Alors qu'un nombre croissant de vecteurs menaces les Marines, l'US Navy souhaite accélérer le déploiement d'armes à énergie dirigée, comme les armes laser ou à micro-ondes.
La Marine américaine souhaite pouvoir déployer un prototype d'arme à énergie dirigée à micro-ondes à haute puissance d'ici la fin de 2026 dans le cadre de son programme METEOR. L'objectif du projet est d'ajouter une couche défensive supplémentaire contre les menaces de basse intensité, permettant de réserver les missiles sol-air aux vecteurs plus durcis, tels les missiles balistiques. L'US Navy a détaillé son plan d'utilisation des armes à micro-ondes à haute puissance (MHP) dans sa demande de budget pour l'année fiscale 2025 pour un montant de plus de 9 M$, un budget qui s'ajoute aux 13,5 M$ déja engagés en 2024 dans le programme d'arme à micro-ondes REDCAT auquel METEOR succède.
Un système d'arme MHP est adapté pour la défense rapprochée contre les missiles, les drones et les petites embarcations. Il est conçu pour générer des rafales d'énergie à micro-ondes capables d’infliger des effets gradués, allant du brouillage à la destruction selon l'objectif recherché. En raison de leur capacité à engager plusieurs cibles, les armes MHP offrent un avantage distinct en comparaison avec les armes lasers, en permettant notamment de toucher les larges essaims de drones. Les MHP offrent également l'avantage du nombre de tirs illimité pour un coût faible, aucun consommable ne devant être engagé si ce n'est la puissance électrique nécessaire.
Les armes MHP ne sont néanmoins pas parfaites, en effet des interférences atmosphériques et météorologiques peuvent réduire leur portée et leur efficacité générale. Des blindages électromagnétiques peuvent également bloquer les systèmes MHP, même si ce durcissement complexifie et alourdit le système d’attaque. Autant de contraintes qui limitent les systèmes MHP à un emploi dans le cadre d'une défense multi-couches.
La Navy pourrait également chercher à déployer des systèmes avant 2026, même de manière limitée, en reposant sur d'autres programmes. En février, Naval Sea Systems Command a lancé un appel pour des capacités de lutte contre les drones qui pourraient être ajoutées à ses navires dans les 12 mois suivant l'attribution d'un contrat, et des projets d'armes à micro-ondes ont déja par le passé été proposées pour le domaine maritime par les société Epirus avec son système Leonidas, et par BAE Systems.
Les Marines mondiales sont de plus en plus exposées aux menaces multiples provenant d'acteurs étatiques ou proliférants. L'Armée populaire de libération chinoise possède désormais un éventail de missiles anti-navires lancés depuis le sol, la mer et les airs. Certains missiles balistiques anti-navires permettent également d'accroître la portée globale des missiles, avec un début de trajectoire en haute altitude, puis une approche finale traditionnelle, ce qui permet à la Chine de refuser l'accès à des zones d'où les navires et porte-avions américains pourraient opérer en vue de défendre Taiwan. Des rapports indiquent que la Russie envisage le développement de capacités similaires, des capacités qui seraient alors déployées dans la région du Pacifique.
L'Iran est également un acteur majeur dans le développement de capacités de missiles balistiques anti-navires et participe activement à leur prolifération, notamment auprès de la milice yéménite, les Houthis. Les Houthis sont les premiers à avoir utilisé des armes balistiques anti-navire, même si leur trajectoire ne permet pas de se recaler sur leur cible et que les missiles ont jusqu'ici manqué leur cible. D’après les autorités américaines, deux navires ont été attaqués par les Houthis avec des missiles balistiques, le navire de fret MV Rubymar (qui a fait naufrage le 2 mars) et le True Confidence, touché par une frappe qui a fait 3 morts.
Les navires déployés face aux drones Houthis montre une grande consommation de missiles de haute qualité pour faire face aux systèmes low cost houthis. Entre octobre 2023 et février 2024, la Navy a tiré au moins 100 missiles de la série SM (Standard Missile), tandis que la France annonçait avoir tiré 22 missiles à la fin mars.
Le missile américain SM-6 est l'une des principales armes de l'US Navy pour faire face aux missiles de tous types, et en particulier face aux missiles balistiques ou aux menaces hypersoniques, pour un coût unitaire de 4,2 M$. Certains destroyers de classe Arleigh Burke et un petit nombre de croiseurs de classe Ticonderoga sont pour leur part capables d'utiliser des SM-3, des missiles surface-air pouvant intercepter des missiles balistiques intercontinentaux pour un coût estimé à 28 M$ l'exemplaire. Le SM-2, un missile surface-air mais de moyenne portée à 2,5 M$, tandis que les missiles RIM-162 Evolved Sea Sparrow sont dédiés à la courte portée, pour 1,5 M$. En plus du coût unitaire élevé de ces missiles, la Navy ne peut en transporter qu'un nombre limité dans leurs systèmes de lancement vertical. La marine américaine ne possède également aucune capacité opérationnelle de rechargement en mer. Les systèmes MHP, n’ayant pas besoin de munitions, pourraient représenter une réponse intéressante à ce problème.
La Marine américaine considère donc les armes MHP comme un élément clé des futurs dispositifs de défense stratifiée de ses navires de guerre, aux côtés des autres armes à énergie dirigée comme le laser. Une option dans laquelle les autres armées du monde .
