Alors que l'Ukraine dispose de nombreux missiles portables anti-aériens, l'arrivée du Starstreak britannique pourrait changer la donne grâce à son guidage laser et sa vitesse inégalée.
Avec la destruction progressive d'une partie des 170 systèmes de défense de haute altitude et forte puissance (Buk ou S-300) de sa défense aérienne, l'Ukraine voit progressivement ses capacités réduites aux manpads désormais largement disséminés sur tout le territoire. Les milliers de missiles anti-ariens légers, tirés depuis l'épaule et fournis dans les derniers mois, connaissent une bonne efficacité contre les hélicoptères (avec plus de 40 appareils détruits à partir des seules informations disponibles en source ouverte), mais peuvent se révéler insuffisants contre les avions de combats volant à plus haute altitude ou à des vitesses ne permettant pas de mettre en œuvre les missiles.
Mais le Stastreak, que l'Ukraine est en train de déployer sur le terrain après plusieurs semaines d'entraînement, apporte des capacités unique qui le différencient de tous les manpads déja fournis à l'Ukraine, comme les Stingers, Grom, Strela et autres Igla. Alors que des systèmes multiples équipant des véhicules existent, seule la version tirée depuis l'épaule semble avoir été fournie à l'Ukraine.
La plupart des manpads disponibles sur le marché doivent accrocher leur cible en infrarouge avant de pouvoir tirer, nécessitant parfois d'attendre plusieurs secondes avant un tir. Une fois tiré, le missile suit sa route jusqu'à la source de chaleur identifiée, avec le risque de voir l'appareil visé déployer des leurres plus chauds que lui, éloignant ainsi la menace.
Le système Starstreak, fourni par Thales UK et le Royaume-Uni, utilise pour sa part un guidage par un double laser. Le tir est donc possible quasi-instantanément, dès que la cible se trouve dans l’œilleton de visée stabilisé. La vitesse du missile, qui dépasse les 3000 km/h, garantit par ailleurs une quasi-instantanéité de l'impact.
Ce type de désignation à l'avantage d'être efficace contre des engins émettant très peu de chaleur comme des drones. La désignation de la cible par le double laser permet au missile de calculer la trajectoire de celle-ci et de définir l'emplacement de la collision, mais offre aussi une certaine marge d'erreur dans la désignation par rapport aux lasers uniques. D'après Thales, la puissance des lasers serait par ailleurs si faible qu'elle ne serait pas détectable par les capteurs des appareils russes.
La désignation de la cible par laser permet par ailleurs de garantir un coup au but, puisqu'il ne peut pas être brouillé par les leurres infrarouges ni le système de protection DIRCM par laser L-370 équipant une large majorité d'appareils russes.
La destruction de la cible est elle aussi particulière puisque le Starstreak ne contient pas uniquement une charge explosive : ce sont trois flèches de tungstènes qui doivent continuer leur route vers la cible une fois que le propulseur leur a donné leur vitesse. Les flèches s'éloignent d'environ 2 mètres pour accroître la probabilité d'impact, leur vitesse garantit une pénétration (y compris contre des blindés au sol, une fonction secondaire de l'arme) avant explosion de la tête équipée d'un puissant explosif qui n'intervient qu'après avoir traversé le blindage. Même si l'altitude ne dépasse pas 3300 ft, la portée du Starstreak dépasse celle des autres manpads avec plus de 6 km.
Avec l'arrivée de missile nécessitant moins de préavis au tir, plus difficile à brouiller, contre lesquels les contre-mesures sont presque toujours inefficaces et qui vole plus vite que les autres, la capacité de l'aviation russe à continuer à opérer sur l'Ukraine risque d'encore être réduite.
Alors que l'Ukraine dispose de nombreux missiles portables anti-aériens, l'arrivée du Starstreak britannique pourrait changer la donne grâce à son guidage laser et sa vitesse inégalée.
