Suite à l'attaque du 7 octobre dernier contre Israël, les États-Unis ont annoncé le déploiement d’importants moyens maritimes, aéronavals et aériens au Proche-Orient.
Alors que son escadre devait effectué un port call dans le Sud de la France, le porte-avions USS Gerald R. Ford (CVN-78, classe Gerald R. Ford) a été redéployé en urgence par le Secrétaire à la Défense américain Lloyd J. Austin III (communiqué de presse). Actuellement, il s'agit du plus gros (un peu plus de 100.000 tonnes) et plus grand (337 mètres) porte-avions actuellement en service sur les mers et océans du globe. Son groupe aéronaval embarqué emporte actuellement pas moins de 9 escadrons :
Ce porte-avions est aussi le navire amiral du Carrier Strike Group 12 (CSG 12), comprenant d'autres navires chargés de sa sécurité :
Le destroyer lance-missiles USS McFaul (DDG-74, classe Arleigh-Burke II) fait normalement partie du CSG 12 mais n'est pas cité dans les différents communiqués de presse.
Cette escadre est aussi renforcée par l'ajout de deux destroyers supplémentaires :
Pour rappel, en plus des capacités anti-sous-marines, des différents canons et systèmes CIWS, ces navires représentent aussi l'arrivée au bord des côtes israéliennes de plus de 480 missiles anti-navires, antiaériens, antimissiles ou encore mer-sol, répartis entre le croiseur (+120 missiles) et les quatre destroyers (+90 missiles).
Le Sécrétaire à la Défense a également ordonné le déploiement de plusieurs types d'avions de l'US Air Force (USAF) :
Concrètement, les trois premiers types d'avions déployés sont capables d'effectuer un large spectre de missions : chasse aérienne, bombardement, interdiction du champ de bataille, suppression des défenses aériennes ennemies, etc. Le A-10 quant à lui est spécialisé dans l'appui aérien rapproché, la destruction de blindés et de chars, le bombardement,... Le nombre exact d'avions déployés, ou même leurs bases d'attache n'a pas été dévoilé. Une chose est sûre : la base aérienne d'Incirlik (province d'Adana, Turquie) verra une prochaine augmentation de l'activité aérienne dans les jours à venir. Pour rappel, cette base turque comprend aussi une base américaine, utilisée pour toutes les opérations américaines récentes au Proche-Orient.
Les objectifs de ces déploiements n'ont pas été formellement décrits, les différents communiqués décrivant un "soutien à Israël" de manière générale.
Dissuasion conventionnelle
Objectif voulu ou non, c'est en premier lieu une démonstration de force ; la situation géopolitique au Proche-Orient étant de manière tendue, le déploiement de tels moyens permet de dissuader une éventuelle escalade. À ce propos, certains pensaient à l'escalade quand les Forces armées syriennes mettaient en alerte plusieurs unités militaires. Cette mise en alerte n'est qu'un effet logique face au déploiement historique des Forces armées israéliennes : en quelques jours seulement, Israël vient de mobiliser près de 300.000 réservistes, en plus de ses 160 à 170.000 militaires d'active. Concrètement, les Forces armées israéliennes viennent de mobiliser en un laps de temps très court 1,5 fois l'équivalent de la totalité des Forces armées françaises d'active (+200.000 militaires) !
Intervention directe/indirecte ?
Cette hypothèse est fort peu probable mais doit toutefois être prise en compte. En effet, plus de 100 personnes (certains parlent déjà de 150) ont été kidnappées et prise en otage dans la bande de Gaza, en ce compris des Américains. Ce déploiement, et tout particulièrement le CSG 12, permet ainsi à la Maison-Blanche de pouvoir envisager plusieurs options en vue de leur libération, en ce compris un raid de forces spéciales de l'US Navy (Navy Seals) dans la bande de Gaza. Si ce genre d'opération est extrêmement compliqué dans la bande de Gaza, le Shayetet 13, une unité des forces spéciales de la Marine israélienne, a déjà effectué un raid réussi en capturant un commandant du Hamas (probablement) dans la bande de Gaza et ce, moins de 24 heures après l'attaque du 7 octobre (publication ci-dessous).
De manière plus indirecte, l'US Navy pourrait aussi utiliser ses avions de guerre électronique EA-18G Growler en soutien aux forces israéliennes : leurs systèmes de brouillage sont capables de brouiller de nombreux systèmes radars, de communication... en ce compris les téléphones portables présents dans une zone !
