Chaque fin de semaine, une image qui a fait l’actualité ou retenu notre attention. Le 19 juillet, une minifusée a effectué un vol de nuit au-dessus du camp militaire de Tarbes, pour célébrer les 60 ans du C’Space, le rassemblement annuel des clubs aérospatiaux français.
Du 15 au 22 juillet, le camp militaire de Ger de l’Armée de terre et du 1er Régiment de hussards parachutistes, implanté à proximité de Tarbes dans les Hautes-Pyrénées, a accueilli des jeunes membres de clubs aérospatiaux français (mais aussi une délégation de Péruviens), dans le cadre du C’Space.
Celui-ci se tenait à Tarbes pour la huitième fois depuis 2015, l’édition 2020 ayant dû être annulée du fait de la crise sanitaire.
Près de 190 participants de 15 à 25 ans étaient présents cette année.
Ils ont pu mettre en œuvre leurs différents projets, encadrés par les équipes du Cnes et de l’association Planète Sciences : 5 cansats (concentrés de satellite dans une canette de soda, désormais largués depuis des drones), 2 ballons stratosphériques, 23 minifusées et 18 fusées expérimentales (dont deux équipées d’un second étage inerte et deux supersoniques) ; en l’espace de huit éditions, les zones de lancement spécifiquement aménagées sur le camp de Tarbes ont ainsi été le théâtre de plus de 400 décollages de fusées et d’une centaine de largages de cansats.
Placée sous le signe du soixantième anniversaire de la première campagne de lancements de fusées (organisée en novembre 1963 à Sissonne, dans l’Aisne), le C’Space 2023 a été l’occasion de célébrer les noces de diamant entre le Cnes et Planète Sciences.
Dès ses premiers mois d’existence, l’agence nationale s’était vu confier la mission d’encadrer les activités spatiales de jeunes, dans un souci de sécurité (Circulaire n°490 du ministère de l'intérieur du 7 août 1962).
Le Cnes avait alors fait appel à l'ANCS (Association nationale des clubs scientifiques, créée en avril 1962 et devenue Planète Sciences après plusieurs changements de nom) pour coordonner les clubs de jeunes souhaitant construire des fusées, et les accompagner dans le développement de leurs projets, en favorisant le travail en équipe et la pratique expérimentale.
A (re)voir : le film consacré aux 50 premières années du C’Space, réalisé en 2013 et disponible sur https://youtu.be/Z-UmLyxpfsk
A découvrir : l’exposition historique des 60 ans du C’Space, concoctée par Marion Picquart, bénévole de l’association Planète Sciences.
Une fois n’est pas coutume, deux personnalités ont été sollicitées pour être les marraines de cette édition anniversaire : Ursula Aniakou, sous-directrice adjointe du service Futur Innovation Systèmes de Transport Spatial du Cnes, et Lucie Poulet, chercheuse en bioastronautique et procédé du support-vie à l’Université de Clermont-Ferrand, en Auvergne.
Toutes deux – comme toute personne qui découvre le C’Space – ont été frappées par l'enthousiasme et l’implication des jeunes, leur travail, la qualité de leurs projets et leur persévérance.
Parmi les autres invités « VIP » figurait Arnaud Prost, ingénieur d’essais et pilote de l’Armée de l’air et de l’espace, astronaute de réserve de l’Agence spatiale européenne (recruté le 23 novembre 2022), et ancien parachutiste du 1er RHP.
Le trentenaire vient d’être affecté sur avion radar Awacs à l’EDCA (Escadron de détection et contrôle aéroportés), et a donc rejoint la base aérienne 702 d’Avord (Centre), la seconde plus grande base aérienne de France après la BA 125 Istres-Le Tubé (Bouches-du-Rhône).
Arnaud Prost a également été fraichement promu commandant et ingénieur principal.
Durant deux jours sur le C’Space, il a fait preuve d’une formidable disponibilité auprès des jeunes, de leurs encadrants et des invités, répondant avec enthousiasme aux nombreuses questions et acceptant sans rechigner les selfies quasiment systématiques.
Était également présente Roxana Perrier, professeure de sciences spatiales et physique à l’Ipsa Toulouse (Institut polytechnique des sciences avancées), école d'ingénieurs de l'air, de l'espace et de la mobilité durable.
Le 20 juillet, la journée VIP s’est terminée par une passionnante table ronde animée par Hugo et Maxime Lisoir, producteurs de vidéos consacrées à l'actualité spatiale sur YouTube.