Avec la destruction progressive d'une partie des 170 systèmes de défense de haute altitude et forte puissance (Buk ou S-300) de sa défense aérienne, l'Ukraine voit progressivement ses capacités réduites aux manpads désormais largement disséminés sur tout le territoire. Les milliers de missiles anti-ariens légers, tirés depuis l'épaule et fournis dans les derniers mois, connaissent une bonne efficacité contre les hélicoptères (avec plus de 40 appareils détruits à partir des seules informations disponibles en source ouverte), mais peuvent se révéler insuffisants contre les avions de combats volant à plus haute altitude ou à des vitesses ne permettant pas de mettre en œuvre les missiles.
Mais le Stastreak, que l'Ukraine est en train de déployer sur le terrain après plusieurs semaines d'entraînement, apporte des capacités unique qui le différencient de tous les manpads déja fournis à l'Ukraine, comme les Stingers, Grom, Strela et autres Igla. Alors que des systèmes multiples équipant des véhicules existent, seule la version tirée depuis l'épaule semble avoir été fournie à l'Ukraine.
@l'auteur. Merci pour cet intéressant article. Une étude comparée des différents manpads en service serait bienvenue
La plupart des manpads disponibles sur le marché doivent accrocher leur cible en infrarouge avant de pouvoir tirer, nécessitant parfois d'attendre plusieurs secondes avant un tir. Une fois tiré, le missile suit sa route jusqu'à la source de chaleur identifiée, avec le risque de voir l'appareil visé déployer des leurres plus chauds que lui, éloignant ainsi la menace.
Le système Starstreak, fourni par Thales UK et le Royaume-Uni, utilise pour sa part un guidage par un double laser. Le tir est donc possible quasi-instantanément, dès que la cible se trouve dans l’œilleton de visée stabilisé. La vitesse du missile, qui dépasse les 3000 km/h, garantit par ailleurs une quasi-instantanéité de l'impact.
Ce type de désignation à l'avantage d'être efficace contre des engins émettant très peu de chaleur comme des drones. La désignation de la cible par le double laser permet au missile de calculer la trajectoire de celle-ci et de définir l'emplacement de la collision, mais offre aussi une certaine marge d'erreur dans la désignation par rapport aux lasers uniques. D'après Thales, la puissance des lasers serait par ailleurs si faible qu'elle ne serait pas détectable par les capteurs des appareils russes.
La désignation de la cible par laser permet par ailleurs de garantir un coup au but, puisqu'il ne peut pas être brouillé par les leurres infrarouges ni le système de protection DIRCM par laser L-370 équipant une large majorité d'appareils russes.
La destruction de la cible est elle aussi particulière puisque le Starstreak ne contient pas uniquement une charge explosive : ce sont trois flèches de tungstènes qui doivent continuer leur route vers la cible une fois que le propulseur leur a donné leur vitesse. Les flèches s'éloignent d'environ 2 mètres pour accroître la probabilité d'impact, leur vitesse garantit une pénétration (y compris contre des blindés au sol, une fonction secondaire de l'arme) avant explosion de la tête équipée d'un puissant explosif qui n'intervient qu'après avoir traversé le blindage. Même si l'altitude ne dépasse pas 3300 ft, la portée du Starstreak dépasse celle des autres manpads avec plus de 6 km.
Avec l'arrivée de missile nécessitant moins de préavis au tir, plus difficile à brouiller, contre lesquels les contre-mesures sont presque toujours inefficaces et qui vole plus vite que les autres, la capacité de l'aviation russe à continuer à opérer sur l'Ukraine risque d'encore être réduite.
@l'auteur. Merci pour cet intéressant article. Une étude comparée des différents manpads en service serait bienvenue
@forêt10 Justement, contrairement à l'IR où le détecteur est sur le missile et donc le tireur n'a rien à faire après le tir, en guidage ... laser, il faut que le faisceau soit tout le temps sur la cible plus
hors sujet par rapport au Starstreak, .....néanmoins...lisez-le,Merci: http://www.opex360.com/2022/03/31/grace-a-un-accord-avec-les-iles-salomon-les-forces-chinoises-vont-pouvoir-prendre-pied-en-oceanie/
Quel est le poids de ce type d'appareil et cet appareil est maintenant utilisé par l'armée ukrainienne
@l'auteur. Merci pour cet intéressant article. Une étude comparée des différents manpads en service serait bienvenue