Suite à l'attaque du 7 octobre dernier contre Israël, les États-Unis ont annoncé le déploiement d’importants moyens maritimes, aéronavals et aériens au Proche-Orient.
Alors que son escadre devait effectué un port call dans le Sud de la France, le porte-avions USS Gerald R. Ford (CVN-78, classe Gerald R. Ford) a été redéployé en urgence par le Secrétaire à la Défense américain Lloyd J. Austin III (communiqué de presse). Actuellement, il s'agit du plus gros (un peu plus de 100.000 tonnes) et plus grand (337 mètres) porte-avions actuellement en service sur les mers et océans du globe. Son groupe aéronaval embarqué emporte actuellement pas moins de 9 escadrons :
Ce porte-avions est aussi le navire amiral du Carrier Strike Group 12 (CSG 12), comprenant d'autres navires chargés de sa sécurité :
Le destroyer lance-missiles USS McFaul (DDG-74, classe Arleigh-Burke II) fait normalement partie du CSG 12 mais n'est pas cité dans les différents communiqués de presse.
Cette escadre est aussi renforcée par l'ajout de deux destroyers supplémentaires :
Pour rappel, en plus des capacités anti-sous-marines, des différents canons et systèmes CIWS, ces navires représentent aussi l'arrivée au bord des côtes israéliennes de plus de 480 missiles anti-navires, antiaériens, antimissiles ou encore mer-sol, répartis entre le croiseur (+120 missiles) et les quatre destroyers (+90 missiles).
Le Sécrétaire à la Défense a également ordonné le déploiement de plusieurs types d'avions de l'US Air Force (USAF) :
Concrètement, les trois premiers types d'avions déployés sont capables d'effectuer un large spectre de missions : chasse aérienne, bombardement, interdiction du champ de bataille, suppression des défenses aériennes ennemies, etc. Le A-10 quant à lui est spécialisé dans l'appui aérien rapproché, la destruction de blindés et de chars, le bombardement,... Le nombre exact d'avions déployés, ou même leurs bases d'attache n'a pas été dévoilé. Une chose est sûre : la base aérienne d'Incirlik (province d'Adana, Turquie) verra une prochaine augmentation de l'activité aérienne dans les jours à venir. Pour rappel, cette base turque comprend aussi une base américaine, utilisée pour toutes les opérations américaines récentes au Proche-Orient.
Les objectifs de ces déploiements n'ont pas été formellement décrits, les différents communiqués décrivant un "soutien à Israël" de manière générale.
Dissuasion conventionnelle
Objectif voulu ou non, c'est en premier lieu une démonstration de force ; la situation géopolitique au Proche-Orient étant de manière tendue, le déploiement de tels moyens permet de dissuader une éventuelle escalade. À ce propos, certains pensaient à l'escalade quand les Forces armées syriennes mettaient en alerte plusieurs unités militaires. Cette mise en alerte n'est qu'un effet logique face au déploiement historique des Forces armées israéliennes : en quelques jours seulement, Israël vient de mobiliser près de 300.000 réservistes, en plus de ses 160 à 170.000 militaires d'active. Concrètement, les Forces armées israéliennes viennent de mobiliser en un laps de temps très court 1,5 fois l'équivalent de la totalité des Forces armées françaises d'active (+200.000 militaires) !
Intervention directe/indirecte ?
Cette hypothèse est fort peu probable mais doit toutefois être prise en compte. En effet, plus de 100 personnes (certains parlent déjà de 150) ont été kidnappées et prise en otage dans la bande de Gaza, en ce compris des Américains. Ce déploiement, et tout particulièrement le CSG 12, permet ainsi à la Maison-Blanche de pouvoir envisager plusieurs options en vue de leur libération, en ce compris un raid de forces spéciales de l'US Navy (Navy Seals) dans la bande de Gaza. Si ce genre d'opération est extrêmement compliqué dans la bande de Gaza, le Shayetet 13, une unité des forces spéciales de la Marine israélienne, a déjà effectué un raid réussi en capturant un commandant du Hamas (probablement) dans la bande de Gaza et ce, moins de 24 heures après l'attaque du 7 octobre (publication ci-dessous).
De manière plus indirecte, l'US Navy pourrait aussi utiliser ses avions de guerre électronique EA-18G Growler en soutien aux forces israéliennes : leurs systèmes de brouillage sont capables de brouiller de nombreux systèmes radars, de communication... en ce compris les téléphones portables présents dans une zone !
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