publié le 19 avril 2024 à 20:05
955 mots
Trois F-16 hollandais viennent de rejoindre le Centre Européen de Formation F-16 (EFTC). Ce dernier doit entrainer les pilotes roumains sur les F-16 mais aussi et surtout, entrainer les pilotes ukrainiens sur ce même appareil. Afin d’appuyer la communication sur ce transfert et le soutien apporté à l'Ukraine, la ministre de la Défense des Pays-Bas et le commandant de la Force aérienne royale néerlandaise avaient fait le déplacement.
Le 17 avril, les sites de live tracking montraient un avion de combat F-16 Fighting Falcon décoller depuis l'aéroport de Charleroi Bruxelles-Sud (province du Hainaut, Belgique). Cependant, cet avion de combat n'était pas seul et surtout, ne volait pas sous les cocardes belges. Il s'agissait d'un F-16AM hollandais (J-201), accompagné de deux autres F-16BM (J-067 et J-368) hollandais. Malgré le fait que ces avions ont été retirés du service par la Force aérienne royale néerlandaise (RNLAF), la cocarde hollandaise est toujours présente car les Pays-Bas restent l’unique propriétaire de ces appareils.
Ceux-ci se trouvaient en Belgique car ils ont effectué un entretien complet au sein des ateliers de Sabena Engineering. Cette entreprise belge, filiale du groupe Orizio, s'occupe de l'entretien de nombreux F-16 en Europe, y compris une partie des F-16 américains déployés sur ce même continent.
Les trois F-16 ont alors décollé de Charleroi pour se rendre vers leur nouvelle base ; la 86ème base aérienne Lieutenant Aviator Gheorghe Mociorniță de Fetești (Județ de Ialomița, Roumanie). Cette base accueille le Centre Européen de Formation F-16 (EFTC) et dont l’objectif est d’entrainer des pilotes appartenant à la Roumanie, à d’autres forces aériennes de l’OTAN ou même alliées mais en dehors de l’Alliance atlantique. Lors de leur arrivée, les trois appareils ont été accueillis par deux F-16 roumains.
La Force aérienne roumaine possède déjà 17 F-16 acquis au Portugal en 2016 mais a également acheté 32 F-16 à la Norvège en 2022 (Reuters). Ce nouvel achat voit ainsi l'ajout de deux nouveaux escadrons sur F-16 et donc, un nombre important de personnels - pilotes y compris - à former et entrainer.
L'EFTC pourra compter sur un total de 18 F-16AM et F-16BM ex-hollandais. Les Pays-Bas et la Roumanie soutiennent bien évidemment cette initiative. D’un point de vue privé, Lockheed Martin est également inclus mais aussi d’autres industriels sous-traitants. GFD, une filiale d'Airbus, et Draken fournissent des pilotes-instructeurs ayant cumulé de nombreuses heures de vol de combat sur des F-16 américains ou européens. Daedalus apporte son expertise dans le cadre réglementaire européen des exigences de navigabilité militaire et les exigences de maintenance, réparation et révision des avions. Daedalus et Draken fourniront aussi des techniciens expérimentés sur les F-16 pour assurer les activités de maintenance, réparation et logistiques en lien avec cette flotte de F-16. Enfin, ILIAS Solutions fournira des logiciels de défense dans les domaines de la logistique, le maintien en opération, la gestion de la formation et la planification des vols.
Des pilotes hors-OTAN sont aussi attendus ; alors que les pilotes ukrainiens sont formés sur F-16 au Danemark et que d'autres pilotes sont en cours de formation sur des Alpha Jet français, l'EFTC devrait voir arriver cette année des pilotes ukrainiens afin de les former sur leur futur avion de combat.
Il ne s’agit pas du premier transfert, car au total, 11 F-16 hollandais sont présents sur la base aérienne. Un tout premier groupe de trois F-16 avait même déjà été transféré le 7 novembre 2023.
