L'USAF a annoncé cette semaine que des systèmes appartenant au futur bombardier stratégique B-21 Raider avaient été testés et approuvés via des essais informatiques proche de la réalité.
Les États-Unis ont confirmé récemment que six bombardiers furtifs B-21 Raider avaient vus leur système de contrôle de carburant approuvé, et ce, malgré le fait qu'aucun des six avions n'est encore sorti des usines. L'explication se retrouve dans l'informatisation des essais des futurs appareils de l'USAF. En recréant un univers se rapprochant de la réalité (terrain, condition météo, avions, véhicules, armement, comportement des matériaux,...) et grâce à une modélisation très précise du B-21 Raider, de nombreux systèmes ont été testé, en ce compris, le système de contrôle de carburant. Cette technique va permettre à l'USAF de diminuer le temps requis aux essais réels mais aussi au constructeur de pouvoir anticiper des pannes ou problèmes mécaniques.
A la fin des années 2000, le projet de renouvellement des ailes des A-10 Thunderbolt II utilisait déjà partiellement cette technique de développement. La technique sera entièrement utilisée pour le remplacement des moteurs des B-52. Le Pentagone précisait justement dans les conditions d'achats qu'un modèle informatique précis du moteur était requis. D'ailleurs, le moteur F130 de Rolls-Royce sera choisi le 27 septembre 2021 pour remplacer les 608 moteurs des 76 B-52H (2,6 milliards de dollars). Lors de la compétition, Rolls-Royce ne s'était pas limité à une schématisation du moteur mais bien à une aile complète d'un B-52.
Il faut cependant attendre le B-21 Raider pour que les États-Unis effectuent des essais "en vol" informatiques mais sans disposer d'un banc d'essai réel.
Les essais "en vol" informatiques ne sont pas seulement utilisés aux États-Unis puisque l'Armée de l'Air et de l'Espace présentait à la Fabrique de Défense son programme Shyeld (voir notre article sur le même sujet). En dehors de sa capacité d'entrainement virtuelle combinée avec des appareils réels, le programme comprend une partie de banc d'essai. Cette dernière permet le développement d'appareils n'ayant pas encore volés, tels que le SCAF ou l'Archange.
Enfin, la France est un pays pionnier dans les schémas informatiques grâce à Dassault Systèmes et son programme Catia. L'expertise de Dassault Systèmes est très vite reconnue dans ce domaine puisque la majorité des appareils occidentaux des 40 dernières années ont été dessiné sur le programme Catia de Dassault Systèmes.
D'ailleurs, en 2017, Boeing signait justement un contrat d'un milliard de dollar avec Dassault Systèmes pour moderniser son logiciel de dessin et utiliser pour les 30 prochaines années la dernière version du logiciel Catia (3D Experience).
Enfin, ce programme ne concerne pas seulement l'aviation puisqu'il est aussi utilisé dans la construction, le design, l'automobile... et même dans la représentation d'évènements historiques.
L'USAF a annoncé cette semaine que des systèmes appartenant au futur bombardier stratégique B-21 Raider avaient été testés et approuvés via des essais informatiques proche de la réalité.
Les États-Unis ont confirmé récemment que six bombardiers furtifs B-21 Raider avaient vus leur système de contrôle de carburant approuvé, et ce, malgré le fait qu'aucun des six avions n'est encore sorti des usines. L'explication se retrouve dans l'informatisation des essais des futurs appareils de l'USAF. En recréant un univers se rapprochant de la réalité (terrain, condition météo, avions, véhicules, armement, comportement des matériaux,...) et grâce à une modélisation très précise du B-21 Raider, de nombreux systèmes ont été testé, en ce compris, le système de contrôle de carburant. Cette technique va permettre à l'USAF de diminuer le temps requis aux essais réels mais aussi au constructeur de pouvoir anticiper des pannes ou problèmes mécaniques.
