Alors que la Turquie s’est vue refuser ses F-35 après l'achat du S-400 russe, la Grèce, avec qui elle est en conflit, vient d’acheter 20 d’entre eux. Un achat qui pose des questions quant aux équilibres régionaux et à l'interopérabilité entre la double flotte Rafale/F-35 que la Grèce va posséder.
Jeudi dernier le Premier ministre grecque, Kyriakos Mitsotakis, a déclaré que la Grèce a envoyé une demande officielle à Lockheed Martin pour l’achat de 20 avions de combat F-35. Cette annonce n’est pas une surprise, Athènes évoquant ses volontés de remplacer certains de ses vieux F-16 par des F-35 dès 2019. Le gouvernement espère désormais une livraison pour 2027-2028.
Toutefois, cette annonce résonne comme un coup de massue pour celle avec qui elle partage une frontière et une mer : la Turquie. Les relations entre les deux pays sont au plus mal. Survols de la mer d’Egée et ses îles, remise en cause par la Turquie des accords internationaux sur le partage des eaux territoriales et les ressources associées, divisions ethniques de Chypre : cette acquisition par la Grèce vient ajouter du feu aux poudres alors que la Turquie voit son aviation militaire vieillir sans espoir de rééquilibrage pour plus d'une décennie. Car faute d'accord sur la vente de kits de modernisation, l'achat de nouveaux appareils et l'exclusion du programme de F-35 par le pays depuis son acquisition du système de défense aérienne russe S-400, la Turquie patine. D'autant plus que son flambant neuf S-400 n'est d'aucune efficacité face à l'avion de nouvelle génération F-35, de quoi pouvoir assurer une contre-offensive grecque en cas d'attaque d'Ankara.
Ce nouveau contrat s'intègre parfaitement dans la montée en puissance grecque qui accroît son budget de défense, notamment depuis la montée en flèche des tensions avec son voisin. À peine la commande officialisée, le pays envisagerais déjà l’acquisition d’un deuxième escadron comme l'évoque le Premier ministre à la fin du dernier sommet de l'OTAN ce jeudi : « Notre intention est d'acquérir un escadron de F-35 avec une option possible pour un deuxième escadron ».
L’achat par Athènes de 24 Rafale à Dassault Aviation, assure déjà une supériorité aérienne très nette sur Ankara, dont la flotte de F-16 vieillit inexorablement. Le binôme Rafale/F-35 peut paraître au premier abord étonnant, puisqu’on a l’habitude de les voir s'affronter pour les mêmes contrats. Toutefois, combiner les spécificités techniques du Rafale, son taux de disponibilité élevé et ses cours maîtrisés, avec la furtivité du F-35 et ses capacités de guerre électronique pourrait créer un duo plus que pertinent comme nous l'évoquions déjà dans cette analyse.
Un problème se pose tout de même : celui de l’interopérabilité des deux avions, une priorité selon le général Frédéric Parisot, major général de l’armée de l’Air et de l’Espace. Un problème qui occupe également les pensées de l’US Navy. L’amiral Gilday, chef des opérations navales, affirme vouloir « apprendre à exploiter les avions de combat F-35 et les vastes quantités de données qu’ils collectent avec les chasseurs Rafale de quatrième génération de la Marine française ». Une déclaration qui marque la volonté de rendre compatibles les deux avions et qui est en accord avec le plan stratégique d’interopérabilité adopté par la Marine nationale et l’US Navy.
Il s'agit en particulier de sécuriser la communication entre le F-35 et le Rafale, sans transmettre un nombre de données important et que la liaison de communication du F-35 ne s'impose pas en Europe. Un F-35 peut par exemple communiquer avec un Rafale via la Liaison 16, mais ceci les expose aux risques de détection par un adversaire, chaque émissions (radar, radio...) ayant pour conséquence de réduire la furtivité des opérations. Pour y pallier, il faut passer par une passerelle : le BACN (Battlefield Airbone Communication Node) mais ce système amène à transmettre davantage de données que la L16. À cela s’ajoute la volonté des Etats-Unis d'imposer la liaison de son F-35, la MADL (Multi Function Advanced Data Link) qui poserai un sérieux problème d’autonomie stratégique française et européenne, imposant de faire un choix entre le cloud de combat américain, en défaveur d'une future mise en place d'un cloud européen associé au programme SCAF.
Un problème que la Grèce va donc affronter, au risque d’atteindre les velléités d’autonomie stratégique européenne.
Alors que la Turquie s’est vue refuser ses F-35 après l'achat du S-400 russe, la Grèce, avec qui elle est en conflit, vient d’acheter 20 d’entre eux. Un achat qui pose des questions quant aux équilibres régionaux et à l'interopérabilité entre la double flotte Rafale/F-35 que la Grèce va posséder.
