Pour l’OTAN, le premier semestre 2024 a été marqué par de nombreux événements concrétisant une montée en puissance de l’Alliance et des armées qui la composent. La poursuite de la guerre en Ukraine, au cœur des discussions des leaders de l’Otan lors des différentes réunions, ainsi que l'accueil de la Suède en tant que 32ème membre de l'Alliance le 7 mars 2024, ont vu également des prises de décisions sur le long terme.
La France s'est engagée dans plusieurs missions de l’OTAN dans les États Baltes. En Estonie, de la période d'octobre 2023 à mars 2024, l'opération LYNX 18, en place depuis 2014, a vu une série d'exercices conjoints se dérouler, consolidant ainsi la coopération entre les forces françaises et estoniennes. En Lituanie, la France participe régulièrement à la mission de police du ciel "enhanced Air Policing", pour garantir la souveraineté de l'espace aérien des États baltes. Durant le dernier trimestre, la France a renforcé cette mission en déployant quatre Mirages 2000-5.
Sur le plan naval, la France s’est également déployée en mer Baltique. Le 22 mars, le chasseur de mines tripartite l’Aigle a rejoint le Standing NATO Mine Countermeasures Group 1 (SNMCMG1) à Stavanger, en Norvège, permettant la destruction de mines historiques dans la baie de Narva.
La mission AIGLE est l'un des déploiements majeurs de la France en Europe de l'Est. En effet, quelques jours seulement après l'invasion russe de l'Ukraine le 24 février 2022, la France a déployé plusieurs centaines de soldats en Roumanie, contingent qui dépasse aujourd'hui les 1 000 militaires.
Pour cette mission, la France a envoyé divers équipements militaires de pointe, notamment le système de défense aérienne sol-air MAMBA SAMP/T pour protéger l'espace aérien roumain, des chars Leclerc pour renforcer la défense terrestre, des radars GM200 pour la détection aérienne, ainsi que des canons CAESAR et des lance-roquettes unitaires LRU, augmentant ainsi considérablement les capacités de défense du flanc sud de l'alliance.
En parallèle, la mission Air Shielding vise à renforcer et protéger l'espace aérien de l'OTAN sur le front oriental. Cette mission mobilise des avions de chasse en alerte permanente, des avions ravitailleurs pour prolonger l'endurance des appareils en vol, et des avions de reconnaissance AWACS pour une surveillance continue et une détection précoce des menaces. Les opérations incluent des patrouilles de routine et des exercices réguliers, améliorant l'intégration et l'interopérabilité des systèmes de défense aérienne des nations de l'OTAN et assurant une réponse rapide et efficace en cas de crise.
Plusieurs appareils russes ont ainsi été interceptés, à l'image de ces Su-27 accompagnés par des Mirage 2000.
En plus de son implication en Europe de l'Est, la France joue également un rôle clé en Méditerranée, contribuant à la coopération aéronavale et à la surveillance maritime dans le cadre des "Standing NATO Maritime Groups 2" (SNMG2). De plus, la France a pris le commandement de cette force navale de l'OTAN d'avril à juillet 2024.
La France participe de manière permanente aux "Standing NATO Mine Countermeasures Groups 2" (SNMCMG2), qui se concentrent sur les opérations de déminage maritime. Cette présence continue assure la sécurité des voies de navigation en Méditerranée, cruciales pour les échanges commerciaux et la stabilité régionale. En plus de cette présence, la Marine Nationale s'implique dans plusieurs exercices occasionnels pour renforcer la coopération et la préparation des forces alliées, avec par exemple, l'exercice "Olives Noires" qui s'est déroulé du 8 au 19 mai 2024. Ces exercices permettent de tester et d'améliorer les capacités opérationnelles des forces navales de l'OTAN, tout en renforçant l'interopérabilité et la coordination entre les différentes marines alliées.
En 2024, la France a également participé à l'exercice Steadfast Defender 24, le plus grand exercice de l'OTAN depuis des décennies. Organisé durant tout le premier semestre de l'année, ce "meta-exercice" visait à simuler un déploiement interarmées et interalliés d'envergure ainsi que des manœuvres multi-domaines en réaction à un conflit proche des frontières de l'Alliance. Avec la participation de 90 000 soldats issus des 31 pays membres de l'Alliance euro-atlantique et de la Suède, cet exercice a mobilisé un large panel de moyens techniques : 1 100 véhicules, plus de 50 navires et 80 avions.
Les forces armées françaises ont joué un rôle majeur dans différents exercices du projet. Elles ont participé à JOINT Warrior, une défense navale en mer de Norvège, à DRAGON-24, des combats blindés de haute intensité en Pologne, à NORDIC RESPONSE, des combats polaires en Norvège, et à SWIFT RESPONSE, une opération parachutiste en Roumanie. Elles ont également été présentes à Springstorm en Estonie pour la défense du territoire, et à NEPTUNE STRIKE en Méditerranée, où elles ont coordonné les actions du groupe aéronaval Charles de Gaulle avec trois autres groupes aéronavals, notamment espagnols et italiens.
L'agression russe de l’Ukraine a donc eu pour effet de relancer une OTAN que nombre d'observateurs jugeaient dépassées, voire “en état de mort cérébrale”, via l'intégration de nouveaux pays, l'accroissement des budgets de la défense, ou la multiplication des déploiements et exercices.
