L'Ukraine multiplie les destructions de drones russes aux moyens de drones kamikazes FPV. Une méthode efficace et peu chère qui repose sur un réseau dense de capteurs et d'effecteurs potentiels.
Depuis la fin du mois de mai, les images d'interceptions de drones russes par les drones kamikazes First Person View (FPV) se sont multipliées en Ukraine. L’objectif des unités ukrainiennes, telles que l’unité M2 du Service de sécurité ukrainien (SBU) du groupe Alpha, est de rendre aveugles les forces russes en abattant les drones d'observation (qualifiés de drones ISR) déployés sur le champ de bataille.
Plusieurs types de drones russes sont particulièrement ciblés, à la fois les drones de reconnaissance et d’observation type Supercam, ZALA 421-16 ou Orlan-10, mais aussi contre les munitions rôdeuses à long rayon d'action type Lancet. Les canaux russes sur Telegram s'inquiètent de la menace croissante posée par les FPV ukrainiens aux drones ISR à des altitudes de 1 200 à 2 500 mètres, une altitude où les drones étaient jusqu'alors peu touchés mais qui sont facilement atteinte par les FPV.
La destruction des capacités russes d'observation réduit l'efficacité du ciblage de l'artillerie et impose aux unités russes de revenir au combat en 2D sans éclairage, un désavantage par rapport à l'Ukraine dont la production nationale de drones ISR est largement appuyée par les équipements fournis par ses alliés internationaux, bénéficiant ainsi d'une panel bien plus varié de vecteurs jugés de bien meilleure qualité.
Les drones FPV ukrainiens utilisés dans ces interceptions ont l’avantage d’être très mobiles -pouvant voler à plus de 140 km/h) et indétectables pour les drones visés, mais aussi d'être bon marché (moins de 500€). , quand le coût des drones ISR russes dépasse largement les 90 000 à 120 000 USD. Leur utilisation ne nécessite pas de véhicules lourds qui pourraient facilement être détectés, les FPV étant pilotés par des opérateurs uniques, en toute autonomie. Mais la clé de ces succès à répétition (avec presque une vidéo partagée chaque jour par l'Ukraine) repose aussi sur la capacité de détecter les drones russes.
L'Ukraine dispose pour cela d'un dense réseau de capteurs incluant à la fois des radars, des caméras infrarouges et des systèmes acoustiques, mais aussi du développement très rapide d'applications smartphones permettant à tout utilisateur d'un téléphone de désigner un missile ou un drone qu'il observerait. Une fois l'alerte lancée, les opérateurs de drones FPV les plus proches de la cible sont alertés et lancent leur appareil. Un succès qui repose donc à la fois sur la dextérité des opérateurs ukrainiens, les FPV ne bénéficiant d'aucune assistance au pilotage, mais aussi sur la capacité de guidage des drones vers leurs cibles.
Après avoir pu faire la différence au sol contre les blindés russes malgré le manque de missiles antichar et de munitions d'artillerie, les drones kamikazes FPV compensent le faible nombre de système de défense aérienne disponible, qu'il s'agisse de missiles tirés depuis l'épaule ou de systèmes lourds. Les canaux proche de l'armée russe sur Telegram expliquent que “les conséquences [de cette nouvelle pratique] peuvent être plus graves que la livraison de dizaines de chars Abrams." Ces mêmes canaux s'inquiètent d'ailleurs de la possibilité que les Ukrainiens utilisent les drones FPV afin d'abattre leurs hélicoptères d'attaque qui s'approchent des lignes de front, même si la présence des hélicoptères russes en première ligne semble se faire aujourd'hui de plus en plus rare.
Il y a quelques semaines, nous interrogions un Français engagé dans l'armée ukrainienne où il opère en tant qu'opérateur de drones FPV.
L'Ukraine multiplie les destructions de drones russes aux moyens de drones kamikazes FPV. Une méthode efficace et peu chère qui repose sur un réseau dense de capteurs et d'effecteurs potentiels.
Depuis la fin du mois de mai, les images d'interceptions de drones russes par les drones kamikazes First Person View (FPV) se sont multipliées en Ukraine. L’objectif des unités ukrainiennes, telles que l’unité M2 du Service de sécurité ukrainien (SBU) du groupe Alpha, est de rendre aveugles les forces russes en abattant les drones d'observation (qualifiés de drones ISR) déployés sur le champ de bataille.
Plusieurs types de drones russes sont particulièrement ciblés, à la fois les drones de reconnaissance et d’observation type Supercam, ZALA 421-16 ou Orlan-10, mais aussi contre les munitions rôdeuses à long rayon d'action type Lancet. Les canaux russes sur Telegram s'inquiètent de la menace croissante posée par les FPV ukrainiens aux drones ISR à des altitudes de 1 200 à 2 500 mètres, une altitude où les drones étaient jusqu'alors peu touchés mais qui sont facilement atteinte par les FPV.
La destruction des capacités russes d'observation réduit l'efficacité du ciblage de l'artillerie et impose aux unités russes de revenir au combat en 2D sans éclairage, un désavantage par rapport à l'Ukraine dont la production nationale de drones ISR est largement appuyée par les équipements fournis par ses alliés internationaux, bénéficiant ainsi d'une panel bien plus varié de vecteurs jugés de bien meilleure qualité.
Les drones FPV ukrainiens utilisés dans ces interceptions ont l’avantage d’être très mobiles -pouvant voler à plus de 140 km/h) et indétectables pour les drones visés, mais aussi d'être bon marché (moins de 500€). , quand le coût des drones ISR russes dépasse largement les 90 000 à 120 000 USD. Leur utilisation ne nécessite pas de véhicules lourds qui pourraient facilement être détectés, les FPV étant pilotés par des opérateurs uniques, en toute autonomie. Mais la clé de ces succès à répétition (avec presque une vidéo partagée chaque jour par l'Ukraine) repose aussi sur la capacité de détecter les drones russes.
L'Ukraine dispose pour cela d'un dense réseau de capteurs incluant à la fois des radars, des caméras infrarouges et des systèmes acoustiques, mais aussi du développement très rapide d'applications smartphones permettant à tout utilisateur d'un téléphone de désigner un missile ou un drone qu'il observerait. Une fois l'alerte lancée, les opérateurs de drones FPV les plus proches de la cible sont alertés et lancent leur appareil. Un succès qui repose donc à la fois sur la dextérité des opérateurs ukrainiens, les FPV ne bénéficiant d'aucune assistance au pilotage, mais aussi sur la capacité de guidage des drones vers leurs cibles.
Après avoir pu faire la différence au sol contre les blindés russes malgré le manque de missiles antichar et de munitions d'artillerie, les drones kamikazes FPV compensent le faible nombre de système de défense aérienne disponible, qu'il s'agisse de missiles tirés depuis l'épaule ou de systèmes lourds. Les canaux proche de l'armée russe sur Telegram expliquent que “les conséquences [de cette nouvelle pratique] peuvent être plus graves que la livraison de dizaines de chars Abrams." Ces mêmes canaux s'inquiètent d'ailleurs de la possibilité que les Ukrainiens utilisent les drones FPV afin d'abattre leurs hélicoptères d'attaque qui s'approchent des lignes de front, même si la présence des hélicoptères russes en première ligne semble se faire aujourd'hui de plus en plus rare.
Il y a quelques semaines, nous interrogions un Français engagé dans l'armée ukrainienne où il opère en tant qu'opérateur de drones FPV.
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