La publication d'une photo satellite récente de l'aérodrome Antonov confirme la présence de Mriya dans son hangar mais remettais en cause la destruction totale de l'An-225. Une vidéo publiée vers 13h aujourd'hui montre que l'avant de l'appareil est totalement détruit.
Bref rappel de la situation
Lors du début du déclenchement de la guerre en Ukraine, les Russes et les Ukrainiens ont farouchement disputé la zone de l'aéroport Antonov. Du fait des combats, l'aéroport a subi de nombreux tirs d'artillerie : les Russes cherchant à reprendre la zone et les Ukrainiens voulant empêcher toute opération aéroportée.
Le 27 février, le gouvernement Ukrainien annonçait officiellement la destruction de l'appareil. Cette destruction était confirmée par la vidéo d'un drone montrant le hangar de l'An-225 en feu (vous pouvez retrouver une analyse détaillée de l'image du drone dans cet article).
Un faible espoir...
L'entreprise d'images satellite Planet a mis en ligne récemment une image prise le 28 février de l'aéroport Antonov. Il est possible de voir plusieurs informations concernant la zone du hangar de l'An-225 (analyse photo ci-dessous) :
- Mriya est assurément dans son hangar
- Grâce à une reproduction à l'échelle de l'appareil, il est possible de voir que la partie du hangar au dessus de Mriya est intacte.
- Devant le hangar, se trouve une zone de débris avec ce qui ressemble être un cratère
Cet espoir est devenu vain en début de cette après-midi.
La fin du "rêve"
Une vidéo postée en début d'après-midi de ce 3 mars ne laisse plus de doute : la partie avant de l'avion, nez et cockpit compris, a entièrement été décimée par un incendie. L'aile gauche semble entière bien qu'endommagée jusqu'au premier réacteur qui semble lui, intact. L'aile droite n'est en revanche pas visible.
L'état des ailes est extrêmement important dans le cas où une réparation était envisagée car la structure de base d'un second An-225 avait été construite à la fin de l'ère soviétique mais sans le nez ou encore les ailes et ailerons, qui avaient été confectionnés en dehors de l'Ukraine. Le bon état de ces parties permettrait alors une réparation moins chères et donc plus aisée.
Cet article peut paraître futile étant donné le drame en cours mais l'attachement de nombreux passionnés d'aviation à cet appareil unique au monde nous pousse à relayer ce type d'informations plus triviales.