Les Pays-Bas font partie des pays européens soutenant fortement l'Ukraine et il semblerait que le gouvernement est en pleine offensive de communication sur le sujet. Mark Rutte, le premier Ministre hollandais, avait par exemple annoncé lors de son arrivée au Conseil européen de ce 17 avril que les Pays-Bas et d'autres pays étaient prêts à racheter des systèmes antiaériens longue portée Patriot afin de les envoyer en Ukraine :
"Nous savons que de nombreux pays sont assis sur des piles de systèmes Patriot, mais ne veulent peut-être pas les livrer [à l'Ukraine] directement. [...] Nous pouvons les racheter, nous pouvons les livrer à l'Ukraine, nous avions l'argent disponible. C'est crucial." (The Guardian)
Autre mouvement important, et en lien direct avec ce transfert de F-16 ; peu avant le décollage des Fighting Falcon hollandais, un avion de transport VIP Gulfstream G650 de la Force aérienne royale néerlandaise a atterrit à Charleroi. Il transportait Kajsa Ollongren, la ministre de la Défense hollandaise, et le lieutenant général André Steur, commandant de la RNLAF. Ce dernier avait alors pris les commandes du F-16BM J-368, avec la Ministre en place arrière. Cette dernière avait même un nom de code, visible sur son patch de sa combinaison de vol : Ikea.
Si certains voient ce trajet en tant que "bonus" pour une ministre et un général, c'est surtout un excellent moyen de communiquer sur le rôle important des Pays-Bas dans le soutien à ce centre d'entrainement et à l'entrainement des futurs pilotes ukrainiens. Certaines images font même le tour des réseaux sociaux. Et en plus d’avoir l’effet escompté, ce vol est même entièrement et totalement assumé, avec des publications sur les différents sociaux et sur le site officiel des Forces armées hollandaises. Pour rappel, les Pays-Bas, en plus de fournir 18 de leur F-16 à l'EFTC, fourniront prochainement 24 F-16 à la Force aérienne ukrainienne.
Trois F-16 hollandais viennent de rejoindre le Centre Européen de Formation F-16 (EFTC). Ce dernier doit entrainer les pilotes roumains sur les F-16 mais aussi et surtout, entrainer les pilotes ukrainiens sur ce même appareil. Afin d’appuyer la communication sur ce transfert et le soutien apporté à l'Ukraine, la ministre de la Défense des Pays-Bas et le commandant de la Force aérienne royale néerlandaise avaient fait le déplacement.
Le 17 avril, les sites de live tracking montraient un avion de combat F-16 Fighting Falcon décoller depuis l'aéroport de Charleroi Bruxelles-Sud (province du Hainaut, Belgique). Cependant, cet avion de combat n'était pas seul et surtout, ne volait pas sous les cocardes belges. Il s'agissait d'un F-16AM hollandais (J-201), accompagné de deux autres F-16BM (J-067 et J-368) hollandais. Malgré le fait que ces avions ont été retirés du service par la Force aérienne royale néerlandaise (RNLAF), la cocarde hollandaise est toujours présente car les Pays-Bas restent l’unique propriétaire de ces appareils.
Ceux-ci se trouvaient en Belgique car ils ont effectué un entretien complet au sein des ateliers de Sabena Engineering. Cette entreprise belge, filiale du groupe Orizio, s'occupe de l'entretien de nombreux F-16 en Europe, y compris une partie des F-16 américains déployés sur ce même continent.
Les trois F-16 ont alors décollé de Charleroi pour se rendre vers leur nouvelle base ; la 86ème base aérienne Lieutenant Aviator Gheorghe Mociorniță de Fetești (Județ de Ialomița, Roumanie). Cette base accueille le Centre Européen de Formation F-16 (EFTC) et dont l’objectif est d’entrainer des pilotes appartenant à la Roumanie, à d’autres forces aériennes de l’OTAN ou même alliées mais en dehors de l’Alliance atlantique. Lors de leur arrivée, les trois appareils ont été accueillis par deux F-16 roumains.