Ils ont pu échanger avec un joli panel de spécialistes sur les enjeux du vol habités en Europe, l’empreinte environnementale des activités spatiales, et les perspectives de voyages lointains : Ursula Aniakou, Faustine Cantalloube (chercheuse CNRS en astrophysique, spécialisée dans la détection d'exoplanètes par imagerie, rattachée au Laboratoire d'Astrophysique de Marseille), Bruno Millet (directeur adjoint de la direction du développement durable au Cnes), Lucie Poulet et Arnaud Prost.
La captation des échanges sera prochainement en ligne sur la chaîne YouTube de Planète Sciences.
Le C’Space 2023 marquait par ailleurs le départ de deux personnes aussi emblématiques qu’incontournables : Sophie Guiraudon, directrice de l’association Planète Sciences depuis 2013 (année des 50 ans du C’Space), et l’adjudant-chef Christian Loustau, figure du 1er RHP et du C’Space depuis son installation à Tarbes.
La première va poursuivre sa route au service du projet culturel de territoire de la communauté d'agglomération Grand Paris Sud.
Le second, que ses camarades désignent affectueusement « le sheriff du camp », quitte ses fonctions après 33 ans de service au sein de l’Armée de terre (et pas moins de 600 sauts en parachute), mais va intégrer la réserve.
Bon vent à tous les deux !
Pour la deuxième année consécutive, deux opérations de mise en œuvre de projets se sont déroulées le 19 juillet après la tombée de la nuit : un lâcher de ballon expérimental et un lancement de minifusée.
Baptisée Altaïr, cette dernière a été construite par le club LéoFly du Pôle universitaire Léonard de Vinci à Courbevoie (Hauts-de-Seine). Elle était équipée d'une bande de leds changeant de couleur en fonction de l'accélération mesurée.
C’est son vol qui donne lieu à notre image Espace de la semaine. La photographie a été prise à 22 h 55.
Elle illustre parfaitement les modulations de vitesse de la fusée le long de sa trajectoire, mais aussi les différentes phases du vol : décollage, phase propulsée, extinction du moteur, phase balistique, ouverture du parachute et descente sous parachute.
Elle a été réalisée par l’excellent photographe freelance Frédéric Lancelot, à l’aide d’un appareil Nikon Z9 équipé d’un objectif 24-70 mm ouvert à F/7,1.
La pause longue, contrôlée manuellement, a duré 38 secondes.
Un vol et une prise de vue nominaux, à l’image d’une campagne mémorable !
Chaque fin de semaine, une image qui a fait l’actualité ou retenu notre attention. Le 19 juillet, une minifusée a effectué un vol de nuit au-dessus du camp militaire de Tarbes, pour célébrer les 60 ans du C’Space, le rassemblement annuel des clubs aérospatiaux français.
Du 15 au 22 juillet, le camp militaire de Ger de l’Armée de terre et du 1er Régiment de hussards parachutistes, implanté à proximité de Tarbes dans les Hautes-Pyrénées, a accueilli des jeunes membres de clubs aérospatiaux français (mais aussi une délégation de Péruviens), dans le cadre du C’Space.
Celui-ci se tenait à Tarbes pour la huitième fois depuis 2015, l’édition 2020 ayant dû être annulée du fait de la crise sanitaire.
Près de 190 participants de 15 à 25 ans étaient présents cette année.
Ils ont pu mettre en œuvre leurs différents projets, encadrés par les équipes du Cnes et de l’association Planète Sciences : 5 cansats (concentrés de satellite dans une canette de soda, désormais largués depuis des drones), 2 ballons stratosphériques, 23 minifusées et 18 fusées expérimentales (dont deux équipées d’un second étage inerte et deux supersoniques) ; en l’espace de huit éditions, les zones de lancement spécifiquement aménagées sur le camp de Tarbes ont ainsi été le théâtre de plus de 400 décollages de fusées et d’une centaine de largages de cansats.
Placée sous le signe du soixantième anniversaire de la première campagne de lancements de fusées (organisée en novembre 1963 à Sissonne, dans l’Aisne), le C’Space 2023 a été l’occasion de célébrer les noces de diamant entre le Cnes et Planète Sciences.
Dès ses premiers mois d’existence, l’agence nationale s’était vu confier la mission d’encadrer les activités spatiales de jeunes, dans un souci de sécurité (Circulaire n°490 du ministère de l'intérieur du 7 août 1962).
Le Cnes avait alors fait appel à l'ANCS (Association nationale des clubs scientifiques, créée en avril 1962 et devenue Planète Sciences après plusieurs changements de nom) pour coordonner les clubs de jeunes souhaitant construire des fusées, et les accompagner dans le développement de leurs projets, en favorisant le travail en équipe et la pratique expérimentale.
