Dans cette tribune libre, Giao-Minh Nguyen, co-fondateur de la startup HStar Space, présente Oasis : un projet qui propose un futur énergétique souverain et durable pour l’Europe, et fait de l’espace un allié de la transition énergétique.
L’intelligence artificielle générative – portée par ChatGPT, Mistral AI et d’autres – s’est imposée depuis 2024 dans tous les secteurs industriels. Mais cette révolution a un coût : une requête ChatGPT consomme dix fois plus d’énergie qu’une recherche Google. Selon l’Agence internationale de l'énergie, les data centers absorberont d’ici 2030 près de 3 % de l’électricité mondiale, soit 1 000 TWh, l’équivalent de la consommation annuelle de la France et de l’Allemagne réunies. Cette pression alimente l’urgence climatique et met sous tension l’approvisionnement énergétique. Les grandes puissances investissent donc dans des solutions inédites. Le spatial s’impose comme une piste crédible pour produire de l’énergie verte et soutenir la compétitivité industrielle. Depuis 2023, Etats-Unis, Japon et Chine financent massivement des stations solaires orbitales, avec des démonstrateurs attendus dès 2028. Le marché est colossal, évalué à plusieurs milliers de milliards d’euros sur 20 ans et soutenu par quatre dynamiques :
· une demande énergétique mondiale en hausse de 50 % d’ici 2050 avec près de 10 milliards d’habitants ;
· le dépassement du pic des énergies fossiles attendu et un basculement vers les renouvelables ;
· des réglementations de plus en plus exigeantes (Green Deal, Net Zero Industry Act et REPowerEU européens, IRA américain) ;
· des investissements massifs dans les énergies vertes (2 000 à 2 500 Md$ annuels entre 2025 et 2035).
Pour ne pas rester spectatrice, l’Union européenne a confié à l’Agence spatiale européenne l’étude DSR (Direct Sun Reflecting), qui a confirmé en 2024 la faisabilité du solaire spatial par réflexion directe du Soleil. Le principe : déployer en orbite basse (890 km) des constellations de réflecteurs capables d’augmenter de 60 % la production des fermes solaires terrestres aux moments critiques (aube et crépuscule), sans capex supplémentaires pour leurs exploitants. Le modèle cible d’abord la production d’électricité et d’hydrogène vert, mais aussi des usages industriels. Sa concrétisation suppose deux conditions : un démonstrateur orbital dès les années 2030 et surtout un lanceur très lourd, 100 % réutilisable, capable de placer plus de 40 t en orbite à un coût compétitif (moins de 40 M€ par lancement).
Fondée fin 2024 par des experts ayant travaillé chez SpaceX, HStar Space a pivoté en septembre 2025 sur deux points :
· un nouvel actionnariat français, garant d’un ancrage durable au service de l’Europe ;
· une gouvernance resserrée autour des co fondateurs dont Olivier Lebrethon, fort d’une expertise en conception et industrialisation de système de lancements.
HStar Space est également entourée de personnalités reconnues du secteur, réunies au sein de son Advisory Board dont Wiener Kernisan, ancien président d’Arianespace Inc. fort d’une expérience unique du marché mondial des lanceurs, Gilles Rabin, ex-conseiller du Président du CNES, spécialiste des politiques spatiales et de l’innovation publique, et Delphine Remy-Boutang, fondatrice et directrice générale de JFD - Join Forces & Dare, dédiée à promouvoir les femmes dans la tech en Europe et en Afrique. En réunissant de telles expertises de haut niveau, HStar Space se positionne comme un acteur fédérateur, capable de rassembler l’écosystème spatial, technologique et numérique européen autour d’une ambition industrielle forte et inédite.
Dans ce cadre est née Oasis (Orbital Alliance for Strategic Infrastructure & Services), une initiative privée visant à doter l’Europe d’une architecture orbitale intégrée et souveraine pour l’énergie verte. Le projet repose sur deux piliers :
· une composante orbitale issue des travaux ESA/Solaris, avec près de 4 000 réflecteurs développés par un consortium de référence ;
· un système de transport spatial : un très gros lanceur 100 % réutilisable, conçu par HStar Space et pensé comme une architecture intégrée, réunissant l’ensemble de l’écosystème européen, des industriels établis aux nouveaux entrants du New Space.