La Force aérienne roumaine possède déjà 17 F-16 acquis au Portugal en 2016 mais a également acheté 32 F-16 à la Norvège en 2022 (Reuters). Ce nouvel achat voit ainsi l'ajout de deux nouveaux escadrons sur F-16 et donc, un nombre important de personnels - pilotes y compris - à former et entrainer.
L'EFTC pourra compter sur un total de 18 F-16AM et F-16BM ex-hollandais. Les Pays-Bas et la Roumanie soutiennent bien évidemment cette initiative. D’un point de vue privé, Lockheed Martin est également inclus mais aussi d’autres industriels sous-traitants. GFD, une filiale d'Airbus, et Draken fournissent des pilotes-instructeurs ayant cumulé de nombreuses heures de vol de combat sur des F-16 américains ou européens. Daedalus apporte son expertise dans le cadre réglementaire européen des exigences de navigabilité militaire et les exigences de maintenance, réparation et révision des avions. Daedalus et Draken fourniront aussi des techniciens expérimentés sur les F-16 pour assurer les activités de maintenance, réparation et logistiques en lien avec cette flotte de F-16. Enfin, ILIAS Solutions fournira des logiciels de défense dans les domaines de la logistique, le maintien en opération, la gestion de la formation et la planification des vols.
Des pilotes hors-OTAN sont aussi attendus ; alors que les pilotes ukrainiens sont formés sur F-16 au Danemark et que d'autres pilotes sont en cours de formation sur des Alpha Jet français, l'EFTC devrait voir arriver cette année des pilotes ukrainiens afin de les former sur leur futur avion de combat.
Il ne s’agit pas du premier transfert, car au total, 11 F-16 hollandais sont présents sur la base aérienne. Un tout premier groupe de trois F-16 avait même déjà été transféré le 7 novembre 2023.
Les Pays-Bas font partie des pays européens soutenant fortement l'Ukraine et il semblerait que le gouvernement est en pleine offensive de communication sur le sujet. Mark Rutte, le premier Ministre hollandais, avait par exemple annoncé lors de son arrivée au Conseil européen de ce 17 avril que les Pays-Bas et d'autres pays étaient prêts à racheter des systèmes antiaériens longue portée Patriot afin de les envoyer en Ukraine :
"Nous savons que de nombreux pays sont assis sur des piles de systèmes Patriot, mais ne veulent peut-être pas les livrer [à l'Ukraine] directement. [...] Nous pouvons les racheter, nous pouvons les livrer à l'Ukraine, nous avions l'argent disponible. C'est crucial." (The Guardian)
Autre mouvement important, et en lien direct avec ce transfert de F-16 ; peu avant le décollage des Fighting Falcon hollandais, un avion de transport VIP Gulfstream G650 de la Force aérienne royale néerlandaise a atterrit à Charleroi. Il transportait Kajsa Ollongren, la ministre de la Défense hollandaise, et le lieutenant général André Steur, commandant de la RNLAF. Ce dernier avait alors pris les commandes du F-16BM J-368, avec la Ministre en place arrière. Cette dernière avait même un nom de code, visible sur son patch de sa combinaison de vol : Ikea.
Si certains voient ce trajet en tant que "bonus" pour une ministre et un général, c'est surtout un excellent moyen de communiquer sur le rôle important des Pays-Bas dans le soutien à ce centre d'entrainement et à l'entrainement des futurs pilotes ukrainiens. Certaines images font même le tour des réseaux sociaux. Et en plus d’avoir l’effet escompté, ce vol est même entièrement et totalement assumé, avec des publications sur les différents sociaux et sur le site officiel des Forces armées hollandaises. Pour rappel, les Pays-Bas, en plus de fournir 18 de leur F-16 à l'EFTC, fourniront prochainement 24 F-16 à la Force aérienne ukrainienne.
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