Jeudi dernier le Premier ministre grecque, Kyriakos Mitsotakis, a déclaré que la Grèce a envoyé une demande officielle à Lockheed Martin pour l’achat de 20 avions de combat F-35. Cette annonce n’est pas une surprise, Athènes évoquant ses volontés de remplacer certains de ses vieux F-16 par des F-35 dès 2019. Le gouvernement espère désormais une livraison pour 2027-2028.
Toutefois, cette annonce résonne comme un coup de massue pour celle avec qui elle partage une frontière et une mer : la Turquie. Les relations entre les deux pays sont au plus mal. Survols de la mer d’Egée et ses îles, remise en cause par la Turquie des accords internationaux sur le partage des eaux territoriales et les ressources associées, divisions ethniques de Chypre : cette acquisition par la Grèce vient ajouter du feu aux poudres alors que la Turquie voit son aviation militaire vieillir sans espoir de rééquilibrage pour plus d'une décennie. Car faute d'accord sur la vente de kits de modernisation, l'achat de nouveaux appareils et l'exclusion du programme de F-35 par le pays depuis son acquisition du système de défense aérienne russe S-400, la Turquie patine. D'autant plus que son flambant neuf S-400 n'est d'aucune efficacité face à l'avion de nouvelle génération F-35, de quoi pouvoir assurer une contre-offensive grecque en cas d'attaque d'Ankara.
Ce nouveau contrat s'intègre parfaitement dans la montée en puissance grecque qui accroît son budget de défense, notamment depuis la montée en flèche des tensions avec son voisin. À peine la commande officialisée, le pays envisagerais déjà l’acquisition d’un deuxième escadron comme l'évoque le Premier ministre à la fin du dernier sommet de l'OTAN ce jeudi : « Notre intention est d'acquérir un escadron de F-35 avec une option possible pour un deuxième escadron ».
Encore une petite faute de frappe, mais personne reli les article chez-vous ?
L’achat par Athènes de 24 Rafale à Dassault Aviation, assure déjà une supériorité aérienne très nette sur Ankara, dont la flotte de F-16 vieillit inexorablement. Le binôme Rafale/F-35 peut paraître au premier abord étonnant, puisqu’on a l’habitude de les voir s'affronter pour les mêmes contrats. Toutefois, combiner les spécificités techniques du Rafale, son taux de disponibilité élevé et ses cours maîtrisés, avec la furtivité du F-35 et ses capacités de guerre électronique pourrait créer un duo plus que pertinent comme nous l'évoquions déjà dans cette analyse.
Un problème se pose tout de même : celui de l’interopérabilité des deux avions, une priorité selon le général Frédéric Parisot, major général de l’armée de l’Air et de l’Espace. Un problème qui occupe également les pensées de l’US Navy. L’amiral Gilday, chef des opérations navales, affirme vouloir « apprendre à exploiter les avions de combat F-35 et les vastes quantités de données qu’ils collectent avec les chasseurs Rafale de quatrième génération de la Marine française ». Une déclaration qui marque la volonté de rendre compatibles les deux avions et qui est en accord avec le plan stratégique d’interopérabilité adopté par la Marine nationale et l’US Navy.
Il s'agit en particulier de sécuriser la communication entre le F-35 et le Rafale, sans transmettre un nombre de données important et que la liaison de communication du F-35 ne s'impose pas en Europe. Un F-35 peut par exemple communiquer avec un Rafale via la Liaison 16, mais ceci les expose aux risques de détection par un adversaire, chaque émissions (radar, radio...) ayant pour conséquence de réduire la furtivité des opérations. Pour y pallier, il faut passer par une passerelle : le BACN (Battlefield Airbone Communication Node) mais ce système amène à transmettre davantage de données que la L16. À cela s’ajoute la volonté des Etats-Unis d'imposer la liaison de son F-35, la MADL (Multi Function Advanced Data Link) qui poserai un sérieux problème d’autonomie stratégique française et européenne, imposant de faire un choix entre le cloud de combat américain, en défaveur d'une future mise en place d'un cloud européen associé au programme SCAF.
Un problème que la Grèce va donc affronter, au risque d’atteindre les velléités d’autonomie stratégique européenne.
Encore une petite faute de frappe, mais personne reli les article chez-vous ?
Trop drôle, personne ne reliT vos commentaireS chez vous ?
Daniel 1 - Wilfried 0
Ils feraient bien d acheter quelques Canadair aussi ... On éponge un partie de leur dette et ils se rendettent aussi vite! Des f35 ... bombardiers furtif, ont ils vraiment l utilité de cela? plus
Pendant que la France se prostitue pour fourguer des Rafale d'occasion, les grecs achètent rubis sur ongle des f35 neufs (payé par les aides ... européennes). Quelle humiliation... plus
Ne confondez vous pas signature et demande de proposition (RFP) ??? Rien n'est signé me semble t'il
Encore une petite faute de frappe, mais personne reli les article chez-vous ?