Alors qu'un nombre croissant de vecteurs menaces les Marines, l'US Navy souhaite accélérer le déploiement d'armes à énergie dirigée, comme les armes laser ou à micro-ondes.
La Marine américaine souhaite pouvoir déployer un prototype d'arme à énergie dirigée à micro-ondes à haute puissance d'ici la fin de 2026 dans le cadre de son programme METEOR. L'objectif du projet est d'ajouter une couche défensive supplémentaire contre les menaces de basse intensité, permettant de réserver les missiles sol-air aux vecteurs plus durcis, tels les missiles balistiques. L'US Navy a détaillé son plan d'utilisation des armes à micro-ondes à haute puissance (MHP) dans sa demande de budget pour l'année fiscale 2025 pour un montant de plus de 9 M$, un budget qui s'ajoute aux 13,5 M$ déja engagés en 2024 dans le programme d'arme à micro-ondes REDCAT auquel METEOR succède.
Un système d'arme MHP est adapté pour la défense rapprochée contre les missiles, les drones et les petites embarcations. Il est conçu pour générer des rafales d'énergie à micro-ondes capables d’infliger des effets gradués, allant du brouillage à la destruction selon l'objectif recherché. En raison de leur capacité à engager plusieurs cibles, les armes MHP offrent un avantage distinct en comparaison avec les armes lasers, en permettant notamment de toucher les larges essaims de drones. Les MHP offrent également l'avantage du nombre de tirs illimité pour un coût faible, aucun consommable ne devant être engagé si ce n'est la puissance électrique nécessaire.
Les armes MHP ne sont néanmoins pas parfaites, en effet des interférences atmosphériques et météorologiques peuvent réduire leur portée et leur efficacité générale. Des blindages électromagnétiques peuvent également bloquer les systèmes MHP, même si ce durcissement complexifie et alourdit le système d’attaque. Autant de contraintes qui limitent les systèmes MHP à un emploi dans le cadre d'une défense multi-couches.
La Navy pourrait également chercher à déployer des systèmes avant 2026, même de manière limitée, en reposant sur d'autres programmes. En février, Naval Sea Systems Command a lancé un appel pour des capacités de lutte contre les drones qui pourraient être ajoutées à ses navires dans les 12 mois suivant l'attribution d'un contrat, et des projets d'armes à micro-ondes ont déja par le passé été proposées pour le domaine maritime par les société Epirus avec son système Leonidas, et par BAE Systems.
Les Marines mondiales sont de plus en plus exposées aux menaces multiples provenant d'acteurs étatiques ou proliférants. L'Armée populaire de libération chinoise possède désormais un éventail de missiles anti-navires lancés depuis le sol, la mer et les airs. Certains missiles balistiques anti-navires permettent également d'accroître la portée globale des missiles, avec un début de trajectoire en haute altitude, puis une approche finale traditionnelle, ce qui permet à la Chine de refuser l'accès à des zones d'où les navires et porte-avions américains pourraient opérer en vue de défendre Taiwan. Des rapports indiquent que la Russie envisage le développement de capacités similaires, des capacités qui seraient alors déployées dans la région du Pacifique.
L'Iran est également un acteur majeur dans le développement de capacités de missiles balistiques anti-navires et participe activement à leur prolifération, notamment auprès de la milice yéménite, les Houthis. Les Houthis sont les premiers à avoir utilisé des armes balistiques anti-navire, même si leur trajectoire ne permet pas de se recaler sur leur cible et que les missiles ont jusqu'ici manqué leur cible. D’après les autorités américaines, deux navires ont été attaqués par les Houthis avec des missiles balistiques, le navire de fret MV Rubymar (qui a fait naufrage le 2 mars) et le True Confidence, touché par une frappe qui a fait 3 morts.
Les navires déployés face aux drones Houthis montre une grande consommation de missiles de haute qualité pour faire face aux systèmes low cost houthis. Entre octobre 2023 et février 2024, la Navy a tiré au moins 100 missiles de la série SM (Standard Missile), tandis que la France annonçait avoir tiré 22 missiles à la fin mars.
Le missile américain SM-6 est l'une des principales armes de l'US Navy pour faire face aux missiles de tous types, et en particulier face aux missiles balistiques ou aux menaces hypersoniques, pour un coût unitaire de 4,2 M$. Certains destroyers de classe Arleigh Burke et un petit nombre de croiseurs de classe Ticonderoga sont pour leur part capables d'utiliser des SM-3, des missiles surface-air pouvant intercepter des missiles balistiques intercontinentaux pour un coût estimé à 28 M$ l'exemplaire. Le SM-2, un missile surface-air mais de moyenne portée à 2,5 M$, tandis que les missiles RIM-162 Evolved Sea Sparrow sont dédiés à la courte portée, pour 1,5 M$. En plus du coût unitaire élevé de ces missiles, la Navy ne peut en transporter qu'un nombre limité dans leurs systèmes de lancement vertical. La marine américaine ne possède également aucune capacité opérationnelle de rechargement en mer. Les systèmes MHP, n’ayant pas besoin de munitions, pourraient représenter une réponse intéressante à ce problème.
La Marine américaine considère donc les armes MHP comme un élément clé des futurs dispositifs de défense stratifiée de ses navires de guerre, aux côtés des autres armes à énergie dirigée comme le laser. Une option dans laquelle les autres armées du monde .
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