Depuis l'éruption de la guerre en Ukraine, les projets européens de "taxonomie" ont pris un coup d'arrêt. Ces plans visent à classer les activités économiques selon des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) pour orienter les investissements financiers vers des secteurs durables et respectueux de l'environnement. L'avenir de la Base Industrielle et Technologique de Défense (BITD) française est ainsi menacé, au risque de se voir priver de financements essentiels. Plusieurs rapports parlementaires ont été remis sur ce sujet en France, dont une proposition de résolution européenne déposée par la commission de la Défense en novembre 2021. Celle-ci défendait la nécessité de "protéger la base industrielle et technologique de défense et de sécurité européenne des effets de la taxonomie européenne de la finance durable".
La Commission européenne avait promis de revoir sa position concernant le financement des industries de défense en réponse au "contexte géopolitique créé par la guerre en Ukraine", rappelle la sénatrice Catherine Dumas. Cependant, aucune nouvelle proposition visant à amender ce projet de taxonomie n'a été faite à ce jour. Les conséquences de cette inaction sont déjà palpables pour les établissements financiers, qui hésitent à financer des entreprises de la BITD, ou même à accorder des crédits à leurs employés. "L'épée de Damoclès plane toujours sur la BITD", souligne Éric Trappier, le PDG de Dassault Aviation, lors d'une récente audition au Sénat. Il met en garde contre la stigmatisation des industries de défense européennes, qui profite, selon lui, aux Américains et à nos ennemis.
La Commission des Affaires étrangères et de la Défense du Sénat a lancé un véritable coup de tonnerre. Elle dénonce l'influence de certaines ONG, qui, sous couvert d'activisme environnemental, social et de gouvernance, nuiraient à la BITD européenne et française. Ces organisations seraient financées par des pays étrangers dont le seul objectif serait de nuire à l'industrie de défense. "Cela nous a été très clairement expliqué lors de nos auditions : certaines ONG, qui n'en ont que le nom, sont financées par certains pays et ont pour seul objectif de nuire à la BITD européenne et française", accuse Pascal Allizard, co-auteur d'un rapport d'information sur le programme 144 "Environnement et prospective de la politique de défense". Pour Cédric Perrin, sénateur bien informé sur ces questions, "il faut arrêter de croire que les conseils d'administration des banques décideraient spontanément, du jour au lendemain, d'arrêter de financer les entreprises de la défense". Il souligne l'urgence de mettre des noms sur ces organisations orchestrant des cabales contre l'industrie de la défense. Le rôle trouble joué par certaines ONG n'est pas nouveau et avait déjà été souligné par le général Éric Bucquet, ancien chef de la Direction du renseignement et de la sécurité de la Défense.
Depuis l'éruption de la guerre en Ukraine, les projets européens de "taxonomie" ont pris un coup d'arrêt. Ces plans visent à classer les activités économiques selon des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) pour orienter les investissements financiers vers des secteurs durables et respectueux de l'environnement. L'avenir de la Base Industrielle et Technologique de Défense (BITD) française est ainsi menacé, au risque de se voir priver de financements essentiels. Plusieurs rapports parlementaires ont été remis sur ce sujet en France, dont une proposition de résolution européenne déposée par la commission de la Défense en novembre 2021. Celle-ci défendait la nécessité de "protéger la base industrielle et technologique de défense et de sécurité européenne des effets de la taxonomie européenne de la finance durable".
La Commission européenne avait promis de revoir sa position concernant le financement des industries de défense en réponse au "contexte géopolitique créé par la guerre en Ukraine", rappelle la sénatrice Catherine Dumas. Cependant, aucune nouvelle proposition visant à amender ce projet de taxonomie n'a été faite à ce jour. Les conséquences de cette inaction sont déjà palpables pour les établissements financiers, qui hésitent à financer des entreprises de la BITD, ou même à accorder des crédits à leurs employés. "L'épée de Damoclès plane toujours sur la BITD", souligne Éric Trappier, le PDG de Dassault Aviation, lors d'une récente audition au Sénat. Il met en garde contre la stigmatisation des industries de défense européennes, qui profite, selon lui, aux Américains et à nos ennemis.
La Commission des Affaires étrangères et de la Défense du Sénat a lancé un véritable coup de tonnerre. Elle dénonce l'influence de certaines ONG, qui, sous couvert d'activisme environnemental, social et de gouvernance, nuiraient à la BITD européenne et française. Ces organisations seraient financées par des pays étrangers dont le seul objectif serait de nuire à l'industrie de défense. "Cela nous a été très clairement expliqué lors de nos auditions : certaines ONG, qui n'en ont que le nom, sont financées par certains pays et ont pour seul objectif de nuire à la BITD européenne et française", accuse Pascal Allizard, co-auteur d'un rapport d'information sur le programme 144 "Environnement et prospective de la politique de défense". Pour Cédric Perrin, sénateur bien informé sur ces questions, "il faut arrêter de croire que les conseils d'administration des banques décideraient spontanément, du jour au lendemain, d'arrêter de financer les entreprises de la défense". Il souligne l'urgence de mettre des noms sur ces organisations orchestrant des cabales contre l'industrie de la défense. Le rôle trouble joué par certaines ONG n'est pas nouveau et avait déjà été souligné par le général Éric Bucquet, ancien chef de la Direction du renseignement et de la sécurité de la Défense.
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