Pour l’OTAN, le premier semestre 2024 a été marqué par de nombreux événements concrétisant une montée en puissance de l’Alliance et des armées qui la composent. La poursuite de la guerre en Ukraine, au cœur des discussions des leaders de l’Otan lors des différentes réunions, ainsi que l'accueil de la Suède en tant que 32ème membre de l'Alliance le 7 mars 2024, ont vu également des prises de décisions sur le long terme.
La France s'est engagée dans plusieurs missions de l’OTAN dans les États Baltes. En Estonie, de la période d'octobre 2023 à mars 2024, l'opération LYNX 18, en place depuis 2014, a vu une série d'exercices conjoints se dérouler, consolidant ainsi la coopération entre les forces françaises et estoniennes. En Lituanie, la France participe régulièrement à la mission de police du ciel "enhanced Air Policing", pour garantir la souveraineté de l'espace aérien des États baltes. Durant le dernier trimestre, la France a renforcé cette mission en déployant quatre Mirages 2000-5.
Sur le plan naval, la France s’est également déployée en mer Baltique. Le 22 mars, le chasseur de mines tripartite l’Aigle a rejoint le Standing NATO Mine Countermeasures Group 1 (SNMCMG1) à Stavanger, en Norvège, permettant la destruction de mines historiques dans la baie de Narva.
La mission AIGLE est l'un des déploiements majeurs de la France en Europe de l'Est. En effet, quelques jours seulement après l'invasion russe de l'Ukraine le 24 février 2022, la France a déployé plusieurs centaines de soldats en Roumanie, contingent qui dépasse aujourd'hui les 1 000 militaires.
Pour cette mission, la France a envoyé divers équipements militaires de pointe, notamment le système de défense aérienne sol-air MAMBA SAMP/T pour protéger l'espace aérien roumain, des chars Leclerc pour renforcer la défense terrestre, des radars GM200 pour la détection aérienne, ainsi que des canons CAESAR et des lance-roquettes unitaires LRU, augmentant ainsi considérablement les capacités de défense du flanc sud de l'alliance.
En parallèle, la mission Air Shielding vise à renforcer et protéger l'espace aérien de l'OTAN sur le front oriental. Cette mission mobilise des avions de chasse en alerte permanente, des avions ravitailleurs pour prolonger l'endurance des appareils en vol, et des avions de reconnaissance AWACS pour une surveillance continue et une détection précoce des menaces. Les opérations incluent des patrouilles de routine et des exercices réguliers, améliorant l'intégration et l'interopérabilité des systèmes de défense aérienne des nations de l'OTAN et assurant une réponse rapide et efficace en cas de crise.
Plusieurs appareils russes ont ainsi été interceptés, à l'image de ces Su-27 accompagnés par des Mirage 2000.
En plus de son implication en Europe de l'Est, la France joue également un rôle clé en Méditerranée, contribuant à la coopération aéronavale et à la surveillance maritime dans le cadre des "Standing NATO Maritime Groups 2" (SNMG2). De plus, la France a pris le commandement de cette force navale de l'OTAN d'avril à juillet 2024.
La France participe de manière permanente aux "Standing NATO Mine Countermeasures Groups 2" (SNMCMG2), qui se concentrent sur les opérations de déminage maritime. Cette présence continue assure la sécurité des voies de navigation en Méditerranée, cruciales pour les échanges commerciaux et la stabilité régionale. En plus de cette présence, la Marine Nationale s'implique dans plusieurs exercices occasionnels pour renforcer la coopération et la préparation des forces alliées, avec par exemple, l'exercice "Olives Noires" qui s'est déroulé du 8 au 19 mai 2024. Ces exercices permettent de tester et d'améliorer les capacités opérationnelles des forces navales de l'OTAN, tout en renforçant l'interopérabilité et la coordination entre les différentes marines alliées.
En 2024, la France a également participé à l'exercice Steadfast Defender 24, le plus grand exercice de l'OTAN depuis des décennies. Organisé durant tout le premier semestre de l'année, ce "meta-exercice" visait à simuler un déploiement interarmées et interalliés d'envergure ainsi que des manœuvres multi-domaines en réaction à un conflit proche des frontières de l'Alliance. Avec la participation de 90 000 soldats issus des 31 pays membres de l'Alliance euro-atlantique et de la Suède, cet exercice a mobilisé un large panel de moyens techniques : 1 100 véhicules, plus de 50 navires et 80 avions.
Les forces armées françaises ont joué un rôle majeur dans différents exercices du projet. Elles ont participé à JOINT Warrior, une défense navale en mer de Norvège, à DRAGON-24, des combats blindés de haute intensité en Pologne, à NORDIC RESPONSE, des combats polaires en Norvège, et à SWIFT RESPONSE, une opération parachutiste en Roumanie. Elles ont également été présentes à Springstorm en Estonie pour la défense du territoire, et à NEPTUNE STRIKE en Méditerranée, où elles ont coordonné les actions du groupe aéronaval Charles de Gaulle avec trois autres groupes aéronavals, notamment espagnols et italiens.
L'agression russe de l’Ukraine a donc eu pour effet de relancer une OTAN que nombre d'observateurs jugeaient dépassées, voire “en état de mort cérébrale”, via l'intégration de nouveaux pays, l'accroissement des budgets de la défense, ou la multiplication des déploiements et exercices.
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