillé. Cette seconde capacité est permise grâce à l'intégration du système VisioLoc Air™ directement au sein du drone Toutatis, permettant à ce dernier de se diriger avec précision sur sa cible malgré le brouillage GNSS.
À propos de vol, Toutatis vole déjà depuis novembre 2022 et a démontré sa capacité à frapper une cible avec précision lors des vols de démonstration réalisés en décembre 2023. Pour l'instant, ces vols sont effectués sans charge militaire mais les essais d'explosion de charges réelles effectués à terre en novembre 2023 ont confirmé la puissance de la future tête militaire de 1 kg de Toutatis : groupe de combattant débarqué, véhicule léger ou encore véhicule blindé léger. Cette troisième catégorie de cible est avantageuse pour Thales, Colibri étant « limité » aux véhicules légers. Cet avantage s’explique par l’emport d’une charge de quelques centaines de grammes pour le drone développé dans le cadre de Colibri contre 1 kg sur Toutatis.
Aujourd’hui, ce drone dispose d’une autonomie de 45 minutes, d’une portée supérieure à 10 kilomètres avec un système électro-optique jour/infrarouge et avec une vitesse de croisière de 90 km/h… pouvant augmenter à plus de 160 km/h en phase d’attaque.
Cette MTO de moins de 4,5 kg pourra être lancée depuis un tube au sol ou depuis un engin porteur, comme un autre drone aérien, véhicule terrestre ou encore un hélicoptère. De fait, Thales allonge la portée de sa munition à l’aide d’autres engins. Le choix d’un autre drone porteur n’est pas un concept inconnu pour Thales ; comme expliqué dans la vidéo ci-dessous, Thales a intégré sa roquette à guidage laser FZ27 LGR (70 mm) sur deux drones, permettant d’augmenter la portée pratique de 7 kilomètres à plus de 120 kilomètres.
Une fois lancée, cette munition n’est pas réutilisable. De fait, si aucune cible n’est repérée durant le vol, l’opérateur peut décider d’enclencher un système d’autodestruction. Enfin, Thales a précisé dans une interview sur Toutatis que de potentiels clients étaient déjà intéressés et que la commercialisation est attendue pour 2025.
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