Trois principes font d’Oasis un projet unique ;
· il est européen, fédérant l’ensemble de la filière ;
· il adopte une logique Market Pull, plaçant les besoins des clients au cœur du projet, et non une approche technologique descendante ;
· il favorise la compétitivité de tous les partenaires de la chaîne d’approvisionnement via un partage de revenus aligné sur la valeur créée.
Là où d’autres misent avant tout sur la course technologique, Oasis se distingue en plaçant les besoins concrets des clients au cœur de son modèle et en faisant de la souveraineté énergétique européenne son cap stratégique. Mais au-delà de cette perspective, son modèle économique du système de lancement reste robuste : il répond aussi aux besoins des constellations, de la défense et de marchés émergents comme les data centers orbitaux et l’exploration. Ce lanceur s’impose ainsi comme un actif stratégique et compétitif, viable même si Solaris/DSR devait connaître des retards.
Dans un monde marqué par la rivalité géopolitique et l’urgence climatique, Hstar Space défend une vision claire : renforcer les biens publics mondiaux – énergie, climat – grâce à des coalitions robustes. Avec Oasis, l’Europe peut prendre toute sa place dans la nouvelle économie orbitale, estimée par certain à plusieurs milliers de milliards d’euros, et affirmer sa souveraineté technologique et énergétique. Pour HStar Space, cette vision se résume en un triptyque : décarboner, sécuriser, fédérer.
Oasis ne se limite pas à un lanceur : il incarne un écosystème orbital complet qui s’appuie sur des financements privés bien supérieurs aux seuls budgets publics du secteur spatial. Avant tout, Oasis est une initiative collective européenne, ouverte aux acteurs du spatial, de l’énergie, et de la recherche. Plus qu’un projet industriel, il marque le début d’une aventure commune, invitant tous ceux qui croient en la souveraineté et la compétitivité de l’Europe à s’y engager.
Dans cette tribune libre, Giao-Minh Nguyen, co-fondateur de la startup HStar Space, présente Oasis : un projet qui propose un futur énergétique souverain et durable pour l’Europe, et fait de l’espace un allié de la transition énergétique.
L’intelligence artificielle générative – portée par ChatGPT, Mistral AI et d’autres – s’est imposée depuis 2024 dans tous les secteurs industriels. Mais cette révolution a un coût : une requête ChatGPT consomme dix fois plus d’énergie qu’une recherche Google. Selon l’Agence internationale de l'énergie, les data centers absorberont d’ici 2030 près de 3 % de l’électricité mondiale, soit 1 000 TWh, l’équivalent de la consommation annuelle de la France et de l’Allemagne réunies. Cette pression alimente l’urgence climatique et met sous tension l’approvisionnement énergétique. Les grandes puissances investissent donc dans des solutions inédites. Le spatial s’impose comme une piste crédible pour produire de l’énergie verte et soutenir la compétitivité industrielle. Depuis 2023, Etats-Unis, Japon et Chine financent massivement des stations solaires orbitales, avec des démonstrateurs attendus dès 2028. Le marché est colossal, évalué à plusieurs milliers de milliards d’euros sur 20 ans et soutenu par quatre dynamiques :
· une demande énergétique mondiale en hausse de 50 % d’ici 2050 avec près de 10 milliards d’habitants ;
· le dépassement du pic des énergies fossiles attendu et un basculement vers les renouvelables ;
· des réglementations de plus en plus exigeantes (Green Deal, Net Zero Industry Act et REPowerEU européens, IRA américain) ;
· des investissements massifs dans les énergies vertes (2 000 à 2 500 Md$ annuels entre 2025 et 2035).