A (re)voir : le film consacré aux 50 premières années du C’Space, réalisé en 2013 et disponible sur https://youtu.be/Z-UmLyxpfsk
A découvrir : l’exposition historique des 60 ans du C’Space, concoctée par Marion Picquart, bénévole de l’association Planète Sciences.
Une fois n’est pas coutume, deux personnalités ont été sollicitées pour être les marraines de cette édition anniversaire : Ursula Aniakou, sous-directrice adjointe du service Futur Innovation Systèmes de Transport Spatial du Cnes, et Lucie Poulet, chercheuse en bioastronautique et procédé du support-vie à l’Université de Clermont-Ferrand, en Auvergne.
Toutes deux – comme toute personne qui découvre le C’Space – ont été frappées par l'enthousiasme et l’implication des jeunes, leur travail, la qualité de leurs projets et leur persévérance.
Parmi les autres invités « VIP » figurait Arnaud Prost, ingénieur d’essais et pilote de l’Armée de l’air et de l’espace, astronaute de réserve de l’Agence spatiale européenne (recruté le 23 novembre 2022), et ancien parachutiste du 1er RHP.
Le trentenaire vient d’être affecté sur avion radar Awacs à l’EDCA (Escadron de détection et contrôle aéroportés), et a donc rejoint la base aérienne 702 d’Avord (Centre), la seconde plus grande base aérienne de France après la BA 125 Istres-Le Tubé (Bouches-du-Rhône).
Arnaud Prost a également été fraichement promu commandant et ingénieur principal.
Durant deux jours sur le C’Space, il a fait preuve d’une formidable disponibilité auprès des jeunes, de leurs encadrants et des invités, répondant avec enthousiasme aux nombreuses questions et acceptant sans rechigner les selfies quasiment systématiques.
Était également présente Roxana Perrier, professeure de sciences spatiales et physique à l’Ipsa Toulouse (Institut polytechnique des sciences avancées), école d'ingénieurs de l'air, de l'espace et de la mobilité durable.
Le 20 juillet, la journée VIP s’est terminée par une passionnante table ronde animée par Hugo et Maxime Lisoir, producteurs de vidéos consacrées à l'actualité spatiale sur YouTube.
Ils ont pu échanger avec un joli panel de spécialistes sur les enjeux du vol habités en Europe, l’empreinte environnementale des activités spatiales, et les perspectives de voyages lointains : Ursula Aniakou, Faustine Cantalloube (chercheuse CNRS en astrophysique, spécialisée dans la détection d'exoplanètes par imagerie, rattachée au Laboratoire d'Astrophysique de Marseille), Bruno Millet (directeur adjoint de la direction du développement durable au Cnes), Lucie Poulet et Arnaud Prost.
La captation des échanges sera prochainement en ligne sur la chaîne YouTube de Planète Sciences.
Le C’Space 2023 marquait par ailleurs le départ de deux personnes aussi emblématiques qu’incontournables : Sophie Guiraudon, directrice de l’association Planète Sciences depuis 2013 (année des 50 ans du C’Space), et l’adjudant-chef Christian Loustau, figure du 1er RHP et du C’Space depuis son installation à Tarbes.
La première va poursuivre sa route au service du projet culturel de territoire de la communauté d'agglomération Grand Paris Sud.
Le second, que ses camarades désignent affectueusement « le sheriff du camp », quitte ses fonctions après 33 ans de service au sein de l’Armée de terre (et pas moins de 600 sauts en parachute), mais va intégrer la réserve.
Bon vent à tous les deux !
Pour la deuxième année consécutive, deux opérations de mise en œuvre de projets se sont déroulées le 19 juillet après la tombée de la nuit : un lâcher de ballon expérimental et un lancement de minifusée.
Baptisée Altaïr, cette dernière a été construite par le club LéoFly du Pôle universitaire Léonard de Vinci à Courbevoie (Hauts-de-Seine). Elle était équipée d'une bande de leds changeant de couleur en fonction de l'accélération mesurée.
C’est son vol qui donne lieu à notre image Espace de la semaine. La photographie a été prise à 22 h 55.
Elle illustre parfaitement les modulations de vitesse de la fusée le long de sa trajectoire, mais aussi les différentes phases du vol : décollage, phase propulsée, extinction du moteur, phase balistique, ouverture du parachute et descente sous parachute.
Elle a été réalisée par l’excellent photographe freelance Frédéric Lancelot, à l’aide d’un appareil Nikon Z9 équipé d’un objectif 24-70 mm ouvert à F/7,1.
La pause longue, contrôlée manuellement, a duré 38 secondes.
Un vol et une prise de vue nominaux, à l’image d’une campagne mémorable !
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