@G.Powis. C’est un très bel article, monsieur Powis. Pour abonder dans le sens de l’article, j’ajouterai que c’est grâce à ses programmes (catia, etc) ... que Dassault à été capable, en quelques mois, de remplacer son projet Falcon 5X à moteur Safran Silvercrest par un projet Falcon 6X à moteur P&W. plus
A la fin des années 2000, le projet de renouvellement des ailes des A-10 Thunderbolt II utilisait déjà partiellement cette technique de développement. La technique sera entièrement utilisée pour le remplacement des moteurs des B-52. Le Pentagone précisait justement dans les conditions d'achats qu'un modèle informatique précis du moteur était requis. D'ailleurs, le moteur F130 de Rolls-Royce sera choisi le 27 septembre 2021 pour remplacer les 608 moteurs des 76 B-52H (2,6 milliards de dollars). Lors de la compétition, Rolls-Royce ne s'était pas limité à une schématisation du moteur mais bien à une aile complète d'un B-52.
Il faut cependant attendre le B-21 Raider pour que les États-Unis effectuent des essais "en vol" informatiques mais sans disposer d'un banc d'essai réel.
Les essais "en vol" informatiques ne sont pas seulement utilisés aux États-Unis puisque l'Armée de l'Air et de l'Espace présentait à la Fabrique de Défense son programme Shyeld (voir notre article sur le même sujet). En dehors de sa capacité d'entrainement virtuelle combinée avec des appareils réels, le programme comprend une partie de banc d'essai. Cette dernière permet le développement d'appareils n'ayant pas encore volés, tels que le SCAF ou l'Archange.
Enfin, la France est un pays pionnier dans les schémas informatiques grâce à Dassault Systèmes et son programme Catia. L'expertise de Dassault Systèmes est très vite reconnue dans ce domaine puisque la majorité des appareils occidentaux des 40 dernières années ont été dessiné sur le programme Catia de Dassault Systèmes.
D'ailleurs, en 2017, Boeing signait justement un contrat d'un milliard de dollar avec Dassault Systèmes pour moderniser son logiciel de dessin et utiliser pour les 30 prochaines années la dernière version du logiciel Catia (3D Experience).
Enfin, ce programme ne concerne pas seulement l'aviation puisqu'il est aussi utilisé dans la construction, le design, l'automobile... et même dans la représentation d'évènements historiques.
@G.Powis. C’est un très bel article, monsieur Powis. Pour abonder dans le sens de l’article, j’ajouterai que c’est grâce à ses programmes (catia, etc) ... que Dassault à été capable, en quelques mois, de remplacer son projet Falcon 5X à moteur Safran Silvercrest par un projet Falcon 6X à moteur P&W. plus
Bravo à nos amis américains. Saluons également l'hommage rendu à Dassault Systems pour son logiciel CATIA. Rappelons que ce logiciel qui est utilisé par ... tous les grands avionneurs et bien au delà, a été mis au point en son temps par Dassault Aviation pour ses propres besoins. Dassault Aviation a transféré CATIA en 1981 à Dassault Systems qui est de fait une spin off de Dassault Aviation. plus
Vous voyez que nous pouvons être d’accord ! Effectivement, quand Dassault n’est pas brimé par les conditions franco françaises de la France, il ne ... craint aucun concurrent ! Regardez (et vous verrez) l’échec du Falcon 5x (moteur Safran) et le succès du Falcon 6x (moteur Pratt&Withney). Si la France avait demandé (en assurant le financement) à Dassault de concevoir avec le Rafale, le meilleur avion du monde en faisant appel aux meilleures partenaires ( notamment motoristes), vous auriez été les premiers à disposer d’un avion de 5ème génération et Dassault aurait inondé le monde avec SON Rafale (et pas le Rafale DE LA FRANCE !) plus
@G.Powis. C’est un très bel article, monsieur Powis. Pour abonder dans le sens de l’article, j’ajouterai que c’est grâce à ses programmes (catia, etc) ... que Dassault à été capable, en quelques mois, de remplacer son projet Falcon 5X à moteur Safran Silvercrest par un projet Falcon 6X à moteur P&W. plus