Pour ne pas rester spectatrice, l’Union européenne a confié à l’Agence spatiale européenne l’étude DSR (Direct Sun Reflecting), qui a confirmé en 2024 la faisabilité du solaire spatial par réflexion directe du Soleil. Le principe : déployer en orbite basse (890 km) des constellations de réflecteurs capables d’augmenter de 60 % la production des fermes solaires terrestres aux moments critiques (aube et crépuscule), sans capex supplémentaires pour leurs exploitants. Le modèle cible d’abord la production d’électricité et d’hydrogène vert, mais aussi des usages industriels. Sa concrétisation suppose deux conditions : un démonstrateur orbital dès les années 2030 et surtout un lanceur très lourd, 100 % réutilisable, capable de placer plus de 40 t en orbite à un coût compétitif (moins de 40 M€ par lancement).
Fondée fin 2024 par des experts ayant travaillé chez SpaceX, HStar Space a pivoté en septembre 2025 sur deux points :
· un nouvel actionnariat français, garant d’un ancrage durable au service de l’Europe ;
· une gouvernance resserrée autour des co fondateurs dont Olivier Lebrethon, fort d’une expertise en conception et industrialisation de système de lancements.
HStar Space est également entourée de personnalités reconnues du secteur, réunies au sein de son Advisory Board dont Wiener Kernisan, ancien président d’Arianespace Inc. fort d’une expérience unique du marché mondial des lanceurs, Gilles Rabin, ex-conseiller du Président du CNES, spécialiste des politiques spatiales et de l’innovation publique, et Delphine Remy-Boutang, fondatrice et directrice générale de JFD - Join Forces & Dare, dédiée à promouvoir les femmes dans la tech en Europe et en Afrique. En réunissant de telles expertises de haut niveau, HStar Space se positionne comme un acteur fédérateur, capable de rassembler l’écosystème spatial, technologique et numérique européen autour d’une ambition industrielle forte et inédite.
Dans ce cadre est née Oasis (Orbital Alliance for Strategic Infrastructure & Services), une initiative privée visant à doter l’Europe d’une architecture orbitale intégrée et souveraine pour l’énergie verte. Le projet repose sur deux piliers :
· une composante orbitale issue des travaux ESA/Solaris, avec près de 4 000 réflecteurs développés par un consortium de référence ;
· un système de transport spatial : un très gros lanceur 100 % réutilisable, conçu par HStar Space et pensé comme une architecture intégrée, réunissant l’ensemble de l’écosystème européen, des industriels établis aux nouveaux entrants du New Space.
Trois principes font d’Oasis un projet unique ;
· il est européen, fédérant l’ensemble de la filière ;
· il adopte une logique Market Pull, plaçant les besoins des clients au cœur du projet, et non une approche technologique descendante ;
· il favorise la compétitivité de tous les partenaires de la chaîne d’approvisionnement via un partage de revenus aligné sur la valeur créée.
Là où d’autres misent avant tout sur la course technologique, Oasis se distingue en plaçant les besoins concrets des clients au cœur de son modèle et en faisant de la souveraineté énergétique européenne son cap stratégique. Mais au-delà de cette perspective, son modèle économique du système de lancement reste robuste : il répond aussi aux besoins des constellations, de la défense et de marchés émergents comme les data centers orbitaux et l’exploration. Ce lanceur s’impose ainsi comme un actif stratégique et compétitif, viable même si Solaris/DSR devait connaître des retards.
Dans un monde marqué par la rivalité géopolitique et l’urgence climatique, Hstar Space défend une vision claire : renforcer les biens publics mondiaux – énergie, climat – grâce à des coalitions robustes. Avec Oasis, l’Europe peut prendre toute sa place dans la nouvelle économie orbitale, estimée par certain à plusieurs milliers de milliards d’euros, et affirmer sa souveraineté technologique et énergétique. Pour HStar Space, cette vision se résume en un triptyque : décarboner, sécuriser, fédérer.
Oasis ne se limite pas à un lanceur : il incarne un écosystème orbital complet qui s’appuie sur des financements privés bien supérieurs aux seuls budgets publics du secteur spatial. Avant tout, Oasis est une initiative collective européenne, ouverte aux acteurs du spatial, de l’énergie, et de la recherche. Plus qu’un projet industriel, il marque le début d’une aventure commune, invitant tous ceux qui croient en la souveraineté et la compétitivité de l’Europe à s’y engager.
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