Les industriels russes sont mis sous pression afin de fournir des matériels aux forces déployées en Ukraine et tentent de combler les nombreuses pertes. Cependant, cette politique oblige l'industrie militaire russe à diminuer la production de matériels pour l'export, comme le confirme une commission parlementaire indienne. Bien qu'aucun matériel n’ait été cité, il s'agit probablement des dernières livraisons de S-400 qui devaient, au départ, être tous livrés pour avril 2023.
Face à une résistance ukrainienne inattendue et à de nombreuses pertes matérielles, les Forces armées russes ont grand besoin de détenir de nouveaux matériels, véhicules, munitions,... en provenance directe des industries militaires russes. Cependant, les pertes sont bien trop grandes ; avec une moyenne de 150 chars perdus chaque mois, les usines ne peuvent construire que 110 chars (20 nouveaux tanks et 90 sortis des stocks et révisés d'après The Economist). La conséquence la plus visible est l'envoi de matériels anciens. Bien évidemment, l'envoi de char T-72 et T-80 d'ancienne génération était prévisible mais ces chars n'ont pas suffi car la Russie ressort des T-62 et plus récemment, des T-54 des années 1950 (article sur le sujet). Les industriels russes sont également mis sous pression par le pouvoir politique qui doit absolument éviter tout effondrement militaire suite à un manque de matériels, de munitions, etc. Dès lors, l'entièreté du complexe militaro-industriel russe soutien l'effort militaire en Ukraine et cela ne s'arrête pas seulement à des chars russes : des T-90S, la variante d'export du T-90, ont été transférés en Ukraine, comme le confirme les 6 T-90S mis hors de combat. Il semblerait que ces chars avaient été transférés d'Inde en vue de tester une future version modernisée pour les T-90S indiens.
A force de se concentrer sur le soutien total à la guerre en Ukraine, les industriels ne peuvent plus exporter leurs productions ou sont obligés de ralentir leur production à l'export. Cette information est d'ailleurs confirmée par Reuters : à l'occasion d'une commission parlementaire, un représentant de la Force aérienne indienne (IAF) a confirmé qu'une "livraison importante" prévue cette année n'aura pas lieu. Aucun système n'a été nommé mais il s'agit plus que probablement du contrat de 5,43 milliards de dollars en vue d'équiper cinq régiments indiens de systèmes antiaériens longue portée S-400 Triumf (SA-21 Growler). D'ailleurs, comme précisé dans le journal indien The Hindu, la date de livraison finale ne fait que reculer : en juillet 2019, les derniers S-400 devaient être livrés pour avril 2023. Une fois l'invasion de l'Ukraine lancée, la date finale recule : en août 2022 lorsque Alexander Mikheyev, le président du complexe industriel russe Rosoboronexport, précisait durant le salon Army Expo 2022 que les derniers S-400 devaient arriver en Inde pour la fin de l'année 2023. Ainsi, s'il s'agit bien du S-400, la déclaration en commission parlementaire permet donc de confirmer que la livraison finale est reportée à 2024.
Ces systèmes sont très importants pour l'Inde car les capacités sol-air de ces Forces armées sont limitées à des systèmes très courte, courte et moyenne portée. C'est sans compter la situation géopolitique de l'Inde : elle est mise sous pression par la Chine et le Pakistan sur la région très contestée du Cachemire et doit absolument augmenter ses capacités militaires. Il faut noter que ce besoin est si pressant que les États-Unis n'ont pas sanctionné l'Inde après l'achat des S-400 russes au contraire des S-400 achetés par la Turquie.
L'image de couverture montre un lanceur S-400 russe.
Les industriels russes sont mis sous pression afin de fournir des matériels aux forces déployées en Ukraine et tentent de combler les nombreuses pertes. Cependant, cette politique oblige l'industrie militaire russe à diminuer la production de matériels pour l'export, comme le confirme une commission parlementaire indienne. Bien qu'aucun matériel n’ait été cité, il s'agit probablement des dernières livraisons de S-400 qui devaient, au départ, être tous livrés pour avril 2023.
Face à une résistance ukrainienne inattendue et à de nombreuses pertes matérielles, les Forces armées russes ont grand besoin de détenir de nouveaux matériels, véhicules, munitions,... en provenance directe des industries militaires russes. Cependant, les pertes sont bien trop grandes ; avec une moyenne de 150 chars perdus chaque mois, les usines ne peuvent construire que 110 chars (20 nouveaux tanks et 90 sortis des stocks et révisés d'après The Economist). La conséquence la plus visible est l'envoi de matériels anciens. Bien évidemment, l'envoi de char T-72 et T-80 d'ancienne génération était prévisible mais ces chars n'ont pas suffi car la Russie ressort des T-62 et plus récemment, des T-54 des années 1950 (article sur le sujet). Les industriels russes sont également mis sous pression par le pouvoir politique qui doit absolument éviter tout effondrement militaire suite à un manque de matériels, de munitions, etc. Dès lors, l'entièreté du complexe militaro-industriel russe soutien l'effort militaire en Ukraine et cela ne s'arrête pas seulement à des chars russes : des T-90S, la variante d'export du T-90, ont été transférés en Ukraine, comme le confirme les 6 T-90S mis hors de combat. Il semblerait que ces chars avaient été transférés d'Inde en vue de tester une future version modernisée pour les T-90S indiens.
A force de se concentrer sur le soutien total à la guerre en Ukraine, les industriels ne peuvent plus exporter leurs productions ou sont obligés de ralentir leur production à l'export. Cette information est d'ailleurs confirmée par Reuters : à l'occasion d'une commission parlementaire, un représentant de la Force aérienne indienne (IAF) a confirmé qu'une "livraison importante" prévue cette année n'aura pas lieu. Aucun système n'a été nommé mais il s'agit plus que probablement du contrat de 5,43 milliards de dollars en vue d'équiper cinq régiments indiens de systèmes antiaériens longue portée S-400 Triumf (SA-21 Growler). D'ailleurs, comme précisé dans le journal indien The Hindu, la date de livraison finale ne fait que reculer : en juillet 2019, les derniers S-400 devaient être livrés pour avril 2023. Une fois l'invasion de l'Ukraine lancée, la date finale recule : en août 2022 lorsque Alexander Mikheyev, le président du complexe industriel russe Rosoboronexport, précisait durant le salon Army Expo 2022 que les derniers S-400 devaient arriver en Inde pour la fin de l'année 2023. Ainsi, s'il s'agit bien du S-400, la déclaration en commission parlementaire permet donc de confirmer que la livraison finale est reportée à 2024.
Ces systèmes sont très importants pour l'Inde car les capacités sol-air de ces Forces armées sont limitées à des systèmes très courte, courte et moyenne portée. C'est sans compter la situation géopolitique de l'Inde : elle est mise sous pression par la Chine et le Pakistan sur la région très contestée du Cachemire et doit absolument augmenter ses capacités militaires. Il faut noter que ce besoin est si pressant que les États-Unis n'ont pas sanctionné l'Inde après l'achat des S-400 russes au contraire des S-400 achetés par la Turquie.
L'image de couverture montre un lanceur S